King of Leon sort un album en « NFT » sur la blockchain, une première

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Coup de pub ou révolution technique ? Kings of Leon, un groupe populaire de rock venu du Tennessee, est devenu le premier à sortir un album ce vendredi sous forme de NFT (non fungible token), un nouvel ovni de la blockchain qui connaît un emballement depuis quelques semaines, notamment dans les arts visuels.

« When you see yourself », l’album en question, sera disponible sur les plateformes habituelles comme Spotify et iTunes, mais une version NFT avec des bonus -une pochette animée, un vinyle en édition limitée en plus des morceaux à télécharger- sera disponible contre 50 dollars sur le site de YellowHeart, la start-up qui conçoit l’opération techniquement. Seront également « minés », c’est-à-dire créés, 18 NFT spécifiques baptisés « golden tickets », dont six seront mis aux enchères, les 12 autres étant conservés précieusement par le groupe pour l’instant, explique le magazine « Rolling Stone » .

Accès VIP

Ces « billets en or » donnent accès des concerts pour toutes les tournées à venir du groupe de même qu’un traitement VIP : chauffeur, premiers rangs, accès backstage et tous les produits dérivés vendus ce soir-là. Tous les NFT vendus contiennent aussi des oeuvres d’art numériques de Night after night, le partenaire créatif de Kings of Leon, mais six autres NFT vendus aux enchères en auront encore davantage.

De fait, c’est dans les arts visuels que les NFT ont d’abord fait sensation. L’artiste Grimes a vendu une dizaine d’oeuvres numériques , dont des vidéos, pour 6 millions de dollars par ce biais. Même un GIF – Nyan Cat – a été vendu aux enchères .

Les NFT sont des objets numériques uniques (non fongibles, contrairement à l’argent, qu’il soit une cryptomonnaie ou non), la plupart d’entre eux étant dans la blockchain Ethereum, comme l’explique « The Verge » . Ils incorporent des « smart contracts » ou contrats automatisés.

Alors que des DJs se sont déjà intéressés aux NFT avant Kings of Leon, YellowHeart a d’abord sensibilisé les musiciens aux possibilités de vendre des billets de concerts par ce biais. Mais le contrat peut être plus sophistiqué. Lorsqu’un NFT se vend ou revend, on peut incorporer une commission pour l’artiste, qui touche donc de l’argent même sur le marché de l’occasion, ou un versement à une association…

Spéculation

Comme le bitcoin, les NFTs sont une invitation à se gratter la tête et à diviser les opinions : quel intérêt de posséder un objet numérique alors qu’il est par ailleurs reproductible à l’infini par « copier coller » ? Même si on peut aussi reproduire une photo ou même imprimer des affiches de peintures célèbres. Par précaution, Kings of Leon propose en tout cas une version vinyle…

Posséder un NFT donne accès à certains droits, comme l’utiliser comme logo. Mais il semble bien que l’emballement actuel pour la blockchain et le bitcoin confère aussi une valeur spéculative aux NFT. Certains parlent de nouveaux terrains de jeu pour les collectionneurs.

Comme souvent quand la musique rencontre la blockchain , l’initiative de Kings of Leons se veut aussi une revendication sur une meilleure rémunération des artistes. Josh Katz, fondateur et DG de YellowHeart, estime qu’il y a eu « un nivellement par le bas » avec l’émergence du streaming. D’autres pointent en revanche l’impact sur les émissions de gaz à effet de serre de la blockchain, très consommatrice d’énergie…

Retrouver l’article original de Nicolas Madelaine ici: Lien Source

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