Changement de stratégie. Alors que tous les yeux sont rivés vers les États-Unis qui viennent de forcer Binance à mettre un genou à terre, le numéro 1 mondial de la cryptomonnaie continue pendant ce temps-là ses grandes manœuvres sous d’autres fuseaux horaires. Loin de se laisser abattre, le leader du marché en profite pour réévaluer ses priorités et élaborer de nouveaux plans d’action sous la houlette de son nouveau PDG, Richard Teng. Focus aujourd’hui sur les Émirats arabes unis, et plus particulièrement sur Abu Dhabi, où Binance vient de retirer une demande de licence qui lui aurait permis de gérer un fonds de placement collectif. Aveux de faiblesse ou changement de stratégie ?
Le numéro 1 mondial retire une demande de licence auprès du régulateur d’Abu Dhabi
C’est par une simple mention ajoutée au site internet de l’ADGM – Abu Dhabi Global Market – qu’on a donc appris que Binance retirait la demande de licence qu’elle avait déposé il y a un peu plus d’un an. L’entité locale de la plateforme, nommée BV Investment Management, avait ainsi demandé le 15 novembre 2022 une licence de gestion de fonds de placement collectifs et l’a retiré le 7 novembre dernier.
Un porte-parole de Binance a livré une explication à Reuters dans la semaine :
« Lors de l’évaluation de nos besoins mondiaux en matière de licences, nous avons décidé que cette demande n’était pas nécessaire. »
Réponse d’un porte-parole de Binance aux questions d’un journaliste – Source : Reuters
Bien sûr, ces mêmes journalistes ont demandé au représentant de l’exchange si cela avait quelque chose à voir avec les récents déboires américains de Binance et la réponse fut sans appel :
« Cela n’a aucun rapport ! »
Réponse d’un porte-parole de Binance aux questions d’un journaliste – Source : Reuters
Binance donne quelques explications sur le retrait de cette fameuse licence à Abu Dhabi
Binance reste cependant très présent aux Émirats arabes unis
Le timing est évidemment troublant pour les observateurs qui ne peuvent s’empêcher d’y voir une réorganisation globale de la crypto bourse à la lumière des derniers développements règlementaires aux États-Unis, mais aussi en Europe. Mais dans les faits, Binance reste très présent aux Émirats et a même embauché du personnel l’année dernière à Dubaï où la plateforme a obtenu différentes autorisations règlementaires.
Quelques heures après l’annonce du retrait de cette demande et devant la mauvaise interprétation manifeste de nombreux médias internationaux, Binance a tenu à préciser par un message publié sur X que cette licence n’avait jamais été utilisée et qu’elle concernait un secteur d’activité que la plateforme ne souhaite plus exploiter. Fin de la polémique et retour au travail pour les équipes de l’exchange qui ne compte pas laisser tomber le petit État fédéral composé de sept Émirats.
Car autant le vieux continent et le nouveau monde semblent tourner le dos à Binance, autant d’autres territoires lui tendent les bras ! Les Émirats arabes unis font désormais partie de ces nouveaux Eldorado de la crypto mondiale qui attirent les industriels de premier plan dont la plateforme de M. Teng fait bien évidemment partie. Mais d’autres acteurs majeurs du secteur de la cryptomonnaie ont aussi posé leurs valises au Moyen-Orient ces derniers mois comme Gemini ou Crypto.com.
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