Patreon pourrait bientôt permettre aux créateurs de proposer leurs propres crypto-tokens

Patreon envisage de permettre à ses créateurs d’utiliser des crypto-tokens afin de monétiser leur audience. D’autres solutions de ce type sont déjà proposées par les plateformes Rally et Roll.

Depuis 2013, le site américain Patreon permet aux créateurs de contenu de générer des revenus en proposant des abonnements à leurs supporters – un modèle économique qui leur permet de pérenniser leur activité et de renforcer le lien qui les unit à leur communauté.

La plateforme envisage désormais d’aller plus loin, en offrant à ces créateurs la possibilité de proposer leurs propres crypto-tokens afin de mieux monétiser leur audience.

Comme l’a rapporté vendredi le site TechCrunch, Jack Conte, PDG et cofondateur de Patreon, a évoqué les évolutions de la crypto-sphère dans le cadre du Creator Economy Summit de 2021. Le dirigeant s’est notamment attardé sur le secteur des tokens non fongibles (NFTs) :

« Il est difficile de savoir si [la flambée des NFTs] est soutenable à travers l’ensemble de l’économie des créateurs », a‑t-il expliqué.

« Mais il existe des composants techniques fondamentaux dans les NFTs, comme un moyen de vendre de la valeur à votre audience. Vous pouvez également continuer à tirer de la valeur des ventes secondaires, au fur et à mesure de l’importance croissante de votre activité ».

Plutôt que de se concentrer sur les NFTs, Patreon estime que des « tokens de créateurs » constitueraient une offre adéquate pour ses membres. L’idée avait déjà été évoquée en septembre : l’entreprise avait indiqué avoir « commencé à s’intéresser » à l’idée d’offrir à ses plus de 200 000 créateurs la possibilité de proposer de tels actifs à leur communauté.

Le mois dernier, au cours d’un évènement « Patreon Connect », le directeur de la politique Laurent Crenshaw avait répondu à la demande de créateurs souhaitant proposer des tokens à leurs fans :

« Un certain nombre de créateurs ont fait part de leur intérêt pour cette opportunité consistant à proposer des abonnements exclusifs et des avantages à leurs supporters à travers un coin ou un token […], un actif numérique que ceux-ci pourraient conserver pour montrer qu’ils font partie de leur fan club », a‑t-il confié.

« Nous avons pensé pouvoir explorer cette opportunité consistant à proposer cette offre, conformément à notre politique actuelle ».

Il a été suggéré au cours de cet évènement que les utilisateurs de Patreon pourraient être amenés à créer leurs tokens « sur une plateforme différente ».

Des « social tokens »

Les tokens de créateurs (ou « social tokens ») permettent aux personnalités des réseaux sociaux de monétiser leur audience. Elles peuvent générer des revenus en permettant à leurs détenteurs de bénéficier d’avantages ou de profiter d’expériences exclusives. Ces derniers peuvent également espérer que ces tokens s’apprécient sur les marchés, leur offrant la possibilité de générer une plus-value à la revente.

Ce concept est d’ailleurs déjà utilisé par des plateformes telles que Rally et Roll. Celles-ci permettent aux créateurs, mais aussi aux organisations autonomes décentralisées, de lancer et de gérer leurs propres tokens.

Le joueur de NBA Spencer Dinwiddle a notamment fait son incursion dans cet écosystème, avec le lancement prochain d’un service baptisé Calaxy. Celui-ci offrira aux célébrités, aux athlètes et aux autres personnalités des réseaux sociaux la possibilité de lancer des « tokens sociaux ». De son côté, la plateforme Socios permet aux clubs de sport et d’e-sport de proposer leurs propres « fan tokens ».

Le poids de ce secteur reste toutefois, pour le moment, extrêmement restreint. Lors de la rédaction de cet article, le premier token de la plateforme Rally, baptisé « $TILT », revendiquait une valorisation de seulement 474 551 dollars :

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