La Fondation Ethereum a récemment révélé la date de la mise à jour Altair, qui devrait intervenir le 27 octobre prochain. Cette nouvelle étape dans le passage de la blockchain vers un protocole « proof-of-stake », prévu pour 2022, vise notamment à mieux sécuriser le réseau.
La mise à jour « Altair » programmée le 27 octobre
Ethereum poursuit sa migration vers Ethereum 2.0. La blockchain doit basculer l’année prochaine d’un protocole de validation par preuve de travail, assurée par des mineurs, à une validation par preuve d’enjeu, sécurisée par des « stakers ».
Prochaine étape de cette transition : la mise à jour Altair, qui entrera en vigueur à « l’epoch » [un groupe de blocs] 74 240, soit le 27 octobre prochain. Il s’agira de la première modification apportée à la « Beacon Chain », qui introduira prochainement la preuve d’enjeu au sein de l’écosystème d’Ethereum.
Dans un article publié il y a quelques jours, Danny Ryan, l’un des chercheurs de la Fondation Ethereum, a donné quelques informations au sujet d’Altair :
« Cette mise à jour va apporter la prise en charge des “light clients” aux processus de consensus […] ainsi que des “paramètres punitifs” pour EIP-2982 », a‑t-il expliqué.
Ces pénalités permettront d’inciter les validateurs à rester actifs sur le réseau, tout en améliorant la sécurité de la blockchain. M. Ryan a précisé que des détails supplémentaires seront donnés le 4 octobre prochain.
La « Beacon Chain » avait été lancée en 2020, marquant la première étape de la transition de la preuve de travail vers la preuve d’enjeu. Elle gère pour l’instant le registre des validateurs du réseau. Elle devrait devenir dans quelques mois « un composant fondamental de l’Ethereum sécurisé, durable et “scalable” » que souhaitent mettre en place les développeurs.
Mise à jour « London » : destruction d’une partie des frais de transaction
Cette nouvelle mise à jour fera suite au hard fork « London », implémenté le 5 août dernier. Celui-ci a introduit l’amélioration EIP-1559 : une partie des frais de transaction payés par les utilisateurs sont désormais détruits plutôt que d’être reversés aux mineurs, favorisant une contraction de l’offre d’ETHs.
Joseph Lubin, le cofondateur d’Ethereum, avait déclaré en août dernier que la mise à jour London avait mis l’Ether sur la voie d’une « ultrasound money ». Ce concept, qui avait été popularisé par la communauté Bitcoin, fait référence à un actif dont la valeur n’est pas, à long terme, susceptible de fortement se déprécier.
Is Ethereum really ultra-sound money ? @emilychangtv and @thestalwart talk to Ethereum co-founder Joe Lubin ahead of the « London Fork. »
Lubin says Ethereum will be « orders of magnitude » bigger than Bitcoin https://t.co/7UdrI2Gt6c pic.twitter.com/D8W06Kbs32
— Bloomberg TV (@BloombergTV) August 4, 2021
Déjà 6,9% des Ethers « stakés »
Lors de la rédaction de cet article, plus de 8 millions d’Ethers (25,8 milliards de dollars) étaient « stakés sur le contrat Ethereum 2.0, par plus de 244 000 validateurs. Ceci représentait près de 6,9% de l’offre d’Ethers en circulation (117 750 196 ETHs).
Ces « stakers » peuvent ainsi profiter de rendements annuels de 5,5%. Ils devront toutefois attendre la dernière étape du basculement vers Ethereum 2.0, prévue l’année prochaine, pour retirer l’ensemble de leurs coins.
Depuis le début de l’année, Ethereum avait vu le cours de son token passer de 736 à 3 205 dollars. La plateforme a notamment bénéficié de l’intérêt croissant des internautes en 2021 pour les secteurs de la finance décentralisée (DeFi) et des tokens non fongibles (NFTs).
L’engouement des utilisateurs a toutefois provoqué une flambée des frais de transaction moyens, qui avaient dépassé les 70 dollars en mai dernier. En aidant le réseau à devenir beaucoup plus « scalable », la mise à jour Ethereum 2.0 devrait apporter une solution définitive à ce problème récurrent.
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