Lancé le 30 juillet 2015, presque foudroyé à la naissance, Ethereum est aujourd’hui une double référence : deuxième plus grande cryptomonnaie en termes de capitalisation boursière et la plateforme de référence pour la Defi, les NFT, les DAO et les projets innovants.
Au cours des six années qui se sont écoulées depuis sa création, le réseau ETH a connu de nombreuses difficultés : il a résisté à une attaque précoce quasi-catastrophique qui a mené à un hard fork controversé. Malgré cela, il a atteint aujourd’hui une capitalisation boursière de 278 milliards de dollars, juste derrière le bitcoin.
Cependant, ce sixième anniversaire sera probablement le dernier d’Ethereum 1.0 car il devrait être remplacé dès 2022 par Ethereum 2.0, plus rapide, plus efficace et plus économique en énergie. Cette mise à niveau est de plus en plus nécessaire, car le réseau a du mal à suivre le rythme de son succès avec la DeFi, les NFT, les DAO.
Le réseau ETH a bâti son succès sur sa capacité à exécuter des contrats intelligents, ceci ayant permis aux développeurs de créer des applications que personne ne pouvait entrevoir il y a encore quelques années en arrière. Le revers de la médaille est que le réseau ETH qui a été construit pour gérer environ 15 transactions par seconde s’est retrouvé submergé alors que les fees ou frais de transaction explosaient, amenant à évoluer vers ETH 2.0 et un réseau correctement dimensionné.
C’est grâce à ETH que les applications DeFi (abréviation de “decentralized finance”) ont pris leur envol. Avec ces applications, les utilisateurs peuvent maintenant prêter, emprunter, échanger des cryptomonnaies sans jamais en confier la garde à un tiers. Plus de 60 milliards de dollars d’actifs sont désormais liés à des protocoles DeFi basés sur Ethereum, ce chiffre était inférieur à 4 milliards de dollars à la même époque l’année dernière.
C’est aussi sur Ethereum que se sont popularisés les NFT ou jetons non fongibles (titres de propriété basés sur la blockchain pour des actifs numériques et/ou physiques). Tout avait démarré il y a 3 ans avec le jeu CryptoKitties qui avait réussi à engorger le réseau avec la folie des chats virtuels. Selon DappRadar, les NFT ont atteint un volume de ventes de 2,5 milliards de dollars au cours du premier semestre de 2021 et la majorité de ces NFT sont sur le réseau Ethereum.
Les organisations autonomes décentralisées (DAO) connaissent également un nouvel engouement. Elles permettent aux gens de participer à la prise de décision pour un protocole, une entreprise ou un autre type d’organisation en utilisant des tokens. Ironiquement, une DAO de 2016, connue simplement sous le nom de TheDAO, a failli être fatale aux ambitions d’Ethereum. 12,7 millions d’ETH avaient été levés puis volés suite à l’exploitation d’une faille dans le code (la valeur actuelle serait de 30,4 milliards de dollars !). La fondation d’Ethereum a décidé de procéder à un rollback pour annuler cet exploit, mais une partie de la blockchain l’a refusé amenant ainsi à la création de Ethereum Classic, où l’exploit s’est maintenu.
Aujourd’hui, Ethereum reste une valeur sûre du cryptoworld, la seule cryptomonnaie qui peut détrôner le roi bitcoin et cela se voit sur son prix car avec une valeur de 2400 $, son prix a été multiplié par six depuis l’an passé. Les développeurs qui ont fait du réseau ce qu’il est sont impatients de la mise en place de Ethereum 2.0 avec le proof of stake qui va remplacer le proof of work tout en assurant la continuité de la blockchain actuelle. Une évolution nécessaire dans la révolution.
Ingénieur diplômé, échappé de l’open space, j’ai trouvé le bonheur sur les internets et je crois en la crypto.
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