Grégory Monfort, PDG de Ace Good, la solution artistique, culturelle et évènementielle sur la blockchain, a bien voulu nous accorder une interview. Issu du milieu du rap et du hip hop, il nous raconte son parcours et nous présente son projet.
La genèse d’Ace Good : du Théâtre à la Blockchain
L’art, la culture et l’événementiel. Trois domaines étroitement liés qui, à première vue, ne semblent pas trouver leur place sur la blockchain. Pourtant, la technologie qu’elle propose tend à prouver le contraire. Grégory Monfort est le PDG de Ace Good, une solution qui propose des produits et services dans ces trois domaines.
Issu du milieu du spectacle et de la musique, il nous raconte son parcours et son cheminement, des planches de la scène à la blockchain :
« Je suis artiste de formation. J’ai d’abord fait du théâtre À côté, j’étais rappeur. Je me suis mis dans la culture hip-hop en 2009 de manière professionnelle, et c’est là que j’ai commencé à organiser des concerts, des évènements, des émissions radio, et festivals, pendant plus de 10 ans. Je faisais de la mise en relation et je programmais les artistes. » déclare-t-il.
Tout comme d’autres avant lui, il se retrouve confronté à une question qui reste malheureusement souvent sans réponse : comment trouver des financements ?
Selon lui, la problématique majeure repose dans la centralisation des financements. En parallèle, ces derniers possèdent des critères parfois trop exclusifs du fait de leur nature :
« J’ai fini par comprendre que les financements étaient centralisés. Le ministère de la culture à des critères qui amènent à financer davantage l’opéra que le hip-hop. […] J’ai alors découvert la blockchain. J’ai aidé une entreprise à organiser une ICO et j’ai réalisé l’importance des tokens. Je me suis alors spécialisé dans un domaine que j’appelle les RTO (Royalties Token Offering). » explique Grégory Monfort.
Au cinéma comme dans la musique, les œuvres sont immatérielles. Dans le cadre d’une RTO, il est alors possible d’employer le modèle de l’avance sur recette. Dans les faits, une avance est faite avant la production d’une œuvre. En contrepartie, une partie des ventes de l’œuvre revient à celui qui a financé la production. Ainsi est né Ace Good.
Des débuts aussi encourageants que prometteurs
Ace Good est né dans la tête de Grégory Monfort en 2020. Cependant, il s’agit également de l’époque où l‘épidémie de Covid a commencé à faire rage.
« Je n’avais aucun intérêt à lancer une entreprise qui n’aurait pas marché, raconte le PDG, j’ai eu l’idée en 2020, mais j’ai fondé Ace Good en 2021. »
La blockchain s’est tout de suite imposée comme la meilleure idée pour répondre aux besoins de cette industrie si particulière, pour Grégory. Après avoir travaillé sur une ICO pendant quelque temps, il lui a semblé plutôt naturel d’utiliser la blockchain.
« Nous avons créé une plateforme qui s’appelle Indecrew où n’importe qui peut venir financer des projets en achetant des avances sur recette tokenisées. Il y a évidemment un contrat entre l’acheteur et l’émetteur du token. » explique-t-il.
Et c’est bien là où la blockchain s’avère être un outil très puissant. L’industrie musicale n’est pas de tout repose. Le chemin est parsemé d’embûches, et les requins sont bien souvent là où on les attend le moins. Un peu de sécurité et de transparence n’est donc pas de refus dans pareilles circonstances.
« Entre 2021 et 2023, énormément d’artistes ont vendu leur catalogue. Dr Dre, par exemple, a vendu le sien, soit tous ses droits. Sting a fait la même chose, ZZ top, et Justin Bieber aussi.[…] Nous proposons ce modèle là en Peer-to-Peer. Nous nous chargeons de la mise en contact avec les émetteurs de projet, sur une plateforme sécurisée avec des mesures KYC. Les paiements sont sécurisés, et la blockchain fait foi concernant la traçabilité des transactions. L’émetteur et les investisseurs peuvent travailler en toute confiance grâce à la transparence offerte par la blockchain. » précise Grégory.
Aujourd’hui, Ace Good jouit d’une croissance intéressante. L’année 2022 aura surtout été l’année de la sortie de la période Covid, et 2023 représente la véritable première année d’activité. Grégory Monfort s’attend à un chiffre d’affaires annuel de 100,000€ pour cette année, et compte bien multiplier ce chiffre par 10 l’année prochaine.
Ace Fund, Ace Good et l’avenir du projet
En termes de produit, Ace Good n’en possède pour l’heure qu’un seul, dont il est vraiment propriétaire : Ace Fund.
« Ace Good est une sorte d’agrégateur de solution blockchain pour le secteur art culture et évènement. Ace Fund est la plateforme de tokenisation, et d’avance sur recettes tokenisées. Il s’agit du seul produit dont nous sommes propriétaires. Comme nous travaillons majoritairement sur le secteur de l’événementiel, nous démarquons les festivals qui pourraient avoir besoin de financement, d’une avance de trésorerie ou qui veulent tokeniser son avance de billetterie sous forme de NFT. Nous pouvons proposer des solutions de fontaine à boisson cashless, basé sur la blockchain, par exemple. »
En parallèle, Ace Good tente coûte que coûte de rétablir un peu d’équilibre au sein de l’industrie musicale. Actuellement, un artiste doit faire environ 240,000 écoutes par mois sur Spotify afin de pouvoir générer la modique somme de 1,000€.
« 80% des artistes indépendants n’arrivent même pas à générer 1,000€ par an. Après calcul, chanter dans le métro s’avère plus rentable. » s’insurge Grégory Monfort.
Pour palier au problème, Ace Good proposera bientôt un on-boarding sur Artys, une plateforme qui permet d’attribuer 95% des revenus aux artistes avec 100% des flux monétaires inscrits sur la blockchain. Date prévue : mai – juin 2024.
Par ailleurs, Ace Good souhaite également travailler avec Allfeat, la blockchain réservée à 100% au milieu de la musique.
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