Suite à la scission qui a récemment été réalisée sur le réseau Ethereum, les frais de transaction ont considérablement augmenté. Un utilisateur s’est vu récemment proposer des frais de 1 931 dollars pour effectuer une opération avec la plateforme OpenSea.
Les frais de transaction explosent sur Ethereuem
Ethereum est la deuxième cryptomonnaie en termes de « Market Cap », juste derrière le Bitcoin. Forte d’une valorisation à 373 milliards de dollars, son poids correspond à 18,1% de celui de l’ensemble des crypto-marchés.
Problème : le réseau peine toujours à faire face à la demande, qui augmente à cause notamment de la popularité croissante des NFTs et des plateformes de finance décentralisée (DeFi) adossés au réseau.
À cela s’ajoutent les problèmes de mise à jour liés à la découverte d’une faille la semaine dernière, qui a forcé le réseau à « forker ». Mais c’est actuellement la question de ses coûts d’utilisation qui semble être sur toutes les lèvres.
Depuis le 22 août dernier, les frais de transaction moyens sur Ethereum ont littéralement flambé. Ils sont ainsi passés de 10,87 dollar à 31,31 dollar (0,0098 ETH), soit une augmentation de 188% en l’espace de 8 jours.
Et c’est encore pire pour les utilisateurs qui souhaitent interagir avec des « smart contracts » et des plateformes du Web 3.0. Ainsi, certains internautes ont rapporté des frais pour utiliser Uniswap ou d’autres bourses d’échange décentralisées pouvant grimper à 300, voire 1 000 dollars pour effectuer une seule transaction.
La hausse est sans doute encore plus surprenante du côté d’OpenSea, principale place de marché de NFTs, qui ne cesse de battre de nouveaux records de volumes. Cette capture d’écran proposée par un utilisateur du réseau social Reddit montre qu’on lui a récemment proposé des frais de 0,59 ETH, soit 1 931 dollars, afin d’effectuer une transaction sur la bourse de « digital collectibles ».
Ethereum 2.0, réseaux de seconde couche, réducteurs de « gas », « Ethereum killers »,…
Pour de nombreux observateurs, il est particulièrement dommageable pour la démocratisation d’Ethereum – que ce soit via l’utilisation de « smart contracts », de plateformes de finance décentralisée ou encore de NFTs – que ses utilisateurs ne puissent pas être en mesure de bénéficier de transactions rapides et de frais attractifs.
Beaucoup espèrent que l’arrivée d’Ethereum 2.0 l’année prochaine – qui verra la plateforme passer d’un protocole de validation par « preuve de travail » avec des mineurs à un protocole par « preuve d’enjeu » avec des « stakers » – puisse permettre de désengorger la blockchain et de proposer des frais plus raisonnables.
Certaines plateformes de « seconde couche » comme Polygon ou Metis ambitionnent de leur côté d’offrir au réseau la possibilité de gérer plus rapidement les transactions, avec des frais bien moins importants.
D’autres projets, présentés comme des « optimistc rollups », cherchent à réduire considérablement les « gas fees » d’Ethereum. On retrouve parmi eux des solutions telles qu’Optimism et Arbitrum, mais également fuel.sh, aztec.network, starkware.co, loopring.org, zksync.io ou encore hermez.io.
Pendant ce temps, certains « Ethereum Killers » comptent bien s’attaquer à la suprématie du réseau de Vitalik Buterin, en le concurrençant à l’aide d’une technologie plus efficiente. Binance Smart Chain, Cardano, Solana, Polkadot, Terra, Avalanche, Tron, Cosmos ou encore EOS permettent de bénéficier de frais de transaction bien moins élevés et de fluidifier les interactions avec des « smart contracts » et des applications de DeFi.
Si elles ne bénéficient pas du « first mover advantage » d’Ethereum et de son effet de réseau, elles pourraient bien continuer à grignoter des parts de marché dans les mois à venir.
Référence : News.Bitcoin.com
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