La décentralisation est une pierre angulaire de l’écosystème crypto. De nombreux protocoles ont fait le choix de créer des DAO, à savoir des organisations autonomes décentralisées pour décentraliser la prise de décision. C’est notamment le cas du projet ENS qui vient d’annoncer la création de son propre DAO.
ENS le DNS sur Ethereum
Ethereum Name Service (ENS) est un service lancé sur Ethereum en mai 2017 par Nick Johnson.
Son objectif est de faciliter la lecture des adresses publiques ETH en adoptant un système similaire à celui d’un DNS sur internet.
Pour rappel, un Domain Name Service (DNS) est un service sur internet qui permet de lier l’adresse d’un site à l’adresse IP du serveur qui héberge ce site. Grâce à ce système, nos lecteurs n’ont par exemple pas à connaitre l’adresse IP du serveur du Journal du Coin pour accéder au site. À l’inverse, vous entrez journalducoin.com dans votre navigateur et le DNS va vous rediriger vers l’adresse IP correspondante.
Du côté d’ENS, cela permet de créer une adresse plus simple, comme journalducoin.eth plutôt que de devoir communiquer une adresse Ethereum en hexadécimal.
En pratique, ce service fonctionne grâce à une série de smart contracts et des NFT. Ainsi, un utilisateur va acheter un nom de domaine en .eth. Celui-ci lui sera lié grâce à un NFT. Lorsqu’un transfert est fait via l’adresse en .eth, le smart contract resolver d’ENS va faire le lien entre l’adresse .eth et l’adresse Ethereum associée à celle-ci.
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ENS décentralise sa gouvernance et lance son jeton
Dans une annonce publiée le 1er novembre, les équipes du projet Ethereum Name Service ont annoncé leur volonté de décentraliser la gouvernance.
“Les composants de base de l’ENS sont décentralisés et autogérés (par exemple, personne ne peut retirer le nom .ETH d’une autre personne), mais il y a quelques éléments qui nécessitent une certaine discrétion humaine.”
L’annonce de l’airdrop
Pour ce faire, les équipes d’ENS ont créé une organisation autonome décentralisée (DAO) chargée de la gouvernance. Celle-ci sera responsable de la trésorerie du protocole ainsi que du contrat d’enregistrement des nouveaux noms de domaines.
Qui dit gouvernance, dit jeton de gouvernance pour permettre aux utilisateurs d’exprimer leur avis. Ainsi, en parallèle de cette annonce, les équipes ont créé un jeton natif au protocole, le jeton ENS.
Celui-ci pourra être réclamé dans six jours en se basant sur un snapshot pris le 31 octobre. Plus de détails seront communiqués par l’équipe à ce moment-là.
En plus de permettre de participer aux décisions relatives au protocole, celui-ci peut également être délégué à d’autres utilisateurs.
“En tirant les leçons de l’expérience de gouvernance de Gitcoin, nous pensons qu’un modèle de délégué est un bon point de départ. Cela aide la DAO à représenter les intérêts des membres qui ne peuvent pas personnellement examiner et voter sur chaque proposition.”
L’annonce de l’airdrop
Évidemment, ENS n’est pas le premier projet à se lancer dans la création d’un DAO. En août dernier, la commit chain d’Ethereum, Polygon a annoncé envisager créer un DAO pour décentraliser sa gouvernance.
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