Comment faire la différence entre un bon, et un mauvais influenceur ? – Même si l’idée de départ est bonne (protéger), la mise en place d’un certificat de l’influence peut faire sourire.
Le mauvais influenceur, il voit un sponsor, il met une affi !
Qui n’a jamais vu, via une pub, entre deux vidéos sur Youtube par exemple, un « influenceur » qui promet monts et merveilles. Que ce soit dans le domaine de la crypto, de l’immobilier, de l’investissement de manière générale ou même dans le travail « facile » qui promet la fortune pour 15 minutes par jour.
Le problème avec ce genre de vidéos, c’est que souvent le produit, la plateforme ou l’astuce présentés sont « sponsorisés », mais la personne qui s’agite devant vous ne vous le dit pas.
Dans le domaine de la crypto (et du Web3 en généra), il faut faire une distinction nette. Il y a d’une part, les « charlots » qui sont connus grâce à tiktok et la télé-réalité. Ils n’y connaissent absolument rien à la crypto. Ils vont essayer de vendre le dernier projet NFT à la mode, ou la crypto qui va vous rendre riche en faisant un « too the moon » en 2 semaines alors que le marché est en pause. Ces gens-là, quoi que vous fassiez, ne seront pas importunés par une quelconque initiative de régulation. Ils apparaissent et disparaissent aussi vite que Do Kwon sur les réseaux.
Pour la seconde partie des « influenceurs », c’est plus problématique. La plupart affichent clairement le fait qu’ils fassent des vidéos (ou des threads) sponsorisés. Le problème, moral, qui se pose alors est lié à l’interprétation de chacun. Font-ils ces vidéos parce qu’ils croient réellement au projet, et prennent un salaire au passage ? Ou auraient ils fait une vidéo sur ce qu’ils mettent en avant, même s’ils n’avaient pas été rémunérés ? Auraient-ils eux-même placé de l’argent sur ce projet ?
Le bon influenceur, il voit un sponsor, il met une affi ! Mais c’est un bon influenceur !
Le problème c’est que les médias ne font pas de distinctions. Ils mettent dans le même panier les créateurs de contenus honnêtes, et les charlatans qui surfent sur la vague (même si il est assez facile de les différencier).
Certes, nous connaissons tous quelqu’un qui a suivi un lien trouvé dans une vidéo Youtube, ou qui a payé l’accès à un channel Discord de trading, et qui s’est retrouvé sans rien à la fin. Ces arnaques, trop nombreuses, sont une plaie pour notre écosystème.
Mais il faut prendre le temps de mettre en avant toutes les personnes qui construisent, jour après jour, une communauté dont elles se soucient réellement. Des personnes qui vulgarisent la blockchain pour que chacun puisse comprendre à quoi ça sert et comment ça marche. Elles prennent le temps de faire des analyses, gratuites, des cours des différentes cryptomonnaies.
De plus, elles passent parfois des heures à écrire un thread sur Twitter, juste pour aider la communauté à comprendre un projet, ou mieux intégrer un concept.
Alors, que fait l’administration française (AMF, ARPP) pour ça ? Elle met en place un certificat !
Je déclare sur l’honneur ne pas arnaquer mon audience
Appelé CIR, ou Certificat de l’influence Responsable, ce document est basé sur une étude conduite par l’ARPP en 2020. Il part du constat que 1 contenu sur 4 n’est pas transparent sur la relation commerciale qu’il peut avoir. Ce qui veut dire que 3 contenu sur 4 sont honnêtes, mais passons.
Pour avoir ce sésame, qui certifie que vous êtes un influenceur (terme qui ne veut rien dire) honnête, il vous faudra obtenir au moins 75% de bonnes réponses à un questionnaire qui dure moins de 15 minutes. On vous demandera alors si vous êtes conscient qu’arnaquer les gens, c’est mal, et qu’il faut toujours prévenir quand un contenu est sponsorisé. Et payer 49€ de frais d’inscriptions.
Si vous le réussissez, vous pourrez alors afficher sur vos réseaux sociaux le fait que vous avez obtenu le CIR. Celui-ci n’a strictement aucune valeur aujourd’hui.
Si vous le loupez, aucun soucis, vous pouvez le repasser, une nouvelle session démarre au début de chaque mois.
Est-ce que ce certificat est gage de qualité ? On peut penser que non. Qui, aujourd’hui, perdra son temps (et 49€) à remplir ce questionnaire qui ne lui apportera strictement rien ?
Et surtout, il n’engage à rien. Donc si un escroc, pour se donner une bonne image, vous indique qu’il détient le CIR, absolument rien ne l’empêche de continuer à vous proposer du contenu qui abusera de votre confiance, et de votre argent.
Faut-il de la réglementation, de la régulation par rapport à ce « métier » ? Oui, clairement, il faut arriver à protéger les personnes qui peuvent mettre tout, ou partie, de leurs économies dans une arnaque. Mais le fait de poser un pansement sur une jambe de bois, comme on aime le faire souvent en France, ne changera absolument rien. Surtout quand on sait que la plupart des escrocs de ce type vivent à Dubaï ou dans d’autres paradis fiscaux.
Donc restez prudent. Il n’existe, pour l’instant, aucune règle claire, aucune preuve indiquant que la personne que vous suivez a été « auditée » et qu’elle vous propose du contenu honnête.
Prenez le temps de faire vos recherches sur ce qu’elle met en avant, de vérifier sur internet et les réseaux sociaux, et n’investissez jamais toutes vos économies. Le maître-mot (dans la crypto et dans le reste) et d’investir seulement ce que vous êtes prêt à perdre. Si ce n’est pas le cas, fermez la vidéo, sans regrets.
Ne donnez pas votre argent à n’importe qui. Fiez-vous plutôt à un acteur reconnu de l’écosystème ! Venez profiter de rendements annuels à XX% sur AscendEX Earn. Inscrivez-vous dès aujourd’hui sur la plateforme AscendEX (lien commercial).
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