Les NFT, pas seulement des œuvres d’art ? – Le régulateur britannique tape sur les doigts de Crypto.com et d’un projet NFT qui auraient diffusé des publicités. Ces dernières auraient alors violé certaines règles relatives à la promotion de produits financiers. Les reproches et les contestations de part et d’autres illustrent surtout le flou réglementaire autour des NFT
Publicités NFT : le Royaume-Uni n’y voit pas que de simples œuvres d’art
L’Advertising Standards Authority (ASA) – l’Autorité de régulation de la publicité – du Royaume-Uni s’est attaquée aux publicités sur Facebook diffusées depuis le mois de juillet de cette année. Elles promouvaient des NFT de Crypto.com et du projet Turtle United. L’agence leur reproche d’avoir omis d’exposer les risques qui sont liés aux investissements dans les NFT et d’avoir manqué présenter correctement les frais de transaction.
Crypto.com a contesté cette décision. La bourse crypto a déclaré qu’elle ne pensait pas que les œuvres des artistes et les objets de collection sportifs vendus sur sa plateforme revêtaient un caractère financier.
L’entreprise a rappelé que les NFT étaient exclus des documents récents de consultation du Trésor sur les cryptomonnaies et que, dans ce cadre, elle estimait qu’ils n’étaient pas soumis aux normes financières édictées dans le code de l’ASA. Malgré ces arguments de Crypto.com et bien que les publicités mises en cause ne soient plus en ligne, le régulateur a maintenu sa plainte.
Une sanction qui n’est pas nouvelle pour la plateforme crypto
Au mois de janvier de cette année, l’ASA avait déjà blâmé Crypto.com pour deux publicités. Elles n’affichaient pas les risques relatifs à l’investissement dans le produit promu et qui auraient profité « de l’inexpérience ou de la crédulité des consommateurs ».
Quant à Turtle United, le projet n’a pas réagi à cette plainte de l’agence. L’ASA lui reproche d’avoir prétendu que ses NFT offraient « beaucoup de valeur à ses détenteurs », suggérant ainsi qu’ils avaient une valeur significative qui serait garantie.
À ce stade, l’Autorité de régulation de la publicité du Royaume-Uni a surtout prouvé qu’elle surveille de près les promotions de produits web3, qui sont également dans le viseur des agences d’autres pays. C’est notamment le cas du régulateur de l’Australie. Il pourrait copier les règles sur les publicités des produits et services cryptos de son homologue britannique.
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