Le 6 février dernier, le protocole Dymension a lancé son mainnet. En parallèle, le protocole a distribué pas moins de 70 millions de jetons DYM aux utilisateurs d’Ethereum, Solana et Cosmos. Désormais, les premières rollapps telles que NIM commencent à faire parler d’elles.
Dymension : l’écosystème de rollups
Dymension (DYM) est un projet qui surfe sur la tendance montante des rollups. Pour rappel, les rollups sont des solutions de seconde couche qui évoluent en parallèle d’une blockchain. De plus, ils se différencient des L2 classique en héritant de la sécurité du L1.
Ainsi, les rollups permettent une mise à l’échelle en regroupant et compressant des centaines de transactions. Ces transactions sont ensuite publiées sous la forme d’une seule transaction sur le L1. Ce mécanisme permet entre autres de déporter une partie de l’activité hors de la chaîne principale.
Cela se fait via la publication d’une preuve cryptographique qui atteste de la validité de l’ensemble des transactions. Ces preuves permettent de vérifier mathématiquement la légitimité des transactions groupées, assurant ainsi que la sécurité du L1 s’étend au L2.
En effet, en héritant de la sécurité du L1 grâce aux vérifications possibles par des acteurs externes, les rollups contribuent à maintenir un niveau élevé de sécurité et de confiance dans l’écosystème blockchain tout en offrant une meilleure scalabilité pour traiter les transactions.
De son côté, Dymension prévoit de créer un réseau de blockchains modulaires qui prennent la forme de rollups. Dans cet écosystème, chaque application dispose de son propre rollup dont les caractéristiques sont optimisées pour les performances spécifiques de l’application hébergée. C’est ce que Dymension appelle des RollApps.
NIM : la première RollApp de Dymension
Le 5 mars dernier, un nouveau projet intitulé NIM Network a fait grand bruit dans l’industrie. En effet, celui-ci a annoncé le lancement prochain de la première RollApp sur Dymension.
De surcroît, le protocole a annoncé la distribution de 9 % de l’ensemble des jetons NIM aux utilisateurs ayant déposé leurs jetons DYM en staking.
En pratique, NIM opère dans le domaine du gaming et plus particulièrement à la croisée entre les jeux vidéo et l’IA. Ainsi, comme expliqué dans une publication parue le même jour sur le forum communautaire de Dymension, NIM a pour objectif de créer un écosystème pour héberger des jeux crypto-natif et amusants.
« Le réseau Nim est une chaîne hautement adaptable pour le Gaming et l’IA, qui fournira l’écosystème ultime pour l’exploration et le développement de jeux à l’intersection du Web3 et de l’IA. »
Sous le capot, NIM utilise Celestia comme couche d’accessibilité des données (DA Layer) et embarque une machine virtuelle basée sur l’EVM d’Ethereum. Cela permet notamment de profiter du vivier de développeurs familiarisé avec le langage Solidity.
Vous l’aurez compris, NIM ambitionne de devenir une boite à outils versatile à destination des développeurs de jeux vidéo, pour les aider à intégrer facilement les mécaniques liées au Web3.
Le jeton NIM
Le 21 mars, les équipes de NIM ont déployé un portail permettant aux utilisateurs ayant stake leurs jetons DYM de réclamer leur airdrop NIM. Attention, les heures sont comptées et la réclamation fermera ses portes le 4 avril aux alentours de 16h, heure française.
Portail pour réclamer l’airdrop de NIM.
Lors du lancement de la chaîne, dont la date n’est pas encore connue, 9% de la supply sera distribué aux stakers ayant réclamé leurs jetons sur le portail abordé précédemment.
Le reste des jetons sera réparti de la manière suivante :
41% pour l’écosystème et la R&D. Dont 33% accessible au lancement et le reste débloqué linéairement au cours des 3 prochaines années ;
10% pour subventionner les protocoles de l’écosystème via la DAO ;
19% pour les partenaires qui ont apporté un financement et un soutien, avec une période de blocage d’un an puis un déblocage progressif ;
13% alloués à la prévente du jeton, avec également une période de blocage puis un déblocage progressif ;
8% destiné à l’équipe et les contributeurs de la première heure, avec période de blocage d’un an, puis un déblocage progressif.
Tokenomic complète de NIM.
AI Agent : des avatars automatisés
Le 2 avril, NIM a dévoilé le lancement des TITANS. Il s’agit d’agents IA qui peuvent jouer, effectuer des transactions et générer des revenus. Plutôt que de faire la guerre aux bots, NIM prévoit de les intégrer aux jeux vidéos.
Ce système repose sur l’utilisation de NFTs AI, basés sur le standard ERC-6551. Celui-ci permet la création d’agents dotés d’une intelligence artificielle.
Ces agents, appelés AA (pour « agent primitive powered by account abstraction”), peuvent être améliorés, activés par les joueurs pour améliorer leurs performances, ou utilisés par les développeurs pour créer de nouveaux modèles d’IA.
Une sorte de bot qui pourra prendre part au jeu à votre place et accumuler des récompenses, le tout grâce à des modèles d’IA.
« Ces agents IA peuvent interagir dans divers environnements de jeu, des mondes ouverts en 3D aux jeux de stratégie et d’esport hautement compétitifs. Ces agents AA sont des agents spécifiques au jeu qui contrôlent l’exécution d’un agent dans les jeux à l’aide de modèles d’IA. Les NFT IA, comme le NFT TITANS, servent de clés pour contrôler ces comptes d’agents intelligents à l’aide de l’ERC6551. »
Reste maintenant à voir comment ils s’intégreront dans les jeux qui seront déployés sur NIM. Quoi qu’il en soit, cela aura eu le mérite de piquer notre curiosité.
NIM est la première RollApp annoncée sur Dymension. D’autres verront sans aucun doute le jour dans les mois à venir pour enrichir l’écosystème des RollApps.
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