Faire de l’argent avec du vent – Non, on ne parle pas ici ni de moulins ni d’éoliennes, mais bien de NFT. Obtenir des millions, Donald Trump sait faire. L’argent c’est son domaine. Et il l’a une fois de plus prouvé en parvenant à profiter des opportunités qui s’offraient à lui, même les plus technologiques. En l’occurrence, la nouvelle tendance à la mode de ces dernières années : les NFT. Décryptage.
Le président aurait-il Trumpé les acheteurs de sa collection NFT ?
Les NFT ont de multiples fonctions, de nombreuses possibilités d’utilisations. Certaines collections sont un parfait moyen de communication pour les marques comme Nike ou Gucci. D’autres permettent de bâtir des projets et de rassembler de fortes communautés. Les Soulbound Token, quant à eux, ont pour but de devenir les vecteurs de notre identité numérique de demain. Pour Donald Trump, les objectifs semblent toutefois plus brouillés : appât du gain peut-être, campagne de popularité adressée à la partie la plus connectée de la population éventuellement, renouer avec ses fans pourquoi pas…
Souvenez-vous, c’était en décembre dernier, en plein cœur du bear market. À une époque où chacun conservait précieusement ses billets au cœur de son portefeuille, ses ETH enfouis au plus profond de son wallet. L’ancien président Donald Trump lançait alors en grande pompe sa propre collection NFT. 99$ par NFT avec à la clé pour quelques heureux élus, des prix tels qu’un diner en tête à tête avec le milliardaire. 45 000 ventes en moins de 24h, un véritable carton.
Carton plein, certes, mais du carton bien vite trempé par un déluge de ventes à peine quelques semaines plus tard. En janvier, la collection des NFT de Donald Trump affichait déjà une chute de 99% des volumes de ventes et 80% de baisse du prix plancher par rapport au plus haut.
Tout comme avec les casinos, dans ce type de collection, c’est toujours la maison qui gagne à la fin.
Un million de plus pour le président Trump
Entre 500 000 et 1 million de dollars de recettes dans l’escarcelle du président Donald Trump. C’est ce qu’il aurait déclaré comme étant la rétribution de la société CIC Digital LLC. Des frais de licence pour l’utilisation de son image payée par l’entreprise derrière le lancement de ladite collection NFT.
Appels vidéo, autographes, rencontres tous frais payés avec le président… Les promesses de cette collection étaient nombreuses et rien ne permet à l’heure actuelle de dire si elles seront tenues. Néanmoins, la collection NFT ne semble pas morte pour autant. D’ailleurs, depuis janvier, le prix plancher de ces NFT a retrouvé de la vigueur, repassant de 0,18 ETH à 0,4 ETH au moment d’écrire ces lignes. Des valeurs nettement plus élevées que le prix initial de mint à 0,05 ETH. De plus, chaque évènement entourant le quotidien du président semble déclencher désormais des rebonds d’achats et de ventes de cette collection pour le moins étonnante. Preuve en est, par exemple, l’actualité récente autour des poursuites judiciaires à son encontre.
Les NFT représentent encore un écosystème tumultueux, qui se cherche et expérimente ses différents modes d’expression. Artistique, communautaire, utilitaire et spéculatif bien sûr. Avec les NFT, les marques et personnalités publiques ont un vecteur tout trouvé de potentielles rentrées d’argent en se connectant d’une autre manière avec leur public, leurs fans. Mais au-delà de ces apparences monétaires, se cachent, dans les entrailles de cette nouvelle technologie, bien plus qu’il n’y parait. Des concepts révolutionnaires qui passent obligatoirement par une phase de folie spéculative afin d’être en mesure, dans un second temps seulement, de dévoiler le plein potentiel de leur valeur fondamentale.
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