Un plan de sauvegarde de l’emploi – Le nombre de licenciements dans les entreprises cryptos ne cesse d’augmenter au fur et à mesure que dure ce bear market. Pas une semaine ne passe sans une nouvelle annonce, et aujourd’hui, c’est Dapper Labs qui doit se séparer d’une partie de ses salariés. Ce géant des NFT fait les frais d’une conjoncture économique très défavorable, que même ses jeux populaires, comme NBA Top Shot, ne peuvent compenser. On fait le point sur les dernières informations.
Dapper Labs réduit son personnel à contrecœur…
Le fondateur et CEO de Dapper Labs, Roham Gharegozlou, a tenu à communiquer lui-même avec son personnel à propos de la restructuration en cours dans ses équipes. De nombreuses rumeurs couraient déjà dans le microcosme nord-américain à propos de licenciements chez les créateurs des CryptoKitties. Et finalement, tout ceci a été confirmé. Depuis Vancouver, le siège social de la société, le CEO a tenu à préciser certains points dans une lettre envoyée à son personnel :
« Nous savons que le Web3 et la crypto sont l’avenir dans une multitude d’industries (…), mais l’environnement macroéconomique actuel signifie que nous ne contrôlons pas totalement le timing. Ces réductions de personnel sont la dernière chose que nous voulons faire, mais elles sont nécessaires pour la santé à long terme de notre entreprise et de nos communautés. »
Le nombre de personnes concernées par les restructurations n’a pas officiellement été donné, mais en sachant qu’il s’agit de 22 % du personnel et que Dapper Labs avait annoncé 613 salariés, il y a peu de temps, cela donne environ 134 personnes sur le carreau.
… au milieu d’un marché NFT et crypto en berne depuis des mois
Ces licenciements interviennent alors que les volumes d’échange de NFT ont chuté d’environ 90 % en une année, selon différents spécialistes de données on chain. Et forcément, Dapper Labs souffre comme les autres spécialistes du secteur. D’autant plus que la société génère la grande majorité de ses revenus avec ses collections de NFT mondialement connues, comme NBA Top Shot et CryptoKitties.
Roham Gharegozlou a tout de même essayé de rassurer son personnel, les observateurs et ses investisseurs avec des déclarations positives sur l’avenir :
« Nous sommes des bâtisseurs avec une mission plus importante que jamais. Mettre un portefeuille Web3 dans chaque poche, c’est ainsi que nous permettrons au prochain milliard d’utilisateurs et aux créateurs qui les servent de contrôler leurs propres mondes numériques. »
Difficile exercice pour ces entreprises du Web3 que de traverser cet hiver crypto après avoir atteint de tels sommets, il y a seulement un an. L’afflux massif d’argent frais a permis d’engager du personnel et de lancer une multitude de projets qui sont aujourd’hui pour beaucoup à l’arrêt. On pensait d’ailleurs que les géants du secteur seraient à l’abri de pareilles mésaventures, mais on apprend que même Meta doit se séparer d’une partie de ses salariés.
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