Bitcoin, NFT… Twitter confirme son intérêt pour les cryptoactifs

Jack Dorsey avait prévenu : l’avenir de Twitter s’écrirait avec le bitcoin. Le co-fondateur et PDG du réseau social a joint la parole aux actes, jeudi, en autorisant le paiement de pourboires, introduits en cours d’année (fonctionnalité « Tips »), avec la plus célèbre et valorisée des cryptomonnaies

« En plus des services actuellement offerts par « Tips » les utilisateurs peuvent maintenant effectuer des dons en bitcoin en utilisant Strike – une application de paiement construite sur le ‘Bitcoin Lightning Network‘ – qui permet d’envoyer des bitcoins instantanément », a annoncé sur le blog de l’entreprise Esther Crawford, en charge des produits sur Twitter. « Les monnaies numériques qui encouragent un plus grand nombre de personnes à participer à l’économie et aident les gens à s’envoyer de l’argent par-delà les frontières et avec le moins de frictions possible – contribuent à cet objectif », ajoute-t-elle. 

Pour l’instant, Strike, qui promet également une utilisation sans frais, n’est accessible qu’aux Etats-Unis ainsi qu’au Salvador, où le bitcoin est récemment devenu pour la première fois dans le monde une monnaie légale. Les pourboires sont quant à eux seulement accessibles sur iOS, le système d’exploitation d’Apple, mais ne devraient pas tarder à débarquer chez son concurrent Android (Google). 

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Le bitcoin rejoint une liste de services et de systèmes de micro-paiement disponibles afin de verser une somme d’argent à une personne que l’on veut récompenser, comme Cash App (détenu par Square, propriété de Twitter), Patreon ou encore Venmo (filiale de PayPal). A noter que l’on ignore encore si le paiement par bitcoin sera étendu aux « super abonnements« , lancés à la rentrée, et qui visent de façon plus classique à rémunérer du contenu protégé sur Twitter. 

Demain, les NFT, la décentralisation

Sans être une surprise, l’annonce a tout de même été chaudement accueillie chez les aficionados et investisseurs dans le bitcoin. « J’imagine que nous verrons la crypto intégrée dans la plupart des médias sociaux au cours des cinq prochaines années », a écrit sur Twitter Brian Armstrong, le fondateur de la plateforme d’échange de cryptomonnaies, Coinbase. « Twitter compte 350 millions d’utilisateurs actifs par mois, toutes ces personnes peuvent désormais envoyer #bitcoin l’un à l’autre ! C’est ENORME en vue d’une adoption généralisée », a estimé l’investisseur, très suivi par la communauté, Lark Davis

Pour Jack Dorsey, il s’agit plus encore du début de son voyage vers le monde dit « décentralisé ». A ce titre, le patron de Twitter s’intéresse également aux NFT (non-fungible tokens), ces cryptoactifs qui introduisent de la rareté grâce à une blockchain, et donc de la valeur, dans toutes sortes d’objets numériques. Comme les cartes de joueurs de football développées par la start-up française Sorare, nouvelle détentrice, depuis quelques jours, du record de la plus grande levée de fonds de la French Tech. Jack Dorsey avait lui-même vendu aux enchères son tout premier tweet sur le site Valuables pour près de 3 millions de dollars. Une poignée de NFT conçus par Twitter étaient par ailleurs visibles cet été, sur une autre plateforme, Rarible.  

Le réseau à l’oiseau bleu devrait donc permettre aux détenteurs de NFT de les afficher en photo de profil avec des informations sur son certificat d’authenticité. Les NFT, à l’image du « Cool Cats » de Mike Tyson, fleurissent déjà sur Twitter, mais ne disposent pour le moment d’aucune information supplémentaire et leur identification formelle n’est donc qu’une affaire d’initiés. 

La suite ? Décentraliser Twitter lui-même, via l’adoption du protocole Bluesky. Le réseau social ne deviendrait alors plus que l’hébergeur d’une multitude d’espaces, disposant de leurs propres règles et algorithmes de recommandations. Il reste encore du travail. Mais le parallèle avec le bitcoin, Jack Dorsey l’a (aussi) déjà dressé. « La raison pour laquelle j’ai tant de passion pour le bitcoin est en grande partie à cause de son modèle : une technologie Internet fondamentale qui n’est pas contrôlée ou influencée par un seul individu ou entité. C’est ce que veut être Internet, et avec le temps, il le sera de plus en plus. Nous essayons de faire notre part en finançant une initiative autour d’une norme décentralisée ouverte pour les médias sociaux. Notre objectif est d’être un client de cette norme pour ce qui est de la conversation publique sur Internet. Nous l’appelons Bluesky », avait-il confié, en janvier.  

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