L’École blockchain de Francfort offre une formation en ligne gratuite sur le Web3

L’Ecole de finance et de management de Francfort a formé plus de 2300 personnes depuis 2020 aux technologies de la blockchain, au Web3 et aux NFT. C’est un cursus de 18 semaines en ligne et entièrement gratuit. Comment y avoir accès ? Entretien avec Dominik Peer, du Frankfurt School Blockchain Center.

Pouvez-vous présenter l’Ecole de Francfort ? Comment êtes-vous arrivé à ce programme blockchain ?

Le Centre blockchain a été fondé par Dr Philipp Sandner qui est professeur à l’Ecole de Francfort qui est une université en Allemagne. Au départ il l’a fondé comme un think-tank de recherche sur tout ce qui concerne la blockchain, pour créer une communauté, coacher des startups, organiser des conférences cryptos, etc.

Il a constaté une réelle demande pour des contenus éducatifs, l’un des facteurs clés de l’adoption massive de la blockchain. Et en particulier de la demande de la part de femmes. Il a donc créé en octobre 2020 un programme en ligne gratuit uniquement pour les femmes sur Zoom, avec une centaine de participantes, appelé “DLT Talents”. La première cohort comptait 400 personnes.

Vous avez depuis élargi votre gamme de programmes ?

Exactement. Nous avons créé d’autres programmes : DeFi en 2021 en voyant la demande émerger, puis NFT après le boom de 2022, et enfin Bitcoin en 2023 pour couvrir des sujets plus fondamentaux. C’était l’occasion aussi de proposer les programmes aux femmes comme aux hommes. Notre dernier cours, autour de la finance régenérative (ReFi), a été lancé cette année.

Vos programmes sont gratuits, comment est-ce possible ?

Nous pouvons le faire grâce à l’aide de nos partenaires : des banques allemandes comme la Deutsche Bank, Commerzbank, KFW ou DWP Bank, mais aussi des leaders de l’industrie comme la Fondation Algorand ou Ledger.

Quels sont les critères et comment rejoindre ces programmes ?

La fenêtre d’inscription est de trois mois, durant laquelle nous ouvrons les candidatures. Les candidats doivent nous envoyer un CV ainsi qu’une lettre de motivation. Ce qui nous intéresse, ce sont des personnes motivées par le programme et engagées. Nous regardons aussi leurs connaissances et leurs expériences passées dans les industries dans lesquelles elles ont évolué.

Quel est le profil des participants ?

C’est très diversifié. Par exemple, le programme NFT compte beaucoup de participants qui connaissent déjà les bases, ou qui travaillent déjà dans le Web3. Le programme DLT (pour “distributed ledger technologies”) est plus basique, et tout le monde peut le rejoindre. Nous avons une variété de profils, qui vont des étudiants aux professionnels de la finance, du marketing ou de la gestion de projets.

Sur combien de temps s’étalent les formations ?

Sur dix huit semaines. Nous avons environ 100 à 200 participants par programme qui se réunissent sur Zoom et l’approche est vraiment interactive. C’est interdisciplinaire, nous essayons de couvrir le sujet selon plusieurs perspectives.

Pour la DeFi par exemple, nous abordons la question de ce qu’est un smart contract du point de vue du développement informatique, mais aussi comment faire grandir un protocole sur le plan marketing, et du point de vue business comment construire sa startup autour de ce protocole.

Dans la phase finale, les participants choisissent sur quels sujets ils veulent se focaliser et creuser, dans le but de produire une interview et de rédiger un article.

💡 Get to know our Web3 Talents programs!

Looking to kick-start your career in Web3? Our free Web3 Talents mentoring programs covering DLT, DeFi, NFT and Bitcoin might be just right for you!

📍Check out our programs here: https://t.co/ERGS4HO9he

— Web3 Talents (@TalentsWeb3) May 17, 2023

Comment se déroulent les cours ?

Les sessions Zoom ne sont pas des cours magistraux. Les participants sont invités à faire des recherches sur des sujets spécifiques. La session d’après, ils présentent ce qu’ils ont trouvé. Ils sont guidés tout au long du programme, mais doivent trouver les solutions par eux-mêmes. C’est une méthode d’apprentissage qui permet d’apprendre en expliquant aux autres.

Nous avons aussi des mentors qui participent aux appels, et qui leur donnent des feedbacks sur leurs présentations. La dernière demi-heure de la session, nous accueillons un invité d’honneur, qui peut être un avocat, ou un membre de l’écosystème.

Quels sont les débouchés ?

Tout le monde peut choisir les objectifs qu’il veut atteindre. Nous avons cinq types de participants : les entrepreneurs, qui veulent construire leur startup, les pros de la technologie, qui veulent travailler sur des protocoles ou des smart contracts, les régulateurs, les investisseurs, les “multiplicateurs” qui vont produire un podcast ou écrire un article.

Mais de plus en plus, nous remarquons que chaque protocole a besoin de compétences dans des métiers divers (comptabilité, marketing, management…).

Ce sont des cours entièrement en anglais ?

Oui.

Avez-vous constaté une évolution de la demande pour vos cours pendant le bear-market ?

Cela dépend des programmes. Pour le programme NFT, nous avons vu une demande importante dans les premiers mois de l’année, qui est aujourd’hui retombée à cause du bear-market. Mais je pense qu’avec les nouveaux cas d’usage tels que la tokenisation d’actifs réels, la demande reviendra.

Trois ans plus tard, avez-vous constaté des progrès dans la présence des femmes dans le web3 ?

Chaque année, de plus en plus de femmes rejoignent nos conférences et nos meetups. Elles sont hyper motivées et ont construit un vrai réseau à l’intérieur de nos programmes. Je pense qu’elles ressentent qu’elles ont un espace préservé où elles peuvent échanger et partager leurs idées.

Le programme n’est pas seulement théorique, c’est aussi un mélange de talents. L’âge moyen est de 32 ans et la répartition hommes-femmes est quasiment à égalité. C’est aussi une expérience multiculturelle, ce qui la rend très intéressante pour développer son réseau partout dans le monde.

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Magic Eden s’associe au créateur des Bored Apes pour lancer une nouvelle plateforme NFT

Yuga Labs, le créateur du projet de NFT à succès Bored Ape Yacht Club, s’est associé à Magic Eden, une plateforme de NFT multi-chaînes, pour lancer une nouvelle plateforme de NFT sur Ethereum d’ici la fin de l’année. Cette plateforme aura la particularité d’être « contractuellement obligée » de verser des royalties aux créateurs de NFT lors des ventes secondaires. Qu’est-ce que cela signifie pour les traders ?

Une réponse à un problème persistant

Les royalties, ou droits d’auteur, sont des sommes d’argent que les créateurs de NFT perçoivent à chaque fois que leurs œuvres sont revendues sur le marché secondaire.

Cependant, toutes les plateformes de NFT ne respectent pas les royalties, et certaines se contentent de les ignorer ou de les contourner.

C’est pour remédier à ce problème que Yuga Labs et Magic Eden ont décidé de collaborer pour créer une plateforme de NFT sur Ethereum qui garantisse le paiement des royalties aux créateurs.

Selon un communiqué publié samedi, Magic Eden aura une « obligation contractuelle » de verser à Yuga Labs sa part des ventes secondaires de ses futures collections de NFT.

« Nous sommes très heureux de mettre notre argent là où est notre bouche », a déclaré Jack Lu, le co-fondateur et PDG de Magic Eden, à Decrypt.

#YugaLabs and Magic Eden Partner to Launch New #NFT #Marketplace
The two corporations have made it expressly plain that creator royalties are non-negotiable.

Yuga Labs CEO #DanielAlegre said that the firm will continue to support artists.

Yuga Labs, the company behind the Bored… pic.twitter.com/0zbjT5h5B2

— Pakorn (@PlengZeen) November 5, 2023

Il a ajouté que la nouvelle plateforme de NFT sur Ethereum de Magic Eden utiliserait de nouveaux contrats intelligents, qui contiennent le code qui alimente les applications décentralisées (dapps), avec des innovations techniques qui permettront de s’assurer que les royalties sont bien versées lors des ventes secondaires.

Promouvoir les droits d’auteur et l’équité dans l’écosystème web3

Cette annonce s’inscrit dans la volonté de Yuga Labs et de Magic Eden de protéger les droits d’auteur des créateurs et de favoriser un modèle où plus de créateurs viennent dans l’espace web3.

Les deux entreprises partagent une vision unifiée pour l’avenir du web3, qui met l’accent sur l’importance de créer un écosystème juste et rémunérateur pour les contributeurs de contenu.

Cette collaboration, basée sur la blockchain Ethereum, est une extension de cet engagement. Elle repose non seulement sur le principe de la propriété, mais aussi sur le fait de donner aux créateurs le pouvoir de continuer à recevoir des paiements de droits d’auteur pour leur travail original.

Yuga Labs et Magic Eden ont fait savoir sans équivoque que le respect des droits d’auteur est non négociable, une position claire au milieu d’un océan d’autres plateformes qui tournent le dos aux artistes.

À l’avenir, pour les nouvelles collections, Yuga Labs s’engagera exclusivement avec les plateformes qui respectent ces principes, assurant ainsi un traitement équitable des créateurs.

Un engagement envers la résolution des problèmes fondamentaux

« Nous voyons ce partenariat avec Magic Eden comme une victoire pour tout l’écosystème », a déclaré Daniel Alegre, le PDG de Yuga Labs.

« Nous apprécions tous ceux qui prennent des mesures dans ce sens, et invitons les participants partageant les mêmes idées à monter à bord. Magic Eden met son argent là où est sa bouche, et ensemble nous soutenons la construction d’une plateforme de NFT sur Ethereum qui soutiendra les créateurs, sans lesquels le web3 n’existerait pas. »

Cette initiative illustre l’engagement de Yuga Labs et de Magic Eden à résoudre certains des problèmes fondamentaux auxquels les créateurs et les bâtisseurs sont confrontés aujourd’hui, alors que les deux entreprises gardent un œil sur leur mission de construire la culture sur la blockchain.

Sur la plateforme de NFT de Magic Eden, tous les créateurs peuvent ajouter leurs collections à un paysage en constante évolution, et entraîner d’autres à participer à un écosystème plus juste et plus équitable.

Source : PR Newswire, Decrypt

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NFT dynamiques : La proposition inédite de Chainlink pour Tesla !

Déjà les NFT ou tokens non-fongibles constituent une révolution dans tout ce qui est numérisation et certification d’authenticité de biens. Avec l’arrivée des NFT dynamiques, le monde du Web 3 connaîtra des bouleversements. Chainlink a imaginé le rapprochement entre les dNFT et les voitures électriques Tesla. Voici ce que cela a donné ! dNFT et véhicules […]

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Crypto : Le Récap hebdo, les actus qu’il ne fallait pas louper

Amazon, géant de la technologie, a jeté son dévolu sur Solana, et promettant une révolution dans le cloud et offrant à la blockchain une rampe de lancement vers des sommets inexplorés. Pendant ce temps, un mineur solitaire défie les probabilités, en décrochant le jackpot. Depuis que NFTs se sont invités sur Bitcoin, on assiste à une frénésie qui bouscule les puristes et les pragmatiques. Elon Musk clarifie sa vision de Twitter sans crypto, tandis que Vitalik Buterin nous alerte sur les risques cachés des solutions de seconde couche. Dans l’arrière-cour, Tether gonfle ses coffres et atteint des sommets qui défient les institutions traditionnelles. Et au-delà de la mêlée, Bitcoin et Ethereum font mieux que l’or et les actifs traditionnels en 2023.

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Breakpoint : Interview exclusive avec Austin Federa, chef de la stratégie de Solana

Le rideau est tombé sur la troisième édition de Breakpoint qui s’est achevée vendredi 3 novembre 2023, à Amsterdam comme elle a commencé, par un vent d’optimisme sur la blockchain Solana.

Une édition marquée par de nombreuses annonces, un prix du SOL qui brise ses plus hauts annuels, et un net regain d’intérêt pour l’écosystème affecté il y a tout juste un an par l’affaire FTX, comme le confirme dans un entretien exclusif Austin Federa, chef de la stratégie à la Fondation Solana.

Qu’est-ce que c’est de construire Solana pendant le bearmarket ?

On dit souvent que le bearmarket est une période faite pour développer des choses. C’est facile à dire, mais plus difficile à faire. L’écosystème Solana a fait un travail remarquable en plein bear. On y est encore, ce n’est pas encore derrière nous. Le travail accompli est incroyable, de l’optimisation de la durée d’exécution du réseau, au boost de ses performances, en passant par les applications comme Sling, pour moi il était là le véritable test pour Solana. Est-ce que les gens allaient continuer de développer des choses et rester enthousiastes en plein bearmarket ? La réponse a été oui. C’est assez similaire à ce que la communauté d’Ethereum a dû affronter en 2018.

Solana a été marquée par des interruptions en 2022, moins nombreuses ces derniers mois. Comment avait vous résolu ce problème ?

Toutes ces failles venaient de systèmes qui étaient surchargés. Ce n’étaient pas des failles liées à l’architecture, mais à des systèmes qui recevaient une très grande demande. Une des fois où Solana était à l’arrêt, c’est parce qu’elle avait été abreuvée par 80 gigabytes par seconde de data, ce qui aurait probablement fait crasher pas mal d’applications Web2.

Il y a eu un certain nombre d’améliorations ces 18 derniers mois pour résoudre ces problèmes, notamment le fait d’ajouter un contrôle des flux UDP, ou la mise en place des frais locaux qui, contrairement aux frais globaux d’Ethereum, permettent de limiter l’impact d’une forte demande sur le réseau.

Certains experts crypto qui n’étaient pas fans de Solana ont fait part de leur enthousiasme à l’occasion de ce Breakpoint. Cela vous a surpris ?

La technologie de Solana polarise les débats depuis un petit moment. Mais les personnes qui développaient sur Solana il y a deux ans l’ont fait parce qu’ils n’avaient pas le choix. Et au fur et à mesure qu’elles ont construit, d’autres personnes les ont rejoint.

Cette année, Justin Bons était présent à Breakpoint, ou encore l’équipe de Swissborg, ou encore Rune Christensen de MakerDAO est venu parler de la machine virtuelle Solana (SVM), qui sera peut-être le futur de l’architecture de la sub-DAO de Maker.

It has been great visiting SOL’s Breakpoint conference this week

Exciting to learn about all of the new developments, especially Firedancer!

I have high hopes that it will be able to achieve massive scalability

As it is breaking new ground in terms of single-shard performance pic.twitter.com/WAQnXfU2GR

— Justin Bons (@Justin_Bons) November 1, 2023

C’est une validation très importante pour cette technologie que de voir de plus en plus de personnes réaliser ce qu’il est possible de faire sur Solana. Il n’est pas nécessaire de voir Ethereum échouer pour voir Solana réussir.

Cette année marque aussi l’arrivée dans l’écosystème de plus en plus de stablecoins (USDC, EUROe…) sur Solana. Qu’est-ce que cela dit de l’appétit des grandes institutions pour la crypto ?

On voit de plus en plus d’institutions s’intéresser à lancer des stablecoins sur Solana parce que c’est moins cher que d’utiliser ACH ou des virements bancaires. Un exemple est ce que fait Sling, qui est une application qui permet le transfert d’argent de pair-à-pair, dans une trentaine de pays et dans différentes devises, et de manière quasiment gratuite.

Si vous voulez utiliser des services comme Wise ou WesternUnion, par exemple, cela vous coûtera 5 à 15% de fais pour envoyer de l’argent. Autre exemple, les entreprises paient entre 2,80 à 3,15% à sur les paiements par carte de crédit. Même les cartes de débit facturent des frais de l’ordre de 1%. Les stablecoins peuvent être très disruptifs pour tous ces systèmes existants.

Les NFT compressés ont fait une percée ces derniers mois, comment voyez-vous l’avenir de cette technologie sur Solana ?

Le réseau a dépassé les 100 millions de jetons non-fongibles compressés (CNFT) mintés, alors que la technologie a été lancée cette année. C’est agréable de voir la vitesse à laquelle ils se développent. Ils sont utilisés pour des cas divers : on peut créer des NFT à moindre frais, ou représenter des actifs réels tokenisés (RWA). Avec un peu de recul, on se rend compte d’une chose : lorsque l’on rend les choses incroyablement abordables, qui sait ce qui peut se développer grâce à cela. Personne n’avait imaginé que créer un réseau mobile 3G allait changer la façon dont les gens font des rencontres. Or c’est ce qui s’est passé, avec la technologie.

C’est l’offre qui supporte la demande ?

Oui, car si nous pouvons créer des NFT drastiquement moins cher que ce qui était fait avant, qui sait ce que les gens vont pouvoir construire dessus.

Quelles sont les prochaines étapes pour Solana en 2024 ?

Nous irons à Singapour pour Breakpoint 2024, du 19 au 21 septembre, juste après Token2049 et avant le Grand Prix de Formule 1. La version 1.17 de Solana devrait être déployée d’ici la mi-2024, et inclura des améliorations sur le temps d’exécution avec des primitives à connaissance nulle (zero-knowledge). Firedancer, le premier client validateur pour le réseau, est actuellement en testnet et devrait aussi arriver.

Solana est parfois qualifiée de “blockchain de VC”, est-ce juste de dire qu’elle se décentralise de plus en plus ?

Personne n’a vraiment réussi à déterminer clairement ce qu’est une blockchain de capital-risque (VC). Si vous regardez la consolidation des validateurs clients d’ETH, je pense qu’Ethereum a été l’un des lancements les plus équitables. Vous ne pourriez plus conduire une ICO pareille aujourd’hui. De nos jours vous devez répondre à un nombre important de critères, et vous ne pouvez lever des fonds qu’auprès des grandes institutions. Nous devons faire évoluer la réglementation pour permettre à l’investisseur particulier d’investir tôt dans les projets qu’il apprécie.

Que pensez-vous de la situation globale concernant la régulation aux Etats-Unis, est-ce inquiétant pour l’écosystème ?

Un récent rapport avait indiqué que 49% des développeurs et des fondateurs blockchain ont quitté les Etats-Unis, 10% juste pour l’année dernière, ce qui est très triste. Les Etats-Unis ont toujours été historiquement le meilleur pays pour créer une entreprise de la tech. On voit de plus en plus de fondateurs partir à Dubai, au Japon ou à Singapour, des juridictions pas simplement plus amicales, mais qui ont mis en place un ensemble de règles claires.

Le problème aux US est que nous n’avons pas de règle à suivre. Cela veut dire concrètement qu’il faut au minimum un million de dollars aux US si vous voulez lancer une société crypto et lancer un token. C’est extrêmement cher. J’aimerais qu’il y ait une ligne claire pour permettre aux fondateurs de rester aux Etats-Unis et garder cette technologie libre et ouverte. Et je ne pense pas que cela soit possible si tous les développeurs s’expatrient dans des juridictions peut-être certes amicales pour la crypto, mais sans doute moins pour des systèmes sans permission et libres.

Si les Etats-Unis interdisent la crypto, cela ne va pas tuer la crypto. En revanche, les US doivent rester le meilleur endroit pour créer une entreprise crypto.

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OpenSea : La marketplace NFT se sépare de la moitié de ses employés

OpenSea, la célèbre marketplace spécialisée dans les jetons non fongibles (NFT), se sépare de la moitié de ses employés. Le PDG de la société en profite également pour annoncer une réorientation massive de l’entreprise. OpenSea licencie près de la moitié de son personnel Devin Finzer, PDG et cofondateur de la marketplace OpenSea, a annoncé le…

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BOSS, le projet d’infrastructure crypto qui réinvente Bitcoin

Le Bitcoin Operational Standard System (BOSS) est un projet d’infrastructure logicielle pour le réseau Bitcoin visant à étendre grandement ses capacités. Entre autres, elle permettra de créer des smart contracts avancés, des transactions complexes, et chaque utilisateur pourra effectuer des calculs grâce à son instance (son serveur personnel).

BOSS combine les fonctionnalités avancées de Bitcoin (comme Taproot) aux instructions ordinales, et se comporte comme un ordinateur partagé. L’équipe de développement de BOSS s’appelle TheOrb : composée de développeurs anonymes, elle est connue pour avoir développé les Ordinals sur le réseau Bitcoin.

En préambule de cet article, nous rappellerons tout d’abord ce que sont les inscriptions ordinales sur le réseau Bitcoin. Nous explorerons aussi la notion de « God Protocol », explicitée par le célèbre cryptographe Nick Szabo. Elle sert de fondement à la conception de BOSS.

L’histoire de TheOrd et des Ordinals

L’équipe de TheOrd comporte pour l’instant 7 personnes. Les membres sont tous des crypto-explorateurs confirmés. Ces derniers ont fait leurs armes aussi bien sur Bitcoin, Litecoin, ou Ethereum que dans l’univers des NFT.

L’idée de créer une Bitcoin Virtual Machine (un environnement d’exécution se comportant comme un ordinateur partagé pour le réseau Bitcoin) n’a pas reçu d’engouement de la part du public. L’équipe cherchait initialement à créer des applications simples en surcouche de Bitcoin, comme un stablecoin, par exemple.

Elle s’est alors fortement intéressée aux inscriptions ordinales (Ordinals). Le 14 décembre 2022, le premier ordinal vit le jour sur le réseau Bitcoin : un crâne pixelisé, vendu pour 1,22 $. Comme nous allons le voir, les Ordinals diffèrent des NFT traditionnels.

Les inscriptions ordinales sur le réseau Bitcoin

Les inscriptions ordinales permettent aux utilisateurs du réseau Bitcoin de créer des artefacts numériques sur sa blockchain, pouvant être stockés et échangés. Ce système d’inscriptions ordinales diffère des jetons non-fongibles (NFT).

L’idée est de lier un nombre ordinal à chaque satoshi émis sur le réseau Bitcoin. L’inscription ordinale est alors l’ensemble des métadonnées liées à un satoshi possédant un nombre ordinal.

Il s’agit d’un outil très intéressant. Les Ordinals permettent, en effet, de donner une « identité » individuelle à chaque satoshi :

Sans avoir recours à une sidechain ou à un jeton externe ;

Et sans changement dans le code source de Bitcoin ;

Les satoshis peuvent ainsi avoir une valeur numismatique, et être collectionnés puis échangés, à l’instar des NFT.

Principes techniques

Le projet Ordinals est open source et le code est disponible sur GitHub. Les nombres ordinaux permettent de garder la trace de chaque satoshi miné sur la blockchain. Les satoshis sont numérotés en suivant l’ordre dans lequel ils sont minés, puis transférés depuis une transaction entrante vers une transition sortante.

L’ordonnancement respecte la règle du first in/first out. La numérotation, comme le transfert des satoshis, sont ainsi basés sur un schéma d’ordonnancement, dont les spécifications techniques sont disponibles dans le BIP correspondant.

Les nombres ordinaux peuvent avoir différentes représentations :

Notation entière : 2099994106992659 The ordinal number, assigned according to the order in which the satoshi was mined.

Notation décimale : 3891094.16797 The first number is the block height in which the satoshi was mined, the second the offset of the satoshi within the block.

Notation en degrés : 3°111094′214″16797‴. We’ll get to that in a moment.

Notation en pourcentage : 99.99971949060254% . The satoshi’s position in Bitcoin’s supply, expressed as a percentage.

Nom : satoshi. An encoding of the ordinal number using the characters a through z.

Il est donc possible de lier tout type d’actif (comme un NFT, un compte ou un stablecoin) à un satoshi en utilisant les ordinaux. Dans la pratique, le projet Ordinals développé par TheOrd consiste en :

Un Bitcoin Improvment Proposal (BIP) décrivant le schéma d’ordonnancement ;

Un index communicant avec un nœud complet Bitcoin pour localiser tous les satoshis ;

Un portefeuille logiciel dédié permettant de créer des transactions supportant les ordinaux ;

Un explorateur de blocs ;

Un outil permettant d’associer des satoshis avec un artefact numérique.

Différences entre les NFT et les Bitcoin Ordinals

La différence entre les NFT d’Ethereum (standard ERC-721) et les Bitcoin Ordinals réside dans la manière dont les données sont stockées. Sur Ethereum, un jeton non-fongible représente une preuve, un certificat cryptographique liant les métadonnées inscrites sur la blockchain à une œuvre d’art, par exemple. Le JPEG correspondant est stocké hors-chaîne.

Sur Bitcoin, un ordinal est un satoshi dont les métadonnées sont l’œuvre d’art elle-même. Par exemple, le premier ordinal sur Bitcoin représente une tête de mort :

Le premier Ordinal sur Bitcoin

Les Ordinals de Bitcoin présentent donc une plus grande immutabilité et un plus haut degré de sécurité que les NFT “classiques”.

Terminologie utilisée sur BOSS

BOSS est à la fois une infrastructure logicielle et un environnement d’exécution, qui s’articule autour de différents composants. De même, les acteurs de ce réseau en surcouche de Bitcoin ont des rôles différents. Nous allons passer brièvement en revue les différents termes utilisés par TheOrb pour décrire l’architecture de BOSS.

Les Odes

Une ODE est une entité décentralisée opérationnelle (operational decentralized entity). Il s’agit de la couche de base pour les applications créées sur la blockchain de Bitcoin. Ces entités permettent de garder les organisations évolutives, grâce au code fourni par les participants.

Bitcoin Observer (BOB)

La machine virtuelle du BOSS est appelée Bitcoin Observer (Bob). Elle est conçue pour exécuter les instructions spéciales (les inscriptions ordinales) sur la blockchain de Bitcoin.

L’OPScheme

Un OPScheme fournit la structure des inscriptions ordinales, c’est-à-dire l’organisation et la séquence des messages, qui peuvent alors être détectées et interprétées par la machine virtuelle, Bob.

Les standards

L’OPStandard représente un ensemble de règles évolutives, et non statiques, relatives à la blockchain. Elles sont mises à jour par la communauté des Odes. L’OPStandard est donc conçu pour s’adapter à l’évolution de la technologie. Il permet de maintenir la robustesse et la flexibilité du Bitcoin Operational Standard System.

Les commandes OSS

Les commandes OSS sont les commandes spécifiques envoyées à Bob, la machine virtuelle. Une commande OSS est conçue en accord avec l’OPScheme, et écrite dans le langage OPStandard. L’utilisateur peut donc utiliser ces commandes pour interagir avec la machine virtuelle (Bob) et utiliser pleinement les capacités de BOSS.

Operational Commit for Voting (OCV)

Le standard OCV est similaire au standard ERC sur Ethereum (Ethereum Request for Comment). Il s’agit d’un cadre régissant des opérations spécifiques sur le réseau Bitcoin. Il fonctionne en parallèle des protocoles de bas niveau comme les Odes, et est la clé de voûte pour interagir avec la machine virtuelle, Bob. Le standard OCV transforme les commandes de l’utilisateur en un langage interprétable par la machine virtuelle, et assure la bonne communication avec la blockchain de Bitcoin.

La Godchain

Il s’agit du nom donné à l’ensemble formé par le BOSS, l’OPStandard et l’OCV. La Godchain symbolise le système décentralisé idéal bâti sur la blockchain de Bitcoin. Il permet d’observer de près chaque action effectuée sur le réseau.

Le Bitcoin Operational Standard System repose donc sur la machine virtuelle JavaScript Bob, et permet aux utilisateurs du réseau Bitcoin d’exploiter de nouvelles fonctionnalités. Les messages sont structurés selon un standard particulier, et écrits dans un langage spécifique. Cette infrastructure pave la voie à un réseau Bitcoin plus flexible et plus innovant. Le BOSS transforme la façon dont les utilisateurs interagissent avec le réseau Bitcoin, grâce à un système entièrement décentralisé où le besoin de confiance est minime (trust-minimized ecosystem).

Fonctionnement de BOSS

L’idée initiale derrière la création du projet était d’amener la finance décentralisée (DeFi) sur le réseau Bitcoin en utilisant les Inscriptions Ordinales. Les fonctionnalités avancées de Bitcoin, comme Taproot, offrent de nouvelles possibilités.

L’équipe TheOrb a donc cherché à libérer le plein potentiel de Bitcoin en explorant les synergies potentielles entre son serveur d’horodatage (c’est-à-dire la blockchain) et les inscriptions ordinales. C’est en combinant les deux que naquit BOSS, désormais appelé la Godchain. Ce système permettra de dépasser les attentes initiales de l’équipe.

Si l’idée de base était de fournir des applications et des services dans le domaine de la finance décentralisée, il s’agit désormais de construire un tout nouvel écosystème. La Godchain est vouée à former un système complet, décentralisé et minimisant la confiance.

Cette architecture est conçue pour dépasser les limitations du standard BRC-20 pour Bitcoin.

La machine virtuelle Bob étend et solidifie le modèle OSI (les différentes couches du réseau) pour Bitcoin.

Bob : une machine virtuelle pour Bitcoin

L’idée du “God Protocol” est une abstraction, un concept utopique, le but ultime du développeur d’un système distribué. Il s’agit d’un système où le besoin de confiance en une entité centrale, qui agit comme une autorité, n’est plus nécessaire. Ce concept nous provient de Nick Szabo, décrit dans un papier publié initialement en 1997.

Les protocoles de Dieu

Pour éliminer ce besoin de confiance en une autorité centrale, le système s’appuie sur les preuves cryptographiques et le code informatique. Dans cet environnement, les transactions sont transparentes, vérifiables et irréversibles.

La machine virtuelle Bitcoin Observer – Bob – représente le premier pas vers cet idéal. C’est une machine virtuelle JavaScript qui améliore la programmabilité de Bitcoin. Elle facilite aussi la communication et les interactions avec la blockchain de Bitcoin de façon totalement nouvelle. Bob a la capacité d’observer la blockchain, de reconnaître puis d’interpréter les commandes JS des utilisateurs, appelées des inscriptions OSS.

Bob est donc une surcouche du réseau, ajoutant des fonctionnalités dynamiques au-dessus du protocole Bitcoin, bénéficiant de sa robustesse et de son haut degré de sécurité.

Fonctionnement de Bob, la machine virtuelle de BOSS

Trois éléments sont au cœur de la machine virtuelle Bob : les inscriptions OSS, les OPSchemes, et les OPStandards.

Tout d’abord, l’utilisateur crée une commande JavaScript (une inscription OSS) formatée dans le langage spécifique à l’OPStandard, en suivant une structure particulière, l’OPScheme.

Puis, il entame le processus de l’exécution d’une commande, en créant son inscription OSS. Lorsqu’elle est prête, il utilise le réseau Bitcoin afin de l’envoyer à Bob. Le rôle principal de Bob est donc d’observer continuellement chaque bloc produit sur la blockchain, afin de détecter d’éventuelles inscriptions OSS.

Ensuite, une fois qu’une inscription OSS est détectée, Bob va décoder et interpréter la commande. L’état interne de la machine virtuelle est alors mis à jour. Enfin, l’utilisateur reçoit le résultat de sa requête.

Un système flexible

Notons que Bob n’est pas un système rigide. En effet, si la commande qu’un utilisateur souhaite exécuter n’est pas définie dans l’OPStandard, n’importe qui peut proposer de l’y ajouter. Ce procédé est appelé Trusted Document Type Definition (TDTD). Cette fonctionnalité rend Bob très flexible et encourage les utilisateurs à faire évoluer le système.

La machine virtuelle Bob travaille également en synergie avec d’autres éléments du Bitcoin Operational Standard System :

Bob interagit avec les Odes (les entités opérationnelles décentralisées). Il s’agit d’un élément fondamental de l’écosystème BOSS. Ces entités sont gérées par leurs participants respectifs et peuvent proposer des mises à jour du code à leurs Odes. Ils peuvent ajouter des microservices, qui sont postés comme du code observable par Bob sur la blockchain de Bitcoin. Les fonctionnalités des Odes sont donc évolutives.

De plus, Bob utilise le standard OCV (Operational Commit for Voting) qui est analogue au système ERC (Ethereum Request for Comment) sur Ethereum. C’est cette standardisation qui facilite alors la gouvernance des Odes. Il est ainsi facile de proposer et de voter sur des mises à jour du code et des améliorations du système. Bob est donc aussi une plateforme de gouvernance décentralisée.

Le système Bob opère donc tel une entité individuelle, mais grâce à l’interopérabilité avec les autres composants du système, il ouvre la voie à un écosystème Bitcoin plus décentralisé et programmable. Au-delà de l’apport d’une machine virtuelle JavaScript pour Bitcoin, il s’agit d’une plateforme flexible, adaptative et extensive se rapprochant de l’utopie du God Protocol.

Fonctionnement du client JS de BOSS

L’exemple du compteur (Counter Protocol)

Cet exemple donné par l’équipe illustre le potentiel des fonctionnalités de Bob. Il s’agit d’un cas d’usage très simple, mais utile : un compteur incrémentiel.

Ce protocole crée une variable (un entier) mutable et publique, appelée le compteur, dont la valeur initiale par défaut est zéro. Il inclut une opération, appelée « inc », qui incrémente la valeur du compteur.

À travers ce petit exemple, nous pouvons comprendre comment utiliser Bob pour effectuer des calculs et mettre à jour ses variables d’état.

L’OPScheme du compteur

Le schéma ci-dessous décrit la commande OSS nécessaire pour déployer le compteur :

Alice envoie la commande “inc” pour incrémenter le compteur.

La commande OSS est écrite dans le langage OPStandard et structurée en fonction de l’OPScheme. Elle permet de déployer le compteur public :

module.exports = {
p: « op »,
op: « deploy »,
protocol: {
p: « counter »,
description: « a simple public counter »,
events: {
inc: {
fn: function({state}) {
const counter = state(« counter »);

counter += 1;
return counter.save();
}
},
state: {
counter: {
public: true,
type: « integer »,
default: 0
}
}
}
}

L’état du protocole est défini par le compteur, un entier public, établi initialement à zéro par défaut. Un événement (« inc ») est spécifié par une fonction incrémentant le compteur (+1) à chaque fois qu’il est exécuté.

Effectuer des calculs avec Bob

Une fois que ce protocole est déployé, les utilisateurs peuvent envoyer des instructions OSS à Bob qui appellent l’événement “inc”, incrémentant alors la valeur du compteur. Ce processus démontre la façon dont les utilisateurs du réseau peuvent effectuer des calculs grâce à Bob. Cela ouvre de nouvelles possibilités : créer et interagir avec des protocoles décentralisés sur la blockchain de Bitcoin.

L’exemple du protocole de comptage montre la possibilité d’exécuter des calculs complexes grâce à la machine virtuelle de Bob. De la même façon que pour ce simple compteur, les utilisateurs peuvent développer des protocoles pour interagir avec d’autres variables, et effectuer des calculs plus complexes.

BOSS et la standardisation

Le Bitcoin Operational Standard System souligne également l’importance de la standardisation. Afin de disposer d’une meilleure interopérabilité, d’un système de gouvernance et de plus de flexibilité, les standards tels que l’OCV fonctionnent conjointement avec les protocoles de la couche de base comme les entités opérationnelles décentralisées (ODE).

Ainsi, l’ODE d’Oshi, bien que déployée au départ avec peu de paramètres, permet aux détenteurs d’OSHI de proposer des mises à jour du code de l’ODE. Cela permet entre autres d’ajouter des “microservices”, qui sont postés en tant que code observable par Bob sur la blockchain de Bitcoin.

La cohérence des ODE est alors assurée par leur mécanisme de gouvernance. Les propositions sont soumises on-chain et sont automatiques. Il est aussi possible de mettre à jour les cadres de gouvernance eux-mêmes.

En pratique, Bob et BOSS permettront d’établir un ensemble de fonctionnalités et d’applications que l’on peut trouver sur les plateformes de smart contracts comme Ethereum. Il pourra s’agir d’applications décentralisées, de services financiers (lending, staking, vesting), de places de marché, de faiseurs de marché automatisés (AMM).

On s’approche de la notion de « God Protocol » grâce à un environnement robuste, scalable et sécurisé, bénéficiant des qualités de Bitcoin.

Un standard pour la prise de décision décentralisée sur BOSS

L’équipe de BOSS met en exergue le besoin d’établir des standards pour le fonctionnement efficace et fluide d’un système complexe. C’est dans cette optique qu’a été créé l’OCV : établir les règles et les procédures nécessaires à son bon fonctionnement, et s’assurer que les différents composants du système peuvent interagir et travailler ensemble efficacement.

L’Operational Commit for Voting (OCV)

L’Operational Commit for Voting est donc un standard-clé pour BOSS. Il joue le rôle central pour assurer des prises de décision décentralisées et efficaces au sein de l’écosystème. L’OCV facilite les validations d’opérations, qui s’apparentent à des mises à jour de code dans le développement de logiciels. Dans le cas classique, il s’agit d’une autorité centrale (le CTO ou l’équipe des développeurs par exemple) qui prend les décisions. Dans le cas de BOSS, il s’agit d’un processus de vote démocratique et décentralisé.

L’OCV est conçu pour être adaptable et universel. Le processus est itératif et évolutif : les propositions peuvent inclure de nouvelles fonctionnalités, la résolution de bugs, ou encore l’amélioration de certaines fonctionnalités existantes. Les participants soumettent leur propositions, qui seront ensuite soumises au vote du réseau de façon collective.

Protocole de bas niveau : les Odes de BOSS

Les Entités Opérationnelles Décentralisées (ODE) sont les fondations de l’écosystème de BOSS. Ce sont elles qui établissent les bases pour développer des applications au-dessus du réseau Bitcoin.

Les ODE sont des entités résilientes, maintenant leur cohésion dans le temps grâce à un cadre de gouvernance on-chain qui permet d’automatiser le traitement des propositions. Ce cadre de gouvernance peut lui aussi être modifié via le mécanisme de gouvernance automatique initial d’une ODE. Le système est ainsi entièrement adaptatif et évolutif.

À titre d’exemple, l’ODE d’OSHI fut déployée initialement avec un ensemble réduit de paramètres. Cependant, les détenteurs d’OSHI peuvent proposer des mises à jour majeures (core updates) pour leur ODE, qui sont postées comme du code observable par le BOB sur le réseau Bitcoin. L’idée principale du mécanisme est de donner du pouvoir à tous les participants, grâce à un processus de développement architecturalement décentralisé, mais politiquement centré sur les intérêts de la communauté.

Les deux standards que sont l’OCV et les ODE reprennent donc les meilleurs éléments des systèmes blockchain, pour amener des fonctionnalités intéressantes sur Bitcoin. On pense aux applications décentralisées (dApps), aux services financiers de toutes sortes, aux AMM et à de nouvelles formes de jetons de valeur numérique. Cependant, cela ne s’arrête pas là : BOSS vise vraiment à se rapprocher du God Protocol décrit par Nick Szabo.

Les entités opérationnelles décentralisées, la fondation de l’écosystème BOSS

Les Odes sont décrites comme des entités Bitcoin résilientes. Nous allons nous attarder un peu plus longuement sur ce concept. Elles représentent une nouvelle étape dans le développement des systèmes blockchain. Bâtie sur le Bitcoin Operational Standard System, elles tirent parti de la résilience du réseau Bitcoin pour étendre ses possibilités, sans pour autant renier les principes de décentralisation.

Une entité opérationnelle est un groupement d’intérêts collectifs, dont la mission est de gérer l’évolution d’un protocole et de ses standards. L’écosystème BOSS est ainsi basé sur un protocole de gouvernance on-chain de bas niveau et sans permission, fourni par Oshi et l’équipe TheOrd.

La couche de base pour le développement d’applications sur Bitcoin

Les Odes sont le substrat sur lequel développer des applications complexes directement au-dessus du réseau Bitcoin. Flexibles, sécurisées et décentralisées, elles permettent de créer une variété d’applications allant de finance décentralisée aux réseaux sociaux.

Les ODE sont conçues pour être versatiles. Elles ont la capacité d’évoluer, et de s’adapter aux cas d’usages imaginés par les développeurs.

Évolution du code d’une ODE à travers l’exemple d’OSHI

Oshi.Finance est l’exemple-type d’une Entité Opérationnelle Décentralisée dynamique. Reposant initialement sur quelques paramètres, elle peut évoluer avec le temps. Ce sont les détenteurs d’OSHI qui peuvent proposer des mises à jour du code vers leur ODE. De telles propositions peuvent comporter un « microservice » : un morceau de code que Bob peut observer et exécuter sur le réseau Bitcoin.

Il s’agit donc d’un processus de prise de décision collective, décentralisée et démocratique pour les participants.

Gouvernance des ODE et Standard OCV

Les Odes comportent un mécanisme de gouvernance intégré permettant le déploiement de mises à jour automatiques. Ce système lui-même est également modifiable de façon automatisée, au fur et à mesure que les besoins de la communauté et de ses participants évoluent.

C’est le Standard OCV qui joue un rôle majeur dans ce processus de gouvernance. Il assure que les modifications de code proposées (code commits) suivent un protocole standardisé. De même, leur mise en forme permet à l’ODE d’évoluer de façon structurée.

La combinaison des ODE et du Standard OCV crée donc un écosystème où les questions de gouvernance incitent à la participation de tous les détenteurs. Tout changement donne lieu ainsi à des délibérations minutieuses, avant qu’il ne soit accepté. Ce mécanisme a pour but de favoriser les intérêts de la communauté de BOSS au sens large sur le long terme.

La standardisation sur BOSS

Ethereum, une source d’inspiration

BOSS est pensé pour être un écosystème adaptatif. Il incorpore les points forts des plateformes blockchain existantes, tout en conservant les qualités uniques inhérentes au réseau Bitcoin. Ses développeurs se sont donc fortement inspirés d’Ethereum et de ses applications décentralisées dans des domaines très variés.

Ethereum est la plateforme pionnière dans le déploiement de smart contracts et d’applications décentralisées. Désormais, une multitude de services sont accessibles sur le réseau, allant du domaine financier aux jetons non-fongibles (NFT). Naturellement, BOSS a donc l’ambition de proposer un environnement de développement similaire sur la blockchain de Bitcoin, possédant la même flexibilité et la même capacité d’innovation quant aux applications.

Les interactions au sein du BOSS

Le potentiel de croissance de l’écosystème BOSS

Les promesses de BOSS sont alléchantes, allant ainsi de la DeFi sur Bitcoin (lending, AMM, staking, places de marché) à de nouveaux modèles de jetons. BOSS est donc conçu pour être un écosystème en perpétuelle croissance, évoluant rapidement au gré des découvertes et des innovations technologiques. Il doit pouvoir s’adapter aux évolutions de l’industrie.

C’est cette flexibilité et cette évolution continuellement qui nous rapproche du concept de “Godchain”. Il repose sur l’idée d’une blockchain unique et globale, où peuvent être exécutés tous types d’opérations et de calculs. 

Le potentiel au long terme de BOSS n’est donc limité que par l’imagination des membres de sa communauté. Les contributions extérieures et les innovations sont encouragées par sa nature ouverte. Les idées nouvelles et les suggestions d’amélioration sont donc bienvenues. Il s’agit de garder le réseau Bitcoin comme ossature solide et sécurisée tout en étendant continuellement ses possibilités.

Conclusion

Le Bitcoin Operational Standard System promet ainsi de paver la voie à des implémentations blockchain plus flexibles, plus interactives et plus scalables. La machine virtuelle JavaScript Bitcoin Observer (Bob) est la clef de voûte de l’écosystème. C’est une boîte à outils permettant de créer des applications décentralisées robustes, des entités résilientes et des standards dynamiques pour l’évolution du code.

Au-delà du réseau Bitcoin, l’écosystème devra rester ouvert, évolutif et participatif. Il participe donc à étendre le champ des possibles pour l’industrie blockchain dans son ensemble. Le BOSS est aligné avec les principes d’innovation continuelle et de prise de décision démocratique.

Ressources

Lightpaper V1

Odepaper

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Yuan numérique : où en est la Chine sur son projet de CBDC ?

Depuis plusieurs années maintenant, la Chine progresse sur son projet de CBDC. Le yuan numérique prend de plus en plus de place dans l’écosystème monétaire chinois et ses tests, grandeur nature, sont fréquemment étendus. Aujourd’hui, nous vous proposons de faire le point sur les avancées de la Chine sur son “e-yuan”.

Le yuan numérique, qu’est ce que c’est ?

Le yuan numérique est une forme de monnaie numérique émise par la Banque populaire de Chine (PBOC), banque centrale de la République populaire de Chine. Contrairement aux cryptomonnaies privées, le yuan numérique est une monnaie numérique officielle soutenue par le gouvernement chinois.

Le e-yuan est conçu pour être une version numérique de la monnaie nationale chinoise, le yuan (ou renminbi). Il vise à moderniser les paiements, à améliorer l’efficacité des transactions financières et à réduire les coûts liés à la gestion de la monnaie.

Le gouvernement chinois voit également le yuan numérique comme un moyen de mieux contrôler et surveiller les transactions financières. Selon lui, le e-yuan pourrait aider à lutter contre la fraude fiscale, le blanchiment d’argent et d’autres activités illégales.

𝐖𝐡𝐚𝐭 𝐢𝐬 𝐘𝐮𝐚𝐧 𝟐.𝟎? 𝐂𝐡𝐢𝐧𝐚’𝐬 𝐃𝐢𝐠𝐢𝐭𝐚𝐥 𝐂𝐮𝐫𝐫𝐞𝐧𝐜𝐲 𝐑𝐞𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧

The Digital Yuan, also known as 𝐃𝐂𝐄𝐏 (Digital Currency Electronic Payment), represents the digital version of the Chinese currency 𝐑𝐞𝐧𝐦𝐢𝐧𝐛𝐢 (RMB), issued by the People’s… pic.twitter.com/td49dRVbjp

— MoonSaitama (@majaaan_1) October 27, 2023

Le yuan numérique est basé sur la technologie blockchain. Mais il diffère des cryptomonnaies traditionnelles en plusieurs aspects. La CBDC, comme son nom l’indique, est entièrement contrôlée par la PBOC. Par conséquent, cela signifie que la banque centrale a le pouvoir de réguler son émission, sa distribution et son utilisation. De plus, contrairement aux cryptomonnaies classiques, le yuan numérique n’est pas conçu pour être spéculatif. Il n’est que le reflet numérique, basé sur la technologie blockchain, de la monnaie fiduciaire traditionnelle qu’est le yuan.

Les débuts du yuan numérique

Les premières discussions sur la création d’une monnaie numérique chinoise ont émergé vers 2014. Alors  sous la direction du gouverneur Zhou Xiaochuan, la PBOC exprimait son intérêt pour la technologie blockchain.

En 2016, la PBOC a officiellement annoncé son intention de développer une monnaie numérique souveraine pour la Chine. A l’époque, Fan Yifei, vice-gouverneur de la PBOC, déclarait:

“Les conditions sont réunies pour les monnaies numériques, qui peuvent réduire les coûts d’exploitation, augmenter l’efficacité et permettre un large éventail de nouvelles applications”.

En vue de la popularité croissante des cryptomonnaies et en réponse à l’évolution rapide des technologies financières, le Conseil d’Etat chinois lançait donc, en 2017, le développement du yuan numérique. Plusieurs banques commerciales et grosses entreprises du pays sont, dès le départ, partenaires de ce projet. Parmi elles, on compte Alibaba (via sa filiale Ant Group), Tencent (WeChat), Huawei, JD.com et UnionPay.

La PBOC a alors créé une équipe de recherche dédiée pour explorer la technologie blockchain et les moyens de mettre en œuvre le yuan numérique. La banque centrale chinoise a initialement exploré les technologies de la blockchain, qui sous-tendent, déjà à l’époque, de nombreuses cryptomonnaies. La blockchain était considérée comme une option pour garantir la sécurité et la transparence des transactions. Cependant, des différences majeures subsistent entre le yuan numérique et les cryptomonnaies classiques.

Un cadre légal a également été adopté en octobre 2019. La “Loi de cryptographie nationale” a en effet permis le développement du projet et le lancement des premiers tests. Ainsi, des prototypes et des projets pilotes ont pu être lancés pour tester les capacités de la technologie.

Lancement des tests

En avril 2020, la PBOC a annoncé officiellement le lancement de projets pilotes dans quatre villes chinoises. Shenzhen, Suzhou, Chengdu et Xi’an. Les citoyens sont alors invités à y participer afin de tester la fiabilité, la stabilité et la facilité d’utilisation du yuan numérique dans diverses transactions quotidiennes.

En 2021, les projets pilotes ont été étendus à d’autres régions chinoises, y compris Pékin. A la fin de l’année, 261 millions d’utilisateurs faisaient partie de l’essai prolongé. Notez que celui-ci a enregistré un total de 13,8 milliards de dollars de transactions.

En mars 2022, six régions supplémentaires : Tianjin, Chongqing, Guangzhou, Fuzhou, Xiamen et six villes de la province du Zhejiang sont intégrées dans les tests.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

En juin 2023, 16,5 milliards de yuans numériques étaient en circulation. Le nombre total de transaction a atteint 950 millions, avec 120 millions de portefeuilles ouverts.

Néanmoins, les e-CNY en circulation ne représenteraient que 0,16 % de la masse monétaire selon le gouverneur de la banque centrale de Chine, Yi Gang :

“Vous pouvez constater qu’à l’heure actuelle, le solde de l’e-CNY ne représente que deux dixièmes de 1 % de la masse monétaire, ce qui signifie que le solde est très faible. Mais avec ce type de solde (nous) soutenons un grand nombre de transactions, ce qui signifie que la vélocité est élevée et plus efficace”.

En résumé, la Chine a encore du chemin à faire. Si le e-yuan n’a pas vocation à totalement remplacer la monnaie fiat existante, le gouvernement chinois compte bien bien pousser pour une adoption plus large de sa CBDC.

BREAKING: PetroChina pioneers in the digital realm by purchasing 1 million barrels of crude oil via e-CNY (built on #XRPL DLT)on the Shanghai Petroleum and Natural Gas Exchange, marking a significant milestone in international trade with digital currency. #DigitalYuan

— WallStreetBulls (@w_thejazz) October 27, 2023

Enfin, si le yuan numérique pose certaines questions éthiques en Chine (respect de la vie privée, contrôle des données etc…), il pourrait également poser certains problèmes à l’international. En effet, le yuan numérique, par sa praticité, pourrait venir concurrencer le dollar US sur le marché des transaction internationales, notamment pour les pays ayant un lien étroit avec la Chine.

Si le e-yuan est encore dans ses phases de test, sa généralisation en Chine pourrait lui donner de plus en plus d’importance, domestiquement comme internationalement.

Sources : Reuters , The Wall Street Journal

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Cet article ne représente en aucun cas un conseil en investissement. Les informations fournies ici ne doivent pas être utilisées comme base pour prendre des décisions financières. Les investissements en crypto-monnaie comportent des risques et peuvent entraîner des pertes importantes. Il convient d’investir uniquement ce que vous pouvez vous permettre de perdre et d’effectuer vos propres recherches avant de prendre toute décision d’investissement.

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