Sans commentaire. Déjà hier, il était question du retour en force des haters de la crypto comme signal encouragent pour un nouveau départ en marché haussier. Et comme pour confirmer cette tendance, le PDG de JP Morgan en personne vient de réactiver violemment cet indicateur. Un homme connu pour ses positions assez tranchées sur le sujet, alors même que sa banque tente de s’imposer comme un nouvel acteur de cette économie numérique. Et comme la mauvaise foi ne s’encombre pas d’essayer de comprendre, il annonce son souhait de « fermer » le secteur des cryptomonnaies. Bien sûr…
Cachez cette cryptomonnaie que je ne saurais voir
Comment est-il encore possible de sortir des affirmations pareilles en 2023 ? En particulier de la part du patron du groupe JP Morgan, en tête des expérimentations crypto à vocations bancaires avec, par exemple, le lancement de son stablecoin natif JPM Coin effectué depuis 2019.
En effet, Jamie Dimon s’est une nouvelle fois illustré dans le domaine. Cela lors d’une rencontre avec le comité sénatorial américain des banques, du logement et des affaires urbaines qui a visiblement mal tourné. Et, c’est suite à une question de la sénatrice Elizabeth Warren qu’il s’est emporté sur le sujet. Le contexte : son opinion sur la capacité des cryptomonnaies à attirer les mauvais acteurs.
Jamie Dimon, éternel ennemi des cryptomonnaies
« J’ai toujours été profondément opposé aux cryptomonnaies, au Bitcoin, etc. (…) Les seuls véritables cas d’utilisation sont ceux des criminels, des trafiquants de drogue, du blanchiment d’argent et de l’évasion fiscale. (…) Si j’étais le gouvernement, je fermerais tout ça. »
Il y a plein de choses qu’il faudrait fermer, ou en tout cas réfléchir avant d’ouvrir. Et ce ne sera certainement pas le secteur des cryptomonnaies, basé sur un principe de décentralisation qui lui offre une existence propre hors de ce genre de considérations d’un autre temps.
D’autant plus que son utilisation pour des activités criminelles est régulièrement démontrée comme anecdotique – ou en tout cas largement exagérée – par les rapports successifs de Chainalysis. Mais visiblement, peu importe…
JP Morgan devrait s’occuper de ses casseroles
Une affirmation d’autant plus exaspérante que la banque JP Morgan est très (très) loin d’être irréprochable dans le domaine. En effet, les commentaires sur le réseau X n’ont pas manqué de souligner son implication dans de nombreux dossiers de fraudes avérées.
Un palmarès où elle figurerait d’ailleurs en seconde position, avec 39,3 milliards de dollars d’amendes payés depuis l’an 2000, pour 272 violations confirmées. Dont 38 milliards de dollars ont été réglés sous la direction de Jamie Dimon, en poste depuis 2005
« Tu parles d’un putain d’hypocrite ! Qui est le criminel Jamie Dimon ? Permettez-moi de vous poser une question : au cours des 5 dernières années, lorsque JP Morgan a été condamné à une AMENDE de plus de TRENTE-CINQ MILLIARDS DE DOLLARS (35 000 000 000 $) pour activités illicites et frauduleuses, l’un de vos employés a-t-il utilisé du Bitcoin ou des cryptomonnaies ? »
À quoi peut bien jouer Jamie Dimon ? Car sa banque tente actuellement de se faire une place dans un écosystème crypto réputé hostile au système bancaire. Comme par exemple avec l’émergence du principe de tokenisation, en train de bouleverser son secteur. Il faudrait peut-être lui appliquer le même régime qu’à Changpeng Zhao (CZ), version finance traditionnelle…
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