Tout vient à point à qui sait vendre – La folie NFT des dernières années a fait percer cette technologie au point de devenir un segment à part entière du secteur des cryptomonnaies. Après les NFT, Yuga Labs a lancé son token ApeCoin qu’il est possible de staker, tout comme les fameux jpegs bariolés. Or lorsqu’on stake un NFT dans les pools de staking de Yuga Labs, les récompenses en ApeCoin sont liées au NFT en lui-même, et non au wallet qui l’a déposé dans le pool. Un détenteur de Bored Ape Yacht Club (BAYC), vient de l’apprendre à ses dépens, tandis qu’un petit malin en a profité pour se faire quelques ETH. On vous explique tout.
Holder de Bored Ape, un fleuve pas tranquille
Nous le savons tous, la réussite attise jalousie, envie et convoitise. N’en déplaise aux détracteurs des non-fungible tokens (NFT), ce secteur est en plein essor et certaines collections comme celles de Yuga Labs font partie des réussites du dernier cycle haussier. Réussite commerciale dans un premier temps, mais également communautaire et médiatique. Tellement médiatique que les BAYC sont scrutés de près. Ils font partie des NFT les plus « bankable » du secteur.
Ce qui en fait des cibles prioritaires, comme nous le relayons (malheureusement trop) régulièrement dans nos colonnes. Entre l’irruption dans le discord communautaire d’un pirate, pour y partager un lien de phishing, hack direct du compte Instagram (avec toujours un lien de phishing à la clé) et autres larcins, les BAYC (et leurs détenteurs) sont des cibles privilégiées.
Pour autant cette fois, ce n’est pas un hack auquel a dû faire face l’ex-propriétaire malheureux du Bored Ape #6762. Cette fois, cela relève plutôt d’un manque d’informations. Comme le révèle le compte Twitter PeckShieldAlert, un « exploiteur/arbitrageur » s’est mis dans la poche la bagatelle de 6 ETH, juste en lisant le marché, mais surtout en connaissant les « règles du jeu ». Cela lui a permis d’en tirer profit, au détriment de l’ancien propriétaire, visiblement moins informé que lui.
Tout vient à point à celui qui ne sait pas vendre
Le propriétaire du BAYC #6762 a profité d’une pool NFT mise en place par Yuga Labs, pour y déposer son précieux sésame. Dans le but final d’accumuler des jetons ApeCoin, qui sont la récompense octroyée pour la participation au réseau via le staking.
Or il s’avère que les jetons gagnés en récompense sont liés au NFT déposé, et non au wallet qui l’a déposé dans le pool. En acceptant une offre d’achat sur BAYC, son possesseur n’a pas réalisé qu’il perdait toutes ses récompenses par la même occasion.
Il a ainsi vu s’envoler 6 409 ApeCoin (~26 150$) vers le wallet crypto de l’acheteur du #6762… C’est donc une affaire en or pour l’acheteur car il n’a rien sorti sa poche (outre des frais de gaz éventuellement) pour mettre la main sur plus de 6 000 jetons.
Le procédé employé par « l’opportuniste » :
emprunte 82 ETH sur la plateforme dYdXachète le Bored Ape Yacht Club #6762 et récupère au passage les 6 409 ApeCoin liés au NFTéchange les ApeCoin contre 20 ETHrevend le NFT pour 68 ETHrembourse les 82 ETH empruntés pour réaliser les transactions
La plus-value entre l’emprunt et la vente du NFT ainsi que des jetons est de 6 ethers, directement envoyés dans son wallet.
Si jamais vous vous trouvez dans cette situation, il faut d’abord retirer ses ApeCoin et les envoyer sur son portefeuilles crypto AVANT de mettre en vente le NFT.
C’est un rappel de plus (s’il en fallait) que les transactions sur une blockchain réservent encore des zones d’ombres pour certains utilisateurs. Il est plus nécessaire que jamais de prendre le temps de s’informer et mesurer les conséquences qu’un seul clic peut engendrer. Le secteur crypto est bourré d’opportunités, mais comporte au moins tout autant de risques.
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