Quand la Haute Couture rencontre les crypto-monnaies avec les NFT

AELIS, Maison de Couture créée par Sofia Crociani, collaboratrice de Karl Lagerfeld en personne durant de nombreuses années, lance en exclusivité mondiale une opération NFT (Non Fungible Token) associée à son défilé virtuel présenté pendant la semaine de la Haute Couture Automne/Hiver 2021-2022.

 

Un NFT, Non-Fungible Token (Token Non Fongibles en français), est une forme d’actif numérique unique qui ne peut être dupliqué, modifié ou supprimé, et qui est enregistré dans une blockchain de manière immortelle et incorruptible. Fort de ces caractéristiques intrinsèques, le NFT est utilisé pour certifier l’authenticité et la propriété d’un service, d’une information, d’un produit physique (création artistique par exemple). Il peut être considéré comme une “capsule” de stockage inaltérable dans laquelle peut être conservé toute forme d’art, notamment digital.

 

Les NFTs donc, n’ont cessé de faire parler d’eux depuis le début de l’année 2021. La vente historique d’une œuvre de l’artiste Beeple sous forme de NFT pour la somme de 69 millions de dollars a également été un facteur marquant de la croissance de l’écosystème des NFTs, une transaction de ce montant restant tout à fait exceptionnelle y compris dans l’Art Académique. De plus en plus de marques et de créateurs se positionnent maintenant face à cette nouvelle forme de diffusion de l’art afin de créer de nouvelles expériences à la croisée des mondes physique et immatériel.

Logiquement, l’univers de la mode, et son Olympe, la Haute Couture, se devait de saisir l’opportunité à son tour. Et c’est la maison de couture italienne Aelis, basée à Paris, qui ouvre le bal.

Aelis est l’une des plus jeunes maisons invitées à la Fashion Week Haute Couture 2021. Son succès s’explique en partie par son identité forte, l’aura de sa créatrice Sofia Crociani, et la volonté proposer des créations respectueuses de l’environnement, et cela, à travers une approche et des process raisonnés sur toute la chaîne de production, de la conception à la réalisation artistique de chaque pièce. 

Accompagnée par les structures spécialisées Enephtys & NFT1 qui relaieront l’opération sur leurs réseaux sociaux, Aelis s’apprête aujourd’hui à proposer une expérience inédite et surprenante associée à la fashion week qui vient de s’achever, avec le souhait de transmettre un message quant à la digitalisation de l’art. Ainsi, la maison proposera bientôt 5 NFTs uniques qui seront associés à une robe de sa collection Automne-Hiver 2021-22, présentée le 8 juillet dernier lors de son défilé virtuel de la semaine de la Haute Couture. 

  

En exclusivité pour Forbes, Sofia Crociani a accepté de répondre à nos questions , et de dévoiler en détail son concept:

 

Quelle est l’identité d’Aelis ? 

J’ai toujours porté en haute estime l’art et l’élégance. Après mes études d’architecture et de mode, j’ai travaillé dans les plus prestigieuses maisons, et notamment Dior où j’ai appris l’art de la Haute Couture aux côtés de John Galliano. Plus tard, j’ai eu le plaisir de collaborer avec Karl Lagerfeld pendant plus d’une décennie. J’ai finalement mené une carrière très ouverte sur le monde, dont je m’efforce de transmettre les inspirations dans les pièces que j’imagine.
En 2017, j’ai fondé ma propre maison de couture, Aelis. Elle se caractérise par son identité juste et respectueuse vis-à-vis de l’environnement, et s’efforce de proposer des pièces uniques de couture de grande qualité, dans le respect  de la planète. Aelis est une marque dont les pièces ont pour objectif de constituer un point de départ à une discussion sur l’art, l’éthique et l’écologie

 

Comment as-tu découvert le monde des cryptos et des NFTs ? 

Une amie américaine qui vit à New York m’a convié à un talk-show pour connaître mon avis sur les NFTs et la relation qu’ils entretenaient avec l’art. Ce fut une véritable révélation. Les NFTs ont les caractéristiques que tout art recherche selon moi : l’immortalité et la transmission inaltérée. Ils sont le prolongement de l’art physique, et ambitionnent d’amener une vision nouvelle sur la manière de diffuser les œuvres d’art. C’est à la fois un souffle de renouveau, mais aussi un “élan d’éternité” car les NFTs transcenderont les âges, comme une lumière éternelle. D’où le nom de l’expérience à venir :  “Luce ImmorTale”.

 

Couture, crypto, environnement, comment t’est venue l’idée ?

Quand nous créons une pièce unique Aelis, nous la créons en direct avec des artistes qui sculptent la robe de manière extrêmement minutieuse, s’appuyant sur un savoir-faire garant de nos valeurs et propre à notre maison. Toutes nos pièces sont par essence uniques, et c’est d’ailleurs l’un des messages qui animent nos robes art-to-wear couture. 
Plus globalement, les NFTs intéressent Aelis car ils ouvrent, dans un monde virtuel, l’opportunité de créer en toute liberté, et cela en limitant la consommation de la planète. La consommation d’énergie est une véritable question qui se pose désormais dès la naissance d’une nouvelle technologie. Aelis explore avec Luce ImmorTale comment exploiter ces innovations qui sont encore extrêmement jeunes en restant respectueux de l’environnement.

 

Peux-tu nous présenter en résumé le projet Luce ImmorTale ? 

Aelis s’apprête donc à dévoiler la première robe Haute Couture à la croisée des univers Blockchain et Mode. La propriété de cette robe sera divisée en 5 NFTs qu’il faudra réunir afin de devenir le seul, l’unique et l’officiel propriétaire de cette pièce extraordinaire, un peu comme un puzzle. 
Chaque NFT contiendra un bout de l’histoire de la maison Aelis et de la robe unique créée à cette occasion, sous forme digitale mais aussi sous forme physique (4 esquisses originales et une photo d’Art unique signée de la Robe). Elles seront conceptuellement complémentaires et dévoileront pleinement leur sens une fois les cinq réunies. Esquisses et photo seront encadrées sur mesure avec sur chaque cadre l’empreinte du numéro du bloc dans lequel le NFT correspondant aura été généré. 
Pour acquérir les cinq NFTs, il faudra enchérir au cours de l’été sur une des plateformes NFT sélectionnées par Aelis, et annoncées très bientôt dans la presse mondiale.
Au terme des cinq enchères, les cinq NFTs seront théoriquement répartis entre différents propriétaires, et une dynamique de marché secondaire se mettra alors en place afin de “compléter” la collection des différentes pièces et ainsi, accéder à la robe.
Durant 2 ans, les esquisses et la photo rattachés aux cinq NFTs, ainsi que la robe seront exposés dans des musées et galeries d’Art. Le nom des acheteurs originaux de chaque NFT figurera en outre dans la description de chaque cadre correspondant.
Tant que les cinq NFTs ne seront pas réunis entre les mains d’un seul propriétaire, Aelis donnera vie à sa création : la robe sera revêtue dans un contexte exceptionnel. Chaque jour qui passe, la robe se remplira ainsi un peu plus d’histoire, la rendant plus unique encore que la veille. Il en va de même pour les croquis, qui voyageront à travers le monde et se chargeront également d’une histoire. 

 

 

Aelis s’apprête donc à présenter une innovation qui marquera le secteur de la mode, mais aussi celui des crypto-actifs : en faisant vivre la robe durant deux ans, lui permettant de se charger d’histoire, et de prendre ainsi de la valeur au fil du temps, Aelis montre avec une élégance propre à son univers que les NFTs peuvent suivre la même voie. 

 

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Retrouver l’article original de Frédéric Bonelli ici: Lien Source

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