Monero – La confidentialité des transactions au centre du code

Monero, qui signifie « monnaie » en Esperanto, est l’une des plus anciennes cryptomonnaies. Pourtant, sa substance reste peu connue du public. Son protocole résout un des plus gros défis auquel les développeurs de cryptomonnaies sont confrontés : réaliser des transactions confidentielles.

Monero s’appuie sur le protocole CryptoNote. Il utilise différents outils afin de garantir un haut niveau de confidentialité des transactions : les signatures de cercle et les adresses furtives.

Créé par un développeur sous pseudonyme, comme Bitcoin, Monero est aujourd’hui développé conjointement par une équipe composée d’experts en cryptographie. Plus de 200 personnes ont collaboré à ce projet.

Les créateurs de Monero souhaitent pallier certaines faiblesses que comportent de nombreuses blockchains ouvertes. Elles ont une fâcheuse tendance à nuire à la vie privée de leurs utilisateurs.

Le problème de la fongibilité

La notion de fongibilité qualifie le caractère interchangeable d’un actif. Dans le cas de la monnaie, cela signifie que toutes les unités de compte doivent être égales. Ainsi, un billet de cent euros vaut toujours la même valeur qu’un autre billet de cent euros ou que deux billets de cinquante.

Sur le réseau Bitcoin, la fongibilité signifie que tous les bitcoins doivent avoir la même valeur indépendamment de leur historique, ou de l’entité qui les possède.

Cette propriété n’est pas garantie dans le cas des cryptomonnaies décentralisées. Sur Bitcoin, la traçabilité des transactions inscrites dans la blockchain pose des problèmes de fongibilité. Certains coins sont jugés « sales », lorsque l’historique des transactions associées comporte des opérations illégales (bitcoins volés, ou ayant servi à acheter des produits illicites). Par exemple, Coinbase refuse automatiquement les coins qui sont passés par certains dark markets, ou ayant servi à jouer en ligne.

Cela pose un gros problème quant au bon fonctionnement du réseau décentralisé, car tous les coins ne sont pas égaux. Certains utilisateurs sont même prêts à payer des frais supplémentaires pour « blanchir » leurs coins en utilisant des services de mixage.

La confidentialité des transactions

La confidentialité des transactions est donc nécessaire pour assurer la fongibilité d’une monnaie décentralisée. Elle l’est également pour permettre à des entreprises d’utiliser ce nouveau type de monnaie sans divulguer des données sensibles. Certaines entreprises n’ont aucune envie de communiquer le détail de leurs opérations financières à leurs concurrents. De même, le particulier ne ressent pas forcément le besoin de communiquer au monde entier la nature et le montant des achats qu’il effectue.

Les chercheurs du réseau Bitcoin proposent régulièrement de nouvelles solutions. Monero fut créé dès le départ dans le but d’assurer un haut niveau de confidentialité des transactions, via différents procédés. Le succès de cette cryptomonnaie est dû à cette propriété essentielle.

L’objectif de Monero ? Réaliser des transactions confidentielles

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Le protocole CryptoNote

Il s’agit du préalable cryptographique à la genèse de Monero.

CryptoNote est un protocole open-source permettant d’assurer l’anonymat des contreparties et la confidentialité des transactions. Il a servi de base à plusieurs cryptomonnaies. Contrairement au réseau Bitcoin, une blockchain administrée via CryptoNote ne révèle pas l’origine ou la destination des unités de compte.

Anonymat de l’émetteur : il est assuré en utilisant plusieurs clefs publiques pour signer une transaction (signatures de cercle). Les nœuds du réseau peuvent prouver que la transaction a bien été signée par l’émetteur ; mais sans être en mesure d’identifier la clef utilisée.

Anonymat du récepteur : le protocole permet de générer une paire de clefs à usage unique pour chaque transaction (adresses furtives). Il est alors impossible pour une tierce partie de déterminer si certaines transactions sont envoyées au même récepteur.

Protection contre les doubles dépenses : l’ancêtre des signatures de cercle s’appelle les signatures de groupe. Il faut s’appuyer sur une tierce partie pour protéger le système contre les double dépenses. Désormais, chaque adresse furtive laisse une empreinte dans la blockchain. Le protocole rejette alors toute transaction impliquant une adresse furtive qui a déjà été utilisée.

Preuve de travail « égalitaire » : le système souhaite assurer la linéarité entre l’investissement financier et la puissance de hachage correspondante, quel que soit le matériel utilisé pour miner, qu’il s’agisse des GPUs/FPGA/ASICs ou des CPUs.

CryptoNote fut le premier protocole à implémenter les signatures de cercle et les adresses furtives. Plusieurs hard forks de Monero permirent d’implémenter des améliorations, inspirées notamment par le développeur de Bitcoin Core Gregory Maxwell.

Le livre blanc de CryptoNote est disponible sur WebArchive.

Les signatures de cercle (ring signatures)

Il existe plusieurs versions de ce tour de passe-passe cryptographique, mais le but est toujours le même. Il faut cacher la clef publique associée à la clef privée ayant servi à signer une transaction, tout en étant en mesure de prouver que la signature est bien authentique. Dans le cas de Monero, le protocole s’appuie sur les travaux d’Eiichiro Fujisaki et de Koutarou Suzuki. Pour avoir plus de détails sur les transactions confidentielles basées sur les signatures de cercle (Ring CT), lire ce papier de Shen Noether.

Une signature de cercle permet de signer un message au nom d’un ensemble de clefs publiques. Il est alors impossible d’identifier l’auteur de la signature parmi l’ensemble des signataires (il y a équiprobabilité des émetteurs de la transaction parmi les signataires). Les nœuds du réseau peuvent juste s’assurer que la signature est correcte : il faut obligatoirement posséder une clef privée associée à l’une des clefs publiques utilisées pour que la signature soit correcte, mais il est impossible de lier une signature à l’adresse publique de l’émetteur de la transaction.

Chaque émetteur d’un paiement doit obligatoirement prouver qu’il dépense des sorties non dépensées (UTXOs) comme dans le cas de Bitcoin, mais ces UTXOs n’ont pas à être connues pour effectuer la vérification. Dans la pratique, cela signifie que lorsqu’un utilisateur souhaite effectuer une transaction de 50 XMR, il utilisera, par exemple, (22 XMR + 10 XMR + 3.8 XMR + 6.7 XMR + 6.5 XMR) provenant de différentes adresses inconnues.

Les adresses furtives (stealth adresses)

Chaque compte Monero possède :

Une adresse publique ;

Une clef de dépense privée (spend key) : cette clef privée permet d’émettre le paiement,

Une clef d’observation (view key) qui permet de visualiser les transactions entrantes vers le compte. Privée par défaut, elle peut être partagée afin de divulguer le solde d’un compte Monero.

Le système des adresses furtives permet à l’émetteur d’une transaction de créer des adresses à usage unique, aléatoires, pour le compte du récepteur. La clef privée de ces adresses est également liée au compte du récepteur, mais il est impossible d’identifier son adresse publique associée pour une tierce partie sans connaître sa clef d’observation. Par ce procédé cryptographique, seules les contreparties impliquées peuvent avoir connaissance de la transaction.

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Monero dans la pratique

Il est évident que la confidentialité des transactions effectuées sur le réseau Monero n’attire pas que des entités menant des activités légales. Monero est de plus en plus utilisé sur les dark markets. Cependant, un haut niveau de confidentialité offre aussi de nombreux avantages à ceux qui respectent la loi, mais souhaitent protéger des informations sensibles. Par exemple, un commerçant ne souhaite pas forcément divulguer l’identité de ses clients, ou le montant des transactions effectuées.

Le minage de Monero

La preuve de travail utilisée sur Monero reposa longtemps sur l’algorithme CryptoNight. Depuis novembre 2019, il s’agit de RandomX. Il est optimisé pour le minage par CPU et emploie différentes techniques rendant le minage par ASIC (puces spécialisées) moins efficace. L’idée est de garder le minage décentralisé, ainsi que d’avoir une distribution plus égalitaire des récompenses de bloc.

Émission et réception d’une transaction

Plusieurs wallets multi-devises gèrent Monero. Cependant, afin de bénéficier de l’ensemble des fonctionnalités offertes par le protocole, il est nécessaire d’installer le logiciel client complet sur son ordinateur. Les sources sont disponibles ici, et de nombreuses langues sont supportées, dont le français.

Après installation du logiciel client, il faudra télécharger l’intégralité de la blockchain sur son disque dur. Sa taille est d’environ 64 Go. Afin de lancer la synchronisation avec le réseau, il faut lancer l’exécutable “monerod.exe” présent à la racine du dossier. Il est possible de modifier le chemin d’accès à la blockchain, qui se trouve par défaut dans le répertoire C:ProgramDatabitmonerolmdb :

Soit en passant par l’invite de commande :
{cmd.exe, touche Windows + R} et en ajoutant « –data-dir N:nouveauchemind’accès »

Soit en modifiant le champ “Daemon startup flags” (“Options de démarrage” en français) de l’onglet “Settings” (“Réglages”) dans l’interface graphique utilisateur.

La création d’un nouveau portefeuille est tout à fait classique. La graine (phrase mnémonique, seed) peut comporter jusqu’à 25 mots.

La réception d’un paiement (via une adresse publique) est également triviale : son format est “humain-compatible” et le QR code associé s’affiche en grand format.

L’émission d’une transaction, en revanche, doit être configurée en fonction du niveau de confidentialité souhaité, c’est-à-dire qu’il est possible d’augmenter la taille du cercle de signataires à sa guise. Bien évidemment, cela augmente les frais.

Je suis un citoyen honnête. Pourquoi aurais-je besoin de transactions anonymes ?

La confidentialité des transactions est indispensable à cause de l’asymétrie de l’information. Elle se produit lorsque certains participants à un échange disposent d’informations pertinentes que d’autres n’ont pas :

Certaines entités accaparent une quantité très largement supérieure d’informations aux dépens des autres, notamment les données financières des simples citoyens.

Les marchés ne seront jamais libres si les conditions de concurrence pure et parfaite ne seront jamais remplies.

Les corporations ont un énorme avantage face au consommateur lambda. En effet, elles possèdent beaucoup plus d’informations que lui. Cela l’empêche de faire ses choix en connaissance de cause ou de proposer un business compétitif. La divulgation des données financières des consommateurs accroît grandement ces inégalités.

Les entreprises peuvent utiliser les données financières de leurs utilisateurs afin de manipuler les marchés. Elle peuvent aussi vendre ces données à des tierces parties ou se les faire subtiliser.

Les entreprises ayant accès au Big Data peuvent influencer les consommateurs ou ajuster leurs tarifs à leur guise.

Au-delà de la simple perte ou vol de données, cela peut créer des problèmes de sécurité physique. C’est le cas dans le contexte des objets connectés (exemple : voitures autonomes).

L’histoire est remplie d’exemples montrant que les gouvernements ont une fâcheuse tendance à utiliser les données financières de leurs citoyens pour justifier, à discrétion, des restrictions de libertés individuelles élémentaires.

Monero n’est pas une solution parfaite, et certains lui préfèreront les cryptomonnaies basées sur les preuves à divulgation nulle de connaissance. Cependant, Monero peut compter sur une équipe de développement solide et une base d’utilisateurs étendue.

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Les différentes approches de L2 sur Ethereum d’après Vitalik Buterin

Il y a plus d’un an, en parallèle des déploiements successifs de The Merge et du hard fork Shanghai, Ethereum a fait le choix de confier la problématique de scalabilité aux solutions de seconde couche. Ainsi, ce changement de paradigme tend à déporter l’activité réelle sur des layers 2 et à utiliser Ethereum comme une couche de règlement (settlement) et de disponibilité des données.

Layer 2 (L2) : le nerf de la guerre sur Ethereum

Depuis le début d’année, ces solutions ont le vent en poupe. Ainsi, tour à tour Optimism, Arbitrum ou encore Base ont été au cœur de l’attention. Si bien, qu’en l’espace d’un an, la TVL des layers 2 d’Ethereum est passée de 5 à 12 milliards de dollars.

Évolution de la TVL des L2 sur Ethereum – Source: L2Beat.

Cependant, toutes ces solutions n’adoptent pas la même approche. En effet, il existe une variété d’architectures différentes pour les L2, chacune adaptant le compromis entre sécurité, scalabilité et coût à sa manière.

De plus, toutes les applications hébergées sur ces couches 2 n’ont pas les mêmes besoins en ce qui concerne le trilemme précédemment évoqué. Par exemple, une application de finance décentralisée accordera une importance particulière à la sécurité, même si cela se fait au détriment de la scalabilité et du coût. En revanche, une application de réseau social mettra davantage l’accent sur la scalabilité et le coût pour ses utilisateurs.

Autant de spécificités que Vitalik Buterin a récemment abordées et analysées dans un article publié sur son blog personnel.

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Sécurité vs scalabilité

Dans un premier temps, Vitalik Buterin explore la relation entre la sécurité et la scalabilité pour définir une couche 2. Il pose la question :

« Si vous disposez d’un actif émis sur L1, puis déposé sur L2, et transféré à vous, quel niveau de garantie avez-vous que vous serez en mesure de ramener l’actif sur L1 ? »

Vitalik Buterin

En d’autres termes, la sécurité de votre actif lors de son passage de la couche 1 à la couche 2, et à vous, dépend entièrement du type de seconde couche utilisée. Examinons les différentes solutions, à savoir les rollups, les validiums et les L2 “déconnectées” d’Ethereum.

Avant toute chose, explicitons les différences entre ces concepts :

Un rollup exécute des transactions et stocke les données de transaction sur la chaîne principale, garantissant une forte sécurité ; 

un validium exécute également des transactions de manière vérifiable, mais externalise le stockage des données, réduisant les coûts, mais aussi la sécurité ; 

un L2 déconnecté fonctionne indépendamment de la chaîne principale, offrant une scalabilité maximale, mais avec la sécurité la plus faible, dépendant de ses propres mécanismes de consensus.

Les différentes garanties

Si c’est un rollup, la garantie est forte : vous aurez toujours la possibilité de récupérer votre actif sur la couche 1 grâce aux preuves de fraude ou aux ZK-SNARKs qui valident les transactions et stockent les données sur L1. 

Pour un validium, cette garantie peut être réduite, car elle dépend de la fiabilité du stockage des données et des mécanismes de consensus spécifiques à ces systèmes.

Enfin, les systèmes déconnectés quant à eux nécessitent de faire confiance à un petit groupe de personnes pour ne pas dérober les fonds ou perdre les clés. En effet, ces solutions nécessitent des ponts qui sont la plupart du temps opérés de manière centralisée.

System typeTechnology propertiesSecurity guaranteesCostsRollupComputation proven via fraud proofs or ZK-SNARKs, data stored on L1You can always bring the asset back to L1L1 data availability + SNARK-proving or redundant execution to catch errorsValidiumComputation proven via ZK-SNARKs (can’t use fraud proofs), data stored on a server or other separate systemData availability failure can cause assets to be lost, but not stolenSNARK-provingDisconnectedA separate chain (or server)Trust one or a small group of people not to steal your funds or lose the keysVery cheapTable des différents types de L2 avec leurs propriétés respectives.

Malheureusement, il semblerait que la sécurité soit fonction inverse de la scalabilité dans le cas des L2. En effet, plus le niveau de garantie est élevé, moins le système est scalable dans le contexte des solutions de Layer 2.

Ainsi, les rollups, qui offrent une forte garantie de retrait des actifs vers L1, requièrent que toutes les données de transaction soient stockées sur L1, ce qui les rend moins scalables en raison de la limitation de l’espace de données sur L1. 

En revanche, les validiums et les systèmes déconnectés, qui stockent les données en dehors de L1, peuvent traiter plus de transactions à moindre coût, mais au prix d’une garantie moindre lorsqu’il s’agit de récupérer les actifs sur L1.

Les options de sécurité intermédiaires

Toutefois, comme le précise Vitalik Buterin, il s’agit là d’une simplification de l’état réel du monde des rollups. En effet, il existe une multitude de solutions intermédiaires ou hybrides, dont : 

Les Volitions, un hybride entre rollup et validium, qui permettent aux utilisateurs de choisir où les données de transaction sont stockées (on-chain ou off-chain) ;

Les systèmes avec pré-confirmations, qui permettent les retraits rapides avant la finalisation complète, idéale dans le cas des rollups Optimistic.

À noter qu’à l’avenir, le coût de publication des données sur Ethereum devrait drastiquement diminuer. Dans un premier temps via le déploiement de proto-danksharding lors du hard fork Cancun-Deneb, qui devrait amener à ~32 kB/sec de données disponibles sur la chaîne. Puis dans un second temps avec le déploiement de full-danksharding, pour atteindre finalement une disponibilité de données d’environ 1,3 Mo/sec.

Cela permettra notamment une nette amélioration des performances des rollups, qui utilisent Ethereum comme couche d’accessibilité des données.

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Intégration avec Ethereum : la synchronisation essentielle

La cohésion entre Ethereum et les couches secondaires est centrale à la sécurité des L2. Ainsi, ces dernières doivent lire avec précision la blockchain Ethereum, et ce, à tout moment.

C’est particulièrement vrai dans le cas où Ethereum viendrait à revert, à savoir revenir en arrière. Vitalik Buterin expose cette situation dans un exemple. Imaginons que la blockchain Ethereum “se retourne”. Si la L2 n’est pas en mesure de gérer cette situation, celle-ci ne sera pas au fait des modifications d’état on-chain. Par conséquent, il pourrait être possible d’imprimer de l’argent sur le L2 en profitant de cette faille.

Exemple d’un revert d’Ethereum

C’est pour cela que Vitalik Buterin souligne l’importance pour les systèmes de Layer 2 de pouvoir lire la blockchain Ethereum de manière fiable et de revenir en arrière si nécessaire. Il met en avant deux solutions principales :

Les chaînes de Layer 2 ne lisent que les blocs d’Ethereum qui ont été finalisés, évitant ainsi le besoin de revenir en arrière.

Les chaînes de Layer 2 peuvent revenir en arrière si Ethereum revert, ce qui maintient la fonctionnalité, mais est plus complexe à implémenter.

Il s’agit là d’une nouvelle distinction dans le fonctionnement des solutions de seconde couche. Ainsi, chacune de ces solutions est viable, leur implémentation dépendra des besoins de la layer 2.

Conclusion

Les liens avec Ethereum sont essentiels pour les couches secondaires. Vitalik Buterin identifie deux composantes majeures. 

D’un côté, nous avons la sécurité des retraits vers Ethereum : est-ce fiable et tout le monde bénéficie-t-il de cette fiabilité ? De l’autre, la capacité de lire la blockchain d’Ethereum : est-ce rapide et comment réagir face à des événements exceptionnels comme des attaques ou des retours en arrière de la blockchain ?

Les réponses varient selon les applications, certaines nécessitant une connexion étroite et sécurisée, d’autres pouvant se permettre plus de flexibilité.

Alors que les layers 2 sont au cœur de l’attention, les layers 3 commencent à pointer le bout de leur nez. Par exemple, Arbitrum a récemment déployé Orbit, son programme dédié à la création de L3 au-dessus d’Arbitrum.

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Hebdo Crypto #265 – Les actualités Bitcoin et cryptomonnaies de la semaine

La semaine du 06/11 en bref. L’actualité concernant Bitcoin et les cryptomonnaies est en ébullition constante. Il peut arriver que des informations capitales se perdent dans le flux informatif quotidien et que vous passiez à côté des points importants. Ce format est là pour y remédier. Nous revenons sur les actualités de la semaine passée dans lHebdo Crypto afin de vous tenir informés sur la situation actuelle des cryptomonnaies.

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L’actualité crypto en bref

Aave corrige une faille critique à temps. Le protocole de DeFi a été alerté d’une faille critique via son programme de bug bounty. Heureusement, les développeurs ont pu prendre les mesures nécessaires avant que celle-ci ne soit exploitée.

Kraken envisage de lancer son propre layer 2 sur Ethereum. Ainsi, quelques mois après son concurrent Coinbase, Kraken serait en discussion avec plusieurs équipes de développeurs.

Binance a listé les Ordinals de Bitcoin. Cela a entrainé une importante hausse du cours de plusieurs jetons BRC-20.

La soirée Yuga Labs vire au désastre. Les détenteurs de NFT Bored Ape Yacht Club se sont retrouvés à l’occasion du ApeFest. Cependant, après la soirée, de nombreux participants ont souffert de lésions oculaires.

Après Bitcoin, BlackRock travail sur un ETF Spot Ethereum. Ainsi, la rumeur lancée en début de semaine est validée, ce qui n’a pas manqué de faire monter le cours de l’ETH.

MultiversX au cœur d’une affaire de manipulation de marché. Ainsi, la récente hausse pourrait avoir été orchestrée en Corée du Sud.

L’USDT est le premier stablecoin de l’écosystème crypto en termes de capitalisation. Retour sur l’histoire de cette crypto aux risques systémiques.

Les 5 métriques de la semaine

588 000$, il s’agit du montant dérobé par un hacker via une fausse application Ledger Live. Ainsi, le hacker a publié son application vérolée sur le Microsoft Store, attirant de nombreuses victimes à lui.

100 millions, c’est le nombre de jetons ARB que la DAO d’Arbitrum souhaite allouer à un programme de staking. Celui-ci viendrait récompenser les utilisateurs qui bloquent leurs jetons ARB.

450 000$, il s’agit du montant qui a été dérobé sur le portefeuille communautaire de Monero. En pratique, ce portefeuille contenait les fonds destinés au Community Crowdfunding System, qui vise à financer les initiatives communautaires.

2024, il s’agit de l‘année au cours de laquelle Circle envisage son entrée en bourse. Pour rappel, Circle est l’entreprise à l’origine du stablecoin USDC.

37 800$, il s’agit du prix atteint par le BTC cette semaine. L’actif roi des cryptomonnaies a ainsi enregistré une hausse de 7 % sur la semaine.

Bonne semaine sur le Journal du Coin !

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Quand le papier rencontre les NFT : apportez votre touche personnelle à notre journal

Plongez dans « Les Parcelles », le nouveau projet audacieux de Cryptoast, où l’art et l’interactivité communautaire se rencontrent dans le monde fascinant des NFT. Avec une édition limitée à seulement 100 parcelles, les participants auront l’opportunité d’inscrire leurs créations dans une mosaïque qui sera fièrement imprimée dans notre prochain journal papier.

L’article Quand le papier rencontre les NFT : apportez votre touche personnelle à notre journal est apparu en premier sur Cryptoast.

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Cauchemar SBF : un an après, retour sur la faillite dévastatrice de FTX

Le 11 novembre est un jour historiquement consacré à la paix. Mais pas pour tout le monde. Il y a un an, jour pour jour, le géant FTX, numéro deux des exchanges leaders sur le marché, déclarait sa faillite sous le Chapitre 11 aux USA, et s’effondrait, entrainant dans son sillage 130 start-ups gravitant dans son écosystème. Sam Bankman-Fried, architecte, reconnu coupable de cette fraude massive, abdiquait, laissant derrière lui un crypto champ de ruines.

Cette date, marquée dans l’esprit collectif pour l’armistice de la Grande Guerre, est devenue un symbole amer, laissant une cicatrice indélébile sur un secteur encore en pleine adolescence. Le Journal du Coin, témoin de cette chute spectaculaire, titrait alors sans détours : « FTX, c’est fini ». La rédaction s’activait au rythme des brèves et autres breakings parfois plus surprenantes et glaçantes les unes que les autres

La récente clôture du procès de Sam Bankman-Fried a jeté une lumière crue sur les rouages internes de FTX. En cette commémoration peu glorieuse, à nous de démêler l’écheveau complexe des événements ayant conduit à l’effondrement d’un empire valorisé à plus de 13 milliards de dollars. Comment un titan de la crypto a-t-il pu chuter si abruptement ? Quels furent les signes avant-coureurs et les décisions fatidiques ? C’est ce que nous allons voir, en reconstituant pas à pas le chemin qui a mené à l’une des plus grandes débâcles financières de ce siècle.

Les Affranchis : Alameda, les fondations d’un empire fragile

En 2017, le secteur crypto découvre un nouvel acteur : Alameda Research. Fondée par Sam Bankman-Fried (ancien trader de chez Jane Street), surnommé SBF, et son acolyte du MIT, Gary Wang, cette start-up était le fruit d’une rencontre fortuite à Boston, berceau d’innovations.

Avec son approche avant-gardiste, Alameda se destinait à bousculer les codes établis du trading cryptos. Bien que brillante, la structure de l’entreprise cachait cependant, dès ses débuts, des fragilités.

Les témoignages et preuves du procès SBF ont été une mine d’informations à ce sujet. Des documents ont évoqué la perte de millions de dollars en jeton XRP révélant une comptabilité parfois bancale. Première carte mal posée dans le château de SBF.

En effet, dans un brouillon de thread rédigé en 2022, alors qu’il envisageait la fermeture d’Alameda, SBF évoque cet incident sous ces mots :

« En février 2018, nous sommes devenus paresseux – et notre comptabilité était paresseuse – et nous avons perdu la plupart de ce que nous avions gagné. Les employés étaient tristes, en colère et frustrés, et je n’avais aucune idée de quoi faire à ce sujet.

Ce n’est que lorsque l’entreprise s’est scindée en deux que j’ai compris les faits suivants :
a) En fin de compte, tout est de ma responsabilité ;
b) Je ne peux pas rendre tout le monde heureux, et si les gens sont mécontents, ils devraient partir ;
c) La chose la plus importante est que je m’assure que nous faisons les bonnes choses en tant qu’entreprise. »

Source : The Block

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FTX, l’arbre planté pour cacher la forêt

En mai 2019, SBF a franchi un nouveau palier dans son projet : le lancement de la plateforme crypto FTX, ajoutant ainsi un nouvel étage à son château de cartes déjà impressionnant. Le 8 mai, c’est le coup d’envoi pour le FTT, le token emblématique de FTX.

La plateforme a rapidement gagné en notoriété, se construisant autour de la personnalité atypique et du look négligé de Sam Bankman-Fried, très vite surnommé le Mozart de la crypto. Avec FTX, SBF se fait remarquer doublement. Car la plateforme de SBF devient un concurrent direct de Binance, dirigée et fondée par Changpeng Zhao.

Cependant, même durant cette période de croissance apparente, des manœuvres moins visibles se jouaient en coulisses. Le témoignage de Nishad Singh, ancien chef de l’ingénierie de l’exchange crypto, lors du procès de SBF a révélé des détails intrigants : SBF lui-même avait demandé à Nishad d’accorder à Alameda Research une autorisation spéciale.

Cette autorisation, loin d’être anodine, permettait à Alameda de puiser dans les fonds de FTX pour couvrir certaines dépenses. Une pratique qui, bien que discrète à l’époque, jetait les bases de complications futures et soulevait des questions sur la séparation des finances entre les deux entités.

Juillet 2019 marque un tournant décisif : Nishad Singh procède à une modification du code. Il implémente une fonction nommée « Allow Negative », ouvrant la porte à un découvert illimité pour Alameda. Caroline Ellison évoque lors du procès une autorisation de 65 milliards de dollars.

Ce changement, apparemment technique, cachait en réalité une manœuvre frauduleuse : SBF avait lui-même confirmé à un trader que cette autorisation spéciale permettait à Alameda d’opérer sur FTX avec des montants supérieurs à ses propres fonds.

Par ailleurs, les révélations de Gary Wang expliquent que dès la fin de l’année 2019, le solde négatif d’Alameda surpassait celui de FTX. Une nouvelle « carte cornée » est ajoutée aux châteaux de SBF. Des documents ultérieurs ont révélé que SBF, loin de se désengager, détenait en réalité une part majoritaire de 90 % dans Alameda Research, avec les 10 % restants appartenant à Wang, et ce, jusqu’en novembre 2022.

2021 : FTX fait le casse du siècle

FTX poursuit son marketing agressif en 2020 – 2021, visant à s’ancrer fermement dans le paysage crypto. Début avril 2021, FTX avait notamment signé un contrat de 19 ans (et 135 millions de dollars) avec le comté de Miami, afin d’apposer son nom sur la salle du Heat, devenue donc la FTX Arena. Elle ne le sera restée que quelques mois puisqu’un juge a accepté la demande du comté de rompre le contrat et de retirer le nom de la défunte société. Nous pouvons également retenir sur cette période les centaines de millions de dollars donnés par plusieurs voies (Nishad Singh, mais aussi le frère, le père et la mère Bankman-Fried) à différents politiciens américains.

Un rapport du Financial Times (en date du 2 décembre 2022) a mis en lumière un exemple frappant : un trader avait pris une position considérable sur MobileCoin, un pari qui s’est avéré désastreux. Alameda Research, engagée dans cette transaction, a subi, encore, des pertes colossales, se chiffrant en centaines de millions de dollars.

En coulisses, au début de l’année 2021, des discussions entre FTX et Paradigm prennent forme, annonçant une nouvelle phase dans l’évolution de FTX. C’est également à ce moment-là que se profile une figure clé de l’affaire FTX : Adam Yedidia.

En tant que bras droit de Singh, Yedidia joue un rôle essentiel dans les opérations internes, travaillant étroitement à ses côtés. Sa contribution ? Le développement et l’automatisation du fameux code Allow Negative pour le compte North Dimension, une entité écran conçue pour gérer discrètement les fonds des clients de FTX vers Alameda.

En avril, alors que FTX intensifiait donc son marketing, les discussions avec Paradigm, potentiel investisseur, continuaient. Les équipes de Paradigm, menées par Matthew Huang, témoin dans le procès FTX, exprimaient ouvertement leurs doutes sur un éventuel investissement dans FTX.

Huang a partagé ses inquiétudes concernant la relation entre FTX et Alameda, SBF a insisté, lui, sur l’absence de tout traitement préférentiel entre les deux sociétés. Une affirmation qui s’avérera plus tard fausse, vous vous en doutez.

Le 25 avril, Sam Bankman-Fried adresse une note à certains membres de Paradigm, un e-mail intitulé « Statistiques FTX, 2021, 23 avril ». En juillet 2021, malgré les inquiétudes soulevées par des tableaux et statistiques, dont la fiabilité sera plus tard mise en question, Paradigm investit 125 millions de dollars dans le cycle de financement de série B de FTX.

En septembre 2021, FTX déménage aux Bahamas.

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Sea, CEX and crypto

Octobre 2021 marque une nouvelle étape du côté d’Alameda Research : Caroline Ellison et Sam Trabucco sont nommés co-PDG. Officiellement, Sam Bankman-Fried (SBF) s’écarte de la gestion quotidienne d’Alameda.

Cependant, et comme souvent dans notre affaire, les apparences sont trompeuses. Durant cette période, SBF, est en contact étroit avec son ancienne petite amie et bras droit, Caroline Ellison. Ils développent une notion exacerbée de l’altruisme efficace et se voient conquérir le monde. Une philosophie qui pousse la philanthropie à l’extrême : l’objectif était alors de gagner le plus d’argent possible… afin de le donner, et ce, quels que soient les risques. L’utilité se mesurant aux nombres de vies sauvées ou améliorées au détriment des risques pris.

Dans cette dynamique de gestion des risques, SBF avait, d’après de nombreux témoignages, toujours la même martingale en tête : gagner plus et toujours plus.

Il demande alors à Caroline Ellison d’emprunter autant de fonds que possible. Ces fonds, selon SBF, sont destinés à financer une nouvelle aventure, FTX Venture. Parallèlement, SBF pousse Ellison à dissimuler les pertes occasionnées par un dysfonctionnement dans le système de marge. Lors de son témoignage à son procès, SBF évoque ce bug en parlant d’une « liquidation erronée d’Alameda ».

Adam Yedidia, met au jour l’erreur dans le système de marge. Ce défaut technique avait créé une distorsion financière. Yedidia s’attèle à la correction du bug. Parallèlement, un changement subtil, mais notable s’opère dans la gestion des dépôts des clients. Ces derniers, maintenant initialement destinés à FTX Digital Markets, une entité bancaire de FTX, continuaient en réalité de transiter par Alameda, une manœuvre qui perdurera jusqu’en 2022.

La gestion des risques est mauvaise, la ligne de crédit d’Alameda encore plus importante qu’il n’y parait. FTX cherche alors des fonds pour limiter la casse. Les tiroirs sont raclés jusqu’en Chine. Un pot-de-vin de 100 millions de dollars aurait été versé pour libérer 1 milliard de dollars de fonds gelés par le gouvernement chinois, dans le cadre d’une enquête de blanchiment d’argent, sur les plateformes crypto Huobi (renommé depuis HTX) et OKX.

Encore une fois, le témoignage de Caroline Ellison nous en apprend plus sur cette affaire (qui sera jugée au mois de mars 2024) :

« Sur OKX, nous avons créé plusieurs comptes en utilisant les identifiants de différentes personnes qui, je crois, étaient des prostituées thaïlandaises, et nous avons essayé de faire en sorte que notre compte principal perde de l’argent et que ces autres comptes gagnent de l’argent, mais ça n’a pas marché (…) Un autre employé d’Alameda avait évoqué l’idée de soudoyer un responsable chinois pour débloquer les comptes. Sam était initialement contre l’idée, mais il a fini par y adhérer. »

Caroline Ellison – Source : The Block

2022 : FTX implose

Alameda sous pression

Au début de l’année 2022, Paradigm, décide de renforcer sa position en injectant 150 millions de dollars supplémentaires lors d’un tour de financement de série C. Cette nouvelle injection porte leur investissement total à un impressionnant 278 millions de dollars.

Notons qu’il s’agit d’une des plus vastes levées de fonds du secteur, rassemblant près de 900 millions de dollars auprès de divers investisseurs.

Nous avons exprimé nos inquiétudes quant à une fuite de l’argent vers Alameda. Nous étions préoccupés. Nous attendons des gens qu’ils fassent ce qu’ils disent (…) Nous avons investi 278 millions de dollars. Nous avons tout perdu.

Matthew Huang – Source : Journal du Coin

En mai 2022, un vent de panique souffle sur le marché des cryptomonnaies. Le krach de Terra (LUNA) déclenche une onde de choc, plongeant de nombreux acteurs du secteur dans une crise profonde.

C’est dans ce contexte tumultueux que Caroline Ellison, exprime pour la première fois des inquiétudes sur l’insolvabilité de l’entreprise. Elle découvre que pas moins de 5 milliards de dollars ont été alloués à des investissements en capital-risque et à des dons en cryptomonnaies, orchestrés par Sam Bankman-Fried (SBF) lui-même.

À mesure que le printemps 2022 avance, l’étau se resserre autour de FTX et Alameda Research. Chez LedgerX, une filiale de FTX, des employés découvrent que Alameda bénéficie d’un traitement de faveur dans le code de la plateforme.

Cette pratique, dissimulée sous des couches de programmation complexe, révèle un avantage concurrentiel inéquitable accordé à Alameda. L’employé lanceur d’alerte est promptement licencié.

Juin 2022. Alors que le tumulte causé par l’effondrement de Terra commence à s’apaiser, il est temps pour les sociétés SBF de faire face à une réalité financière alarmante. Sam Bankman-Fried, accompagné de ses trois principaux collaborateurs, se penche sur une feuille de calcul dévoilant un gouffre financier abyssal chez Alameda : un déficit de 10 milliards de dollars. Dans le même temps, Adam Yedidia, agissant sous les instructions de SBF, met un point final à la correction du bug critique et confirme le déficit. Il démissionne dans la foulée en découvrant qu’Alameda devait plus de 8 milliards de dollars aux clients de FTX.

Le 14 juin 2022 se dresse comme un mur de réalités incontournables pour Alameda Research. Face à eux, Genesis, un des principaux créanciers, exige le remboursement d’un prêt de 400 millions de dollars.

Caroline Ellison adresse un message teinté d’une diplomatie urgente à Genesis :

« Je tiens à vous exprimer ma sincère gratitude pour votre coopération dans cette affaire. Comme vous pouvez l’imaginer, les demandes de remboursement affluent de toutes parts. Notre volonté est de vous assister, sous réserve de pouvoir honorer l’ensemble de nos engagements. »

Cette période voit également d’autres prêteurs tiers réclamer avec insistance le recouvrement de leurs fonds, accentuant la pression sur un Alameda déjà acculé par ses engagements financiers écrasants.

Dans ce contexte, pour calmer ses prêteurs, Caroline Ellison prépare 7 bilans et projections. Chacune de ces projections offre une perspective distincte sur la santé financière de l’entreprise. C’est finalement Sam Bankman-Fried qui tranche, optant pour une version qui masque le déficit de 10 milliards de dollars.

Sam Trabucco démissionne

Sam Trabucco sur cette période se détache pour finalement annoncer sa démission le 24 août sur les réseaux sociaux, texte qui fait grimacer nous vous l’accordons, surtout lorsque l’on sait ce qu’il se passait alors en coulisse :

Sur le bonheur :

L’année dernière, lorsque Sam Bankman-Fried a annoncé que Caroline et moi étions les co-PDG d’Alameda, l’objectif de toutes les personnes impliquées était d’aligner les titres sur la réalité – nous agissions tous les deux en tant que PDG, et nous voulions que notre image extérieure le reflète.

C’est avec le même objectif que j’annonce aujourd’hui que je quitte mon poste de co-CEO d’Alameda Research – Caroline Ellison restera PDG d’Alameda. Je resterai en tant que conseiller, mais je ne continuerai pas à avoir une forte présence quotidienne dans l’entreprise.

Au cours des derniers mois, j’ai considérablement réduit mon rôle au sein d’Alameda. Cela s’est fait progressivement, et plus récemment, j’ai passé beaucoup de temps à ne pas travailler du tout – et certainement pas à agir en tant que PDG de l’entreprise.

La raison en est assez simple : je ne peux pas continuer à justifier l’investissement en temps nécessaire pour être au cœur d’Alameda. Tout le monde travaille très dur ici, et il est difficile de passer un temps « normal » au travail, surtout quand on essaie d’être un leader.

Alameda est un endroit formidable – les problèmes que nous résolvons ici restent les plus intéressants que je connaisse, et l’équipe reste la plus impressionnante que j’aie jamais connue. C’est un environnement où il se passe tellement de choses que le travail peut facilement devenir votre vie – et pendant longtemps, j’ai adoré cela.

Pendant des années, je n’ai rien trouvé de plus intéressant à faire de mon temps que de le donner à Alameda. Honnêtement, c’est une expérience passionnante à laquelle je participe, même si elle est difficile, épuisante et dévorante. Mais j’ai atteint un stade de ma vie où je dois donner la priorité à d’autres choses.

Je crois que c’est à peu près tout. Mon poste à Alameda a été le plus formateur de ma vie. J’ai appris à réfléchir, j’ai découvert jusqu’où je pouvais aller, et j’ai vécu l’expérience incroyable d’être dans les tranchées avec des amis de toujours – et de gagner.

Tout cela va me manquer, vraiment. Mais si j’ai appris quelque chose à Alameda, c’est comment prendre de bonnes décisions – et c’est la bonne pour moi.

Sam Trabucco. -Source : X

Novembre 2022 : touché coulé pour FTX

CoinDesk lance une bombe à retardement

Reprenons le mois jour par jour. Ou presque. Le 2 novembre, Coindesk frappe un grand coup en publiant un article sur le bilan financier d’Alameda. Le média titre alors : Les profits de l’empire cryptographique de Sam Bankman-Fried s’estompent sur le bilan de son Titan Alameda.

Dans les détails, sur le document financier que CoinDesk aurait consulté, les actifs de la société au 30 juin de cette année étaient constitués de 3,66 milliards de dollars de « FTT non verrouillés », sur un total de 14,6 milliards de dollars. Le passif affichait 292 millions de dollars de FTT, sur un total de 8 milliards de dollars. Problème.

Après quelques jours de silence lourd, Caroline Ellison prend la parole. Le 6 novembre, elle se prépare à lancer une contre-offensive sur Twitter :

« Quelques notes sur les informations comptables qui ont circulé récemment : – ce bilan spécifique concerne un sous-ensemble de nos sociétés, nous avons > 10 milliards de dollars d’actifs qui n’y sont pas reflétés (…) le bilan présente quelques-unes de nos plus grosses positions longues ; nous avons évidemment des couvertures qui ne sont pas cotées – étant donné le resserrement de l’espace de crédit crypto cette année, nous avons déjà remboursé la plupart de nos prêts ».

Caroline Ellison – Source : X

Vous vous en doutez, c’était faux.

Changpeng Zhao et Binance règlent leurs comptes

Le 6 novembre, Changpeng Zhao, le dirigeant de Binance, entre en scène. Sa déclaration ressemble à un coup de tonnerre dans le ciel : il annonce son intention de vendre l’ensemble des FTT détenus par Binance.

Comprenez que ce geste n’est pas anodin, car Binance n’est pas un simple spectateur dans cette affaire. En tant qu’investisseur initial ayant contribué à l’essor de FTX, Binance a ensuite revendu ses parts à FTX en échange de FTT. Leur décision de vendre devient un signal d’alarme retentissant pour le marché. Une première carte s’écroule… enfin.

Dans le cadre de la sortie de Binance des fonds propres de FTX l’année dernière, Binance a reçu l’équivalent de 2,1 milliards de dollars en espèces (BUSD et FTT). Suite à de récentes révélations, nous avons décidé de liquider tous les FTT restants dans nos registres.

Changpeng Zhao – Source : X

Le coup de poker de Caroline Ellison

Caroline Ellison contre-attaque sur le terrain de Twitter. Elle réplique publiquement à Changpeng Zhao, annonçant l’intention d’Alameda d’acheter les jetons FTT de Binance pour 22 $ chacun. Ce coup de bluff, ne fait qu’exacerber la panique sur le marché. Le cours du FTT s’effondre, plongeant les graphiques boursiers dans le rouge.

 CZ, si tu cherches à minimiser l’impact du marché sur tes ventes FTT, Alameda se fera un plaisir de t’acheter le tout aujourd’hui à 22 $ !

Caroline Ellison – Source : X

Lors de son témoignage au procès SBF, Caroline Ellison est revenue sur ce moment. Elle a révélé l’existence d’une note rédigée par SBF le 6 novembre. Dans cette note, Bankman-Fried accuse Binance, d’avoir orchestré une « campagne de relations publiques contre nous ».

Le 11 novembre : la faillite de FTX

Le matin du 7 novembre, alors que la crise de FTX atteint son paroxysme, SBF communique sur Twitter pour rassurer le public. Il attribue la lenteur des retraits à la fermeture des banques, une explication qui semble rassurante en surface.

Cependant, la réalité en coulisses est bien plus alarmante encore une fois, comme l’a révélé Gary Wang lors de son témoignage. Wang a expliqué que la véritable cause de la réduction des retraits était le manque criant de liquidités sur la plateforme, déjà sérieusement vidée de ses actifs.

Pendant ce temps, SBF maintenait une façade de confiance, assurant que les actifs de FTX étaient en bon état et suffisants pour couvrir les avoirs de tous ses clients.

Le 8 novembre, Binance propose de racheter FTX.

Cet après-midi, FTX a demandé notre aide. Il y a une crise de liquidité importante. Pour protéger les utilisateurs, nous avons signé une lettre d’intention non contraignante, dans le but d’acquérir la totalité de FTX.com et d’aider à couvrir la crise de liquidité.

Il y a beaucoup de choses à couvrir et cela prendra du temps. Il s’agit d’une situation très dynamique que nous évaluons en temps réel. Binance a la possibilité de se retirer de l’accord à tout moment. Nous nous attendons à ce que la TTF soit très volatile dans les jours à venir, en fonction de l’évolution de la situation.

Changpeng Zhao – Source : X

Pour retirer sa proposition dés le lendemain. Le 10 novembre, SBF discute avec Wang de déclarer faillite. Il s’excuse publiquement et admet « avoir merdé ».

 Je suis désolé. C’est la chose la plus importante. J’ai merdé et j’aurais dû faire mieux.

Sam Bankman-Fried – Source : X

Alors pas encore inculpé – retenons que jusqu’au bout de son procès SBF a plaidé non coupable – ce dernier fait pourtant quelques aveux de culpabilité dans ce thread. Et de poursuivre donc :

J’aurais aussi dû communiquer plus récemment. De manière transparente : mes mains étaient liées pendant la durée de l’éventuel accord Binance. Je n’étais pas particulièrement autorisé à dire grand-chose publiquement. Mais bien sûr, c’est à cause de moi que nous nous sommes retrouvés là en premier lieu (…) J’aurais dû en dire plus. Je suis désolé, j’ai été submergé de choses à faire et je ne vous ai pas tous informé (…).  Et donc nous sommes là où nous sommes. Ce qui est nul, et c’est ma faute. Je suis désolé.(…) Et enfin : je m’excuse sincèrement. Nous continuerons à partager les mises à jour au fur et à mesure que nous les aurons.

Sam Bankman-Fried – Source : X

Nous y voilà, le 11 novembre, le lendemain, FTX déclarait faillite.

Épilogue

Avec la déclaration de faillite de FTX, une série d’événements dramatiques se déclenche. SBF, dans une tentative de gestion de crise, conduit Gary Wang auprès de la Commission des valeurs mobilières des Bahamas, orchestrant le transfert des actifs de l’entreprise aux liquidateurs bahamiens. Wang révèle plus tard que SBF avait également l’intention de bloquer le transfert des actifs aux régulateurs américains.

Le 16 novembre, des rumeurs circulent sur une éventuelle fuite de Caroline Ellison à Dubaï. Cependant, elle est rapidement rattrapée par la réalité lorsque son domicile est perquisitionné, aboutissant à la saisie de plusieurs ordinateurs. Le lendemain, Wang a sa première rencontre avec le FBI, marquant le début d’une série d’interrogatoires intensifs.

Le 12 décembre, SBF est arrêté aux Bahamas, une arrestation qui fait la une des médias internationaux. Dix jours plus tard, le 22 décembre, Wang et Ellison plaident coupables, et conviennent d’un accord avec le gouvernement US.

En début de soirée, les autorités bahamiennes ont arrêté Samuel Bankman-Fried à la demande du gouvernement américain, sur la base d’un acte d’accusation scellé déposé par le SDNY. Nous prévoyons de demander la levée des scellés de l’acte d’accusation dans la matinée et nous en dirons plus à ce moment-là.

Damian Willams, Procureur du tribunal du district Sud de New York – Source : X

En ce triste anniversaire du 11 novembre 2023, les zones d’ombre qui entourent la chute de FTX ne font que s’intensifier. De la corruption présumée impliquant des pots-de-vin en Chine aux contributions politiques controversées, FTX a laissé une empreinte profonde, ternissant, non seulement, la réputation du secteur crypto, mais aussi ébranlant la démocratie et la fierté américaine. Les interrogations persistent notamment sur le rôle et le départ soudain de Sam Trabucco.

Sam Bankman-Fried, autrefois milliardaire et aujourd’hui prisonnier, fait face à une peine potentiellement supérieure à cent ans de prison. Alors que nous marquons ce premier anniversaire, nos pensées se tournent vers les victimes de cette plateforme, qui attendent toujours le remboursement de leurs fonds. En France, un collectif d’entraide pour les victimes s’est formé,  n’hésitez pas à le rejoindre pour plus d’informations sur les procédures en cours.

Pour finir, il est essentiel de reconnaître que, dans l’histoire de la fraude de FTX, les cryptomonnaies n’étaient qu’un vecteur parmi d’autres. Une vérité que nous rappelle Damian Williams, procureur des USA, à qui nous laisserons le mot de la fin :

« Je m’appelle Damian Williams et je suis le procureur des États-Unis ici dans le district sud de New-York. Sam Bankman-Fried a perpétré l’une des plus grandes fraudes financières de l’histoire des États-Unis.
Un stratagème de plusieurs milliards de dollars destiné à faire de lui le roi des cryptomonnaies. Mais voici ce qu’il en est : l’industrie des cryptomonnaies est peut-être nouvelle, les acteurs comme Sam Bankman-Fried sont peut-être nouveaux. Mais ce type de crime, ce type de corruption, est aussi vieux que le monde. Et nous n’avons aucune patience pour ça. »

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MiCA : un point sur les consultations de l’ESMA

Construire la règlementation de demain. L’autorité européenne des marchés financiers (AEMF ou l’ESMA en anglais) vient de publier une consultation de plus de 300 pages concernant les standards techniques à définir dans le cadre de l’adoption du règlement MiCA.

La mise en place de MiCA n’a pas encore atteint sa forme finale

Il s’agit là de la deuxième salve de consultation avant le rapport final qui, lui, est attendu pour  juin 2024.
L’objectif de cette consultation est de continuer à développer le cadre technique et les lignes directrices qui serviront de fil conducteur à la régulation du marché crypto via le règlement MiCA.

Si le sujet vous passionne, nous vous invitons à vous délecter des 300 pages de cette consultation. Pour les autres, voici le rappel des points qui y sont évoqués.
Figurent donc comme sujets au sein de cette consultation :

L’impact environnemental et la durabilité des mécanismes de consensus ;

La divulgation d’informations privilégiées ;

Les exigences techniques pour les livres blancs ;

Les mesures de transparence commerciale ;

Les exigences en matière de tenue de registre et de continuité d’activité pour les fournisseurs de services de crypto actifs.

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La pollution des mécanismes de consensus

Ainsi, la consultation débute, et ce n’est certainement pas anodin, par évoquer la délicate question climatique. L’ESMA rappelle que les mécanismes de consensus basés sur le proof of work utilisés par certaines cryptomonnaies ont un impact négatif sur le climat. Il convient donc d’inciter, par la voie réglementaire, à l’utilisation de méthodes plus douces.

Sur ce sujet en particulier, sont posées aux acteurs du marché une douzaine de questions. En voici deux pour l’exemple :

1/ Êtes-vous d’accord avec l’évaluation faite par l’ESMA concernant les orientations prises en faveur du développement durable dans le cadre de MiCA ?

2/ Quelles sont les caractéristiques des mécanismes de consensus qui permettent d’évaluer leur réel impact quant à leur durabilité ? Comment évaluer leur impact sur le développement durable ?

Une consultation reste une consultation

Vous l’aurez compris, comme l’indique le nom de ce document : ces 300 pages ne constituent qu’un outil de consultation pour poser des questions aux principaux acteurs de l’écosystème.
Il s’agit là d’un travail important qui donne la possibilité à ceux dont les cryptos sont le métier de se positionner vis-à-vis du régulateur. Une opportunité qu’il faut saisir, car rares sont les occasions de faire entendre sa voix. Ces étapes de construction réglementaires peuvent éviter que les parlementaires européens, enfermés dans leur tour de Babel, ne prennent des décisions dénuées de lien avec la réalité du marché.

Il faut tout de même reconnaitre que, bien que critique quant à la régulation européenne, tous les points évoqués ne sont pas à jeter. Il est, par exemple, question de standardiser la rédaction des livres blancs pour permettre à l’investisseur de mieux appréhender les risques. Les protocoles devront donc être en mesure de fournir des fiches d’informations standardisées. Ce que font déjà les fonds d’investissement pour les produits financiers classiques.

L’objectif est clair : protéger l’investisseur et lui permettre de mieux analyser les risques pris. Toute la rédaction est curieuse de savoir quel profil de risque apparaitra sur la fiche d’information du prochain meme coin à tête de chien ou de grenouille.

Naturellement, tout est affaire de compromis et les débats autour de la loi influenceur ont rappelé qu’il n’était pas simple de réunir des acteurs que tout oppose pour se mettre d’accord sur la direction à prendre. En revanche, les banques centrales du monde entier avancent de concert sur des projets de Monnaie Numérique de Banque Centrale (MNBC). Sujet que l’on vous invite à creuser.

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Saga Tether et Bitfinex : la sombre histoire de l’USDT

L’USDT est l’une des cryptomonnaies les plus controversées, au cœur de nombreux
scandales
, elle enregistre quotidiennement un volume de plusieurs dizaines de milliards de
dollars.

L’entreprise derrière le premier stablecoin du marché, vous la connaissez, ou du moins,
vous avez déjà entendu son nom. Il s’agit évidemment de Tether et dans cette vidéo, je vais
vous raconter l’histoire palpitante qui entoure cet acteur de l’écosystème.

Ce qui a commencé comme une petite startup deviendra en quelques années seulement un
véritable empire capable de faire des vagues jusque dans la finance traditionnelle. Aujourd’hui, on va se pencher sur l’un des piliers de l’écosystème crypto, un mastodonte du secteur dont l’ombre plane en permanence au-dessus de nos têtes. C’est parti !

De RealCoin à Tether : de l’altcoin au stablecoin

En octobre dernier, Paolo Ardoino, directeur technique chez Tether et Bitfinex, annonçait la
nouvelle. Dorénavant, il assurera la fonction de directeur général au sein de Tether..
Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais il s’agit véritablement de la voix de Tether,
notamment sur Twitter.

Et d’ailleurs, celui-ci s’est très récemment exprimé auprès de Bloomberg sur leurs futurs
engagements
concernant la transparence des réserves du stablecoin. Vous ne le savez peut-être pas, mais Tether et la transparence, ça n’a pas toujours été une histoire d’amour, du coup cette annonce n’est pas passée inaperçue.

Tout commence en 2012 sur une idée de J.R Willett, un développeur américain reconnu
dans l’écosystème. Pour la petite histoire, c’est le créateur des ICO, et à ce moment-là, il
imagine quelque chose qui va révolutionner l’industrie : construire de nouvelles cryptomonnaies au-dessus de Bitcoin.

Cette idée, il va la concrétiser en créant MasterCoin, qui deviendra Omni Layer. En gros,
c’est une seconde couche de Bitcoin qui permet entre autres de créer et d’échanger des
tokens personnalisés, ainsi que de construire des contrats intelligents.

Et justement, c’est en utilisant cette nouvelle technologie qu’en 2014, Brock Pierce, Reeve
Collins, et Craig Sellars, trois entrepreneurs américains, vont concevoir un outil qui va tout
changer, le stablecoin.

Ensemble, ils fondent la startup RealCoin et, le 6 octobre 2014, la magie opère. Les
premiers jetons RealCoin sont émis sur la blockchain Bitcoin grâce au protocole Omni Layer.
Un mois plus tard, l’entreprise se renomme finalement Tether, pour s’éloigner un peu de l’image des altcoins et affirmer son identité.

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Qu’est-ce qu’un stablecoin ?

À ce moment-là, il y a trois stablecoin disponibles sur le Yen, l’Euro, et évidemment le Dollar.
L’entreprise Tether Limited est basée à Hong-Kong et est censée détenir un dollar américain
dans ses réserves pour chaque USDT émis.

Avant de continuer, penchons-nous un petit peu sur les stablecoins. Déjà, il faut bien se dire
une chose, c’est qu’à ce moment-là, l’écosystème a cruellement besoin de ce genre d’outils.
Ça paraît trivial aujourd’hui si vous êtes dans les cryptos depuis peu, mais dites-vous
qu’avant, lorsque vous mettiez de l’argent sur Bitcoin, il n’existait aucun outil pour se couvrir
de sa volatilité.

L’idée ici, c’est d’avoir une cryptomonnaie indexée à une monnaie fiduciaire. Pour l’USDT, il
s’agit donc d’un token qui suit la valeur du dollar américain. Basiquement, vous pouvez
échanger vos cryptos contre de l’USDT lorsque vous souhaitez vous retirer du marché, et ça
sans avoir à cash out.

En clair, vous restez en crypto, mais vous avez un token équivalent au dollar. Car oui, c’est ça l’utilité fondamentale des stablecoins, se mettre à l’abri de la tempête. Bon, vous vous en doutez, tout n’est pas rose et rien n’est sans risque.

Les utilisateurs de l’UST, le stablecoin décentralisé de Terraform Labs, en ont, par exemple,
fait les frais, même si ce n’était pas tout à fait le même genre de risques que sur l’USDT.
Mais passons.

Le stablecoin est un outil indispensable dans notre écosystème, et lorsque l’USDT est
arrivé, il répondait à un réel besoin, il y avait vraiment une demande conséquente pour ce
type de produit.

Bref, le temps passe et Tether entame sa conquête du monde des cryptos et encore
aujourd’hui, leur USDT s’impose comme le plus gros stablecoin du genre. Rendez-vous
compte, le bazar pèse 85 milliards de dollars à l’heure actuelle, c’est colossal.

Mais vous vous en doutez, un tel mastodonte ne peut pas être exempt de tout reproche, et
autant, vous dire que ces dernières années, quand Tether vacillait, c’est tout l’écosystème
qui tremblait.

Maintenant, il est temps de vous parler de Bitfinex. C’est un gros exchange Hong-Kongais crée en 2013.

Logo de Bitfinex

Bitfinex, la plateforme aux milliers de bitcoins envolés

Le 22 mai 2015, Bitfinex est hacké. Au total, 1500 bitcoins manquent à l’appel. Bon, vous me direz, ça arrive surtout à cette époque. Environ un an plus tard, la plateforme subit de nouveau un hack de 119 000 Bitcoins cette fois.

Là, ça commence à faire beaucoup, surtout qu’on ne parle plus du tout des mêmes montants. Et ça, ça met un gros coup de projecteur sur l’exchange et ses pratiques. Ah, et accessoirement ça a fait chuter le cours du Bitcoin de plus de 20 % en une seule journée. Depuis, les voleurs ont été retrouvé et ont plaidé coupable pour le vol des fonds de la plateforme, et l’histoire derrière tout ça est vraiment croustillante.

Encore aujourd’hui, c’est l’un des plus gros hack qui a eu lieu dans notre écosystème. Mais revenons à Bitfinex. Ils ont géré le hack à leur manière et, sans rentrer dans le détail, il y a eu le gel d’une partie des fonds des utilisateurs et une distribution d’un token en compensation, le BFX.

C’était un token de dette, en clair une promesse de l’entreprise de rembourser les pertes sur le long terme en rachetant le token en question avec une partie de leurs bénéfices. Il était d’ailleurs possible de trader le token sur la plateforme.

Les jetons d’une valeur nominale de 1 dollar s’échangeaient entre 0,49 $ et 0,65 $ pendant la majeure partie de l’année 2016. La décote reflétant le risque perçu par le marché que la plateforme ne serait jamais en mesure de récupérer la perte. Le prix est même monté jusqu’à 0,89 $ en mars 2017.

Qu’on s’entende bien, c’est mieux que rien, mais bon, quand vous vous connectez et qu’une
partie de vos précieux bitcoins ont été remplacés par un token obscur, c’est plutôt moyen.

Bon, ils finiront tout de même par couvrir les pertes et, au final, les utilisateurs lésés qui
avaient gardé leurs tokens BFX seront bien remboursés moins d’un an après le piratage. En parallèle, quelques semaines plus tôt, la CFTC, l’organe chargé de la régulation des matières premières aux Etats-Unis, leur avait infligé une amende de 75.000 $ pour non-respect de la législation.

À ce moment-là, c’est un peu la débâcle chez Bitfinex, les banques qui acceptent de
travailler pour la plateforme d’échange deviennent de plus en plus rares et ça devient
compliqué à cacher. En plus, à la même période, Bitfinex est au cœur de l’écosystème, c’est la plateforme qui enregistre le plus gros volume d’échange quotidien, donc tout ça n’est vraiment pas anodin.

Dans le même temps, on voit que Tether imprime des USDT en masse, et le doute
commence doucement à infuser. Des rumeurs commencent à circuler, Tether n’aurait pas
assez de dollars en collatéral dans ses réserves.

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Bitfinex et Tether : les liaisons dangereuses

Et oui, souvenez-vous, l’USDT est censé être un stablecoin centralisé, c’est-à-dire que pour
un USDT en circulation, ils doivent impérativement avoir un dollar en réserve. Et là, la CFTC revient à la charge et commence à taper du poing sur la table, arguant que Tether n’a jamais organisé d’audit professionnel dans les règles de l’art.

En gros, les réserves de Tether sont totalement opaques et il y a de sérieux doutes sur le fait
qu’ils disposent du collatéral suffisant. Tether a bien effectué un audit comptable, mais, juste avant ça, ils ont reçu plus de 380 millions de dollars de la part de Bitfinex. Comme c’est bizarre. D’ailleurs, ça leur aura valu une amende plutôt salée de plus de 40 millions de dollars.

Bon, on l’a dit tout à l’heure, Bitfinex a beaucoup de mal à trouver des banques qui acceptent de travailler avec eux. En 2019, ils conviennent d’un accord avec Crypto Capital, une banque crypto-friendly qui accepte de leur fournir ses services.

Bitfinex va leur transférer près d’un milliard de dollars. Il faut bien comprendre qu’à cette
époque Crypto Capital est l’une des banques les plus importantes de l’écosystème crypto.
L’histoire est longue et mériterait une vidéo dédiée, mais ce que vous devez retenir c’est que
ça a mal tourné et qu’ils ont fini par partir avec la caisse.

C’est une perte sèche de 850 millions de dollars pour Bitfinex, et on va le voir, Tether va
jouer un sacré rôle dans cette affaire. Mais, pas que Tether d’ailleurs, puisque Bitfinex va organiser une ICO pour son token d’exchange au même moment, le LEO Token. Les fonds levés seront utilisés pour couvrir les pertes et combler le trou béant laissé par Crypto Capital.

Vous l’aurez compris, il y a de réelles inquiétudes sur l’état des réserves de Tether, et petit à
petit, les gens vont essayer de comprendre de quoi il en retourne. D’abord on ne peut pas passer à côté de Bitfinex’ed qui est un crypto-enquêteur qui a fait un énorme travail de recherche en tentant de montrer et de prouver les liens qui existent entre Bitfinex et Tether.

Il évoque à la fois des fraudes, des manipulations de marché, et même le déclenchement de
certains gros mouvements sur le prix du bitcoin à cause des magouilles des deux entités. Si
vous ne le connaissez pas et que ça vous intéresse, je vous encourage vivement à aller voir
son travail.

Et puis ce n’est pas le seul à avoir ce genre de soupçons. En 2019, une plainte est déposée
à l’encontre de Bitfinex, Tether et compagnie les accusant des mêmes griefs.
Et puis des articles sont publiés, des études aussi, qui montrent une étrange corrélation
entre la hausse du prix du Bitcoin et l’impression d’USDT.

L’affaire des Paradise Papers

Bon, à ce stade, vous aurez peut-être compris qu’il existe des liens étroits et obscurs entre
Bitfinex et Tether, mais une affaire en particulier viendra éclairer tout ça, les Paradise
Papers
.

Vous savez, les millions de documents rendus publics en 2017 par le consortium international des journalistes d’investigation. Ces papiers divulguent des informations sur les avoirs offshore de personnalités politiques, célébrités et entreprises, et révèlent des pratiques d’optimisation et d’évasion fiscale à grande échelle.

Dans cette myriade de scandales financiers, on apprend qu’une partie de la tête de Bitfinex
est la même que celle de… Tether. En tout cas, deux cadres dirigeants de Bitfinex, Giancarlo Devasini et Philip Potter, sont bel et bien liés de très près à Tether.

D’après les documents, ils seraient à l’origine de l’implémentation de Tether Holdings Limited aux Îles Vierges Britanniques en 2014. D’ailleurs, c’est Appleby eux-mêmes qui auraient aidé à faciliter les opérations. Pour rappel, c’est le cabinet d’avocat d’où les Paradise Papers ont fuité. Et ça ne s’arrête pas là.

On finit également par apprendre que le CEO de Tether, Jean-Louis Van Der Velde, est aussi… le CEO de Bitfinex. Là, le doute n’est plus vraiment permis, il existe bel et bien une relation qui lie Bitfinex et
Tether d’une manière ou d’une autre. Tous les soupçons se confirment, jetant un réel froid sur l’ensemble de l’écosystème.

Si on récapitule, voilà ce qu’on reproche à Tether à ce moment-là. Fraude, blanchiment d’argent, manipulation du prix du Bitcoin et réserves insuffisantes… Vous vous souvenez des 850M$ volés par Crypto Capital à Bitfinex ? Et bien la justice New-Yorkaise les accuse d’avoir avant leur ICO couvert les pertes avec les réserves de l’USDT.

Tether va se voir infliger une autre amende de 18,5 millions de dollars et l’obligation de fournir un état trimestriel de ses réserves. Devinez quoi, cet audit des réserves de Tether finit par arriver en 2021. On l’attendait depuis… 2014, rien que ça.

Tether ne détient que 3 % de cash

La nouvelle tombe, Tether ne détient que 3% de cash. Et oui, sur les 40 milliards de dollars
qui sont censés composer les réserves de Tether, seulement 160 millions sont du dollars au
sens où vous et moi l’entendons c’est-à-dire de l’argent sur un compte en banque. .
Après tout ça, pourquoi Tether est encore debout ? Et bien parce qu’en vrai, c’est plutôt
normal pour une entreprise de ce genre. Je m’explique.

En réalité, Tether possède 75 % de cash et équivalents, et c’est ce « équivalents » qui est
important. Là-dedans, on retrouve des bons du trésor américain, et d’autres papiers
financiers qui sont considérés comme du cash, car plutôt faciles à liquider. C’est-à-dire qu’ils
peuvent y avoir accès facilement, donc c’est assimilé à du cash.

Le reste de la trésorerie est constitué de métaux précieux, d’emprunts, et même de crypto.
Par exemple, on sait que le premier octobre, ils avaient environ 60.000 bitcoins dans leur
réserve, soit un peu plus de 2 milliards de dollars en BTC à l’heure où j’écris ces lignes.
Comme je le disais, ce sont des pratiques courantes pour ce genre de structures, ne pensez
surtout pas que votre banque possède des millions de vrais euros pour garantir les fonds de
leurs clients.

Après théoriquement, votre banque est garantie par l’état via la garantie des dépôts, ce n’est
pas le cas de Tether et si l’un ou l’autre vient à tomber, pas sûr que Tether soit sauvé, lui.
Mais là encore les choses changent, les stablecoins, et particulièrement Tether, créent une
véritable demande pour les obligations d’état américaines.

Ils sont les 16ᵉ plus gros détenteurs de ce type de produits, et laissez-moi vous dire qu’il
n’est pas souhaitable pour le gouvernement américain de voir s’effondrer l’un des plus gros
acheteurs de ses obligations.

C’est peut-être une forme d’assurance de la part de Tether qui petit à petit va devenir Too
big to fail, comme les grosses banques américaines. Et puis bon, avec la récente hausse des taux, autant vous dire que cette stratégie a été plutôt lucrative.

Récemment, ils ont déclaré un profit trimestriel de 850 millions de dollars qui catapulte leur
réserve excédentaire à plus de 3.3 milliards de dollars. Aujourd’hui, Tether semble se porter comme un charme et il faut l’admettre, malgré tout le tumulte qui les entourent, ils sont encore debout.
Des efforts ont l’air d’être fait de leur côté au niveau de la transparence pour pouvoir
regagner la confiance massive du public, notamment avec la nomination de Paolo Ardoino
aux commandes de l’entreprise.

Et, ils ont plutôt intérêt, avec l’arrivée de l’USDC et d’autres stablecoin du genre, la
la compétition est plutôt rude, même si Tether conserve encore aujourd’hui très largement son
leadership. En tout cas, malgré tous ces soucis, on dirait bien que les investisseurs ont plus ou moins décidé d’éluder tout ça. Le stablecoin reste aujourd’hui un outil fondamental de l’écosystème qui permet de se préserver de la volatilité, mais aussi, il faut le dire, de s’affranchir des contraintes et des délais liés aux banques.

C’est une nouvelle façon d’utiliser le dollar américain. D’ailleurs dans les pays non
bancarisés, l’USDT est souvent bien plus utilisé que le bitcoin. Je dois dire que je suis assez
admiratif de Tether, ils ont toujours réussi à se sortir des problèmes et ils restent très rock
dans leur approche de l’écosystème. J’attends tout de même beaucoup plus de
transparence de leur part et l’on espère tous qu’ils n’auront pas de gros soucis avec les
régulateurs.

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Bitcoin : quelques indicateurs on chain utiles – Introduction

Sur le marché de Bitcoin, investisseurs et traders utilisent de nombreux indicateurs pour construire leur stratégie. Certains sont basés sur les variations du cours du bitcoin, d’autres sur les données de sa blockchain. On parle alors d’indicateurs on chain. Dans cet article, nous vous présentons les plus utiles. De l’activité des mineurs à des modèles statistiques, voici notre sélection.

L’activité des mineurs

Les mineurs de bitcoins sont d’une importance capitale pour le réseau. Il est donc intéressant d’étudier leurs activités afin d’obtenir des indications sur l’évolution du prix. En effet, ces derniers sont rémunérés grâce aux bitcoins récoltés pour chaque bloc et aux frais de transaction. La revente de leurs BTC a donc une influence sur le cours. Voici quelques indicateurs on-chain à surveiller.

Inflow/Outflow Volume

Les volumes entrant et sortant des adresses des mineurs sont des métriques intéressantes à observer. Plus précisément, on étudiera les transactions des mineurs vers les plateformes de change (Miners Flow 2 Exchanges) :

Lorsque les flux sont élevés, les mineurs s’apprêtent à vendre : indicateur baissier ;

Lorsque les flux sont faibles, les mineurs conservent leurs coins : indicateur haussier.

Bien entendu, toutes les adresses des mineurs ne sont pas référencées par les sites d’analyses on-chain. Cependant, ces métriques donnent une idée globale du sentiment des mineurs.

Difficulty Ribbon

Le Difficulty Ribbon ou Ruban de Difficulté s’obtient en calculant plusieurs moyennes mobiles de la difficulté de minage. La périodicité des moyennes mobiles simples utilisées sont : 200 jours, 128 j, 90 j, 60 j, 40 j, 25 j, 14j. Cet indicateur fut proposé par l’analyste Willy Woo. Historiquement, lorsque le ruban de difficulté se resserre, il s’agit d’un bon point d’achat sur Bitcoin.

Difficulty Ribbon sur Bitcoin (2017-2022) – Glassnode Studio

La difficulté du minage de Bitcoin permet d’évaluer l’impact du minage sur le prix du BTC. En effet, les mineurs doivent vendre les bitcoins créés pour financer leurs activités. Plus les mineurs sont économiquement fragiles, et plus ils vont vendre une partie importante de leurs coins. Les plus petits mineurs sont parfois obligés de capituler totalement : cela réduit la puissance de hachage et donc la difficulté du réseau. Durant ces périodes, le ruban se compresse. Seuls restent les mineurs les plus puissants, qui vendent moins, ce qui laisse alors de la marge pour une action haussière du cours.

Les périodes de compression du difficulty ribbon sont généralement observées lors de la fin d’un cycle baissier. La pression vendeuse des mineurs diminue, et le prix du BTC se stabilise. Cette période d’accumulation laisse alors place à une nouvelle phase haussière. On observe également ce phénomène lors des halvings (réduction de la récompense par bloc).

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Hash Ribbon

Il s’agit d’un autre indicateur basé sur l’activité de minage, créé par Charles Edwards (trader). Plus précisément, le Hash Ribbon s’obtient en calculant plusieurs moyennes mobiles de la difficulté de hachage du réseau. Ce ruban permet d’identifier les périodes de capitulation des mineurs.

La difficulté du réseau Bitcoin est ajustée tous les 2016 blocs (environ deux semaines) tandis que le taux de hachage est calculé tous les jours, en fonction du nombre de blocs produits. On pourrait penser que la périodicité de l’ajustement de la difficulté rend l’indicateur précédent “traînard” à cause des deux semaines de lag. Cependant, les périodes de capitulation des mineurs sont généralement longues (plusieurs semaines).

Le Hash Ribbon est composé des moyennes mobiles simples à 1 et 2 mois du taux de hachage du réseau. Les meilleurs points d’entrée sur le marché du BTC se situent généralement en plein milieu des périodes de capitulation des mineurs. Grâce au croisement des moyennes mobiles, le Hash Ribbon aide à repérer ces périodes, et donc à identifier les bas de marché.

Hash Ribbon (2017-2022) – Glassnode

Lorsque la moyenne mobile 30 jours croise la moyenne mobile 60 jours par le haut, la capitulation est généralement terminée. Le marché commence à se ressaisir, et c’est une excellente occasion de rentrer.

Historiquement, le Hash Ribbon donne des résultats impressionnants, comme le démontre l’inventeur de l’indicateur :

Buy PointMax Downdraw (%)Max Gain to Peak(%)Peak UsedJan-19-7%283%Jun-19Aug-16-3%3188%Dec-18May-15-16%8068%Dec-18Apr-15-15%8097%Dec-18Jan-15-15%8436%Dec-18Feb-13-3%5715%Nov-13Jun-12-7%4165%Apr-13May-12-5%5213%Apr-13Dec-11-6%6519%Apr-13Ave-9%5520%Retour sur investissement en utilisant le Hash Ribbon pour entrer sur le marché

Comme on peut l’observer, les retours sur investissement sont très élevés, tandis que les drawdowns maximum sont faibles (16 % max). Les drawdowns sont les retracements du prix observés lors de l’achat sur les périodes considérées. Le Hash Ribbon est donc un des indicateurs on chain les plus utiles pour les investisseurs à moyen terme sur Bitcoin.

Remarques finales sur les indicateurs on chain

Les indicateurs on chain présentés ci-dessus (basés sur l’activité des mineurs) ne sont pas des formules magiques. Les performances passées ne garantissent en rien les futures. Cependant, ce sont des outils très utiles, à utiliser en corrélation avec d’autres indicateurs techniques. Ils sont très intéressants pour affiner sa stratégie d’investissement et ses prises de décision.

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Bientôt le bull run de bitcoin (BTC) ? JP Morgan prône la prudence

Prévision bancaire. Le marché des cryptomonnaies est en train de changer durablement de visage. Une mutation enclenchée suite à l’apparition de nouveaux acteurs de la finance traditionnelle. Ces derniers bien souvent poussés dans ce bain bouillonnant par leurs clients fortunés. Un exercice qui s’accompagne dorénavant d’analyses afin d’anticiper les mouvements d’une économie numérique réputée volatile. Et, dans le domaine, la banque d’investissement JP Morgan se montre très prolifique au sujet de l’approbation des ETF Bitcoin spot toujours en attente. Mais, selon ses analystes, la hausse récemment enclenchée serait à prendre avec un recul nécessaire.

ETF Bitcoin spot = simple transfert de capitaux

Le récent mouvement haussier du Bitcoin – et plus récemment encore d’Ethereum – excite les investisseurs crypto et au-delà. Seraient-ce les prémices d’un retour en bull market tant attendu par des investisseurs perdus dans un hiver numérique interminable ? L’excitation est palpable. Mais, c’était sans compter sur les analystes de la banque JP Morgan, visiblement plus portés sur le doute raisonnable.

En effet, la récente envolée du marché des cryptomonnaies sur le mois dernier est attribuée, sans grande surprise, à deux facteurs présentés comme majeurs. Toutefois, cela ne doit pas empêcher les investisseurs de rester « prudents à l’égard de l’évolution à venir des marchés cryptos ».

Selon JP Morgan, l’actuel rallye haussier serait « exagéré »

Le premier moteur de ce retour à la hausse est attribué à la possible et supposément imminente approbation des ETF Bitcoin spot par la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis. Toutefois, le maître de cette cérémonie de l’analyse chez JP Morgan, Nikolaos Panigirtzoglou, reste « sceptique » :

« Au lieu de voir de nouveaux capitaux entrer dans le secteur des cryptomonnaies pour être investis dans les ETF nouvellement approuvés, nous considérons comme un scénario plus probable un transfert des capitaux déjà disponibles sur les produits Bitcoin existants tels que le Grayscale Bitcoin Trust, les ETF à terme Bitcoin et l’exploitation minière Bitcoin cotée en bourse. »

Nikolaos Panigirtzoglou

Puisque selon les analystes de JP Morgan, des ETF Bitcoin spot existent déjà au Canada et en Europe. Et, l’intérêt qu’ils ont suscité au moment de leurs lancements est resté tout à fait anecdotique. Il serait donc peu probable de voir leurs versions US attirer beaucoup plus de nouveaux capitaux.

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Crypto vs SEC, des victoires… et alors ?

L’autre facteur important à prendre en compte dans le cadre de ce retour de la confiance sur le marché crypto est juridique. En effet, les analystes de JP Morgan estiment que les récentes victoires de Grayscale et Ripple dans leurs procédures contre la SEC participent à cette dynamique haussière. Mais là encore, la prudence reste de mise :

« Les réglementations américaines sur le secteur des cryptomonnaies sont toujours en suspens et nous ne pensons pas que les législateurs américains changeront de position en raison de ces deux affaires juridiques, en particulier avec le souvenir encore tout frais de la fraude FTX. »

Nikolaos Panigirtzoglou

La SEC reste un obstacle majeur face au marché des cryptomonnaies

Car selon les analystes de JP Morgan, le haut degré de non-réglementation de cette économie numérique restera au centre des préoccupations des régulateurs. Avec comme principal « obstacle » identifié par la fondatrice de ARK Invest, Cathie Wood, le patron de la SEC Gary Gensler actuellement conspué de toutes parts.

Un prochain halving du Bitcoin peu convaincant ?

Et afin de parfaire cette redescente brutale d’excitation menée par JP Morgan, ses analystes ne manquent pas d’aborder la perspective déjà chronométrée par Binance du prochain halving du Bitcoin. Une étape présentée par bon nombre d’investisseurs comme décisive. Cela pour projeter le prix du BTC vers de nouveaux sommets que tout le monde espère non explorés. Pourtant :

« Cet argument ne semble pas convaincant dans la mesure où le halving du Bitcoin et ses effets sont prévisibles et, à notre avis, sont bien pris en compte dans le prix du Bitcoin. »

Nikolaos Panigirtzoglou

La prudence est donc de mise chez JP Morgan. De celle qui consiste à tout anticiper avec un casque de chantier sur la tête pour ne pas risquer de vendre une hausse considérée comme toujours fragile. D’autant plus qu’elle repose en grande partie sur une approbation des ETF Bitcoin spot présentée comme une simple procédure de type : « acheter la rumeur/vendre le fait ». Et les deux récents effets BlackRock successifs semblent aller dans ce sens.

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La valeur de la marketplace NFT OpenSea dégringole de 90% selon Coatue Management

La plateforme OpenSea aurait vu sa valorisation chuter de près de 90% selon l’un de ses investisseurs, le fonds d’investissement américain dans les startups Coatue Management. L’un des investisseurs d’OpenSea réévalue ses parts La mer est décidément encore bien agitée pour OpenSea. Dans un marché qui cherche encore la voie de la guérison, la valorisation…

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