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Axie Infi­ni­ty a connu une période excep­tion­nelle. La pla­te­forme « play-to-earn » est deve­nue le nou­veau visage de la conver­gence entre la cryp­to-sphère et le monde du gaming.

Le « play-to-earn » Axie Infinity enregistre des records

C’est un véri­table suc­cès. Dans une série de tweets publiée jeu­di soir, Connor Demp­sey, l’un des asso­ciés de Coin­base Ven­tures, a évo­qué le « boom du gaming NFT », sym­bo­li­sé par la réus­site inso­lente d’Axie Infi­ni­ty.

Dans le gra­phique qu’il pré­sente, on constate que le jeu est par­ve­nu à géné­rer la somme de 343 mil­lions de dol­lars sur les 30 der­niers jours grâce à ses frais de transactions :

C’est plus que n’im­porte quel autre pro­to­cole ou pla­te­forme – à l’ex­cep­tion du lea­der Ethe­reum. Axie Infi­ni­ty par­vient ain­si à dépas­ser de grands acteurs de l’é­co­sys­tème tels que le Bit­coin, Open­Sea, Unis­wap ou encore la Binance Smart Chain.

How it works :

Eve­ry time an Axie NFT is tra­ded, a plot of vir­tual real estate is sold, or two Axies are bred, the pro­to­col takes a fee pri­ced in a com­bi­na­tion of $AXS and $SLP.

This reve­nue is pla­ced in a trea­su­ry that’s bal­loo­ned to near­ly $600mm. pic.twitter.com/CUeDJZtrLA

— Connor Demp­sey (@Cdempsey44) Sep­tem­ber 2, 2021

« Voi­là com­ment ça fonctionne :

Chaque fois qu’un NFT Axie est échan­gé, une part de ter­rain vir­tuel est ven­due ou deux Axies sont créés. Le pro­to­cole ponc­tionne alors des frais, libél­lés en $AXS et en $SLP.

Ces reve­nus sont pla­cés dans une tré­so­re­rie, qui a récem­ment atteint près de 600 mil­lions de dollars. »

M. Demp­sey a éga­le­ment expli­qué com­ment les joueurs pou­vaient gagner de l’argent avec leurs Axies (de petits bon­hommes sem­blables à des Poké­mon) :

Axie has com­bi­ned « play-to-earn » gaming & crypto.

By win­ning bat­tles and quests, players earn $SLP which can be sold for local currency.

Its taken root across emer­ging mar­kets – prin­ci­pal­ly in the Phi­lip­pines, as well as Indo­ne­sia, Bra­zil, Vene­zue­la, India, and Viet­nam. pic.twitter.com/3dA2tSMJJs

— Connor Demp­sey (@Cdempsey44) Sep­tem­ber 2, 2021

« Axie pro­pose un « play-to-earn » conju­guant gaming et crypto.

En rem­por­tant des batailles et des quêtes, les joueurs gagnent des $SLP, qui peuvent être ven­dus contre de la mon­naie locale. »

Lors de la rédac­tion de cet article, la pla­te­forme avait géné­ré plus de 21 mil­lions de dol­lars de tran­sac­tions de NFTs au cours des der­nières 24 heures.

Elle poin­tait à la deuxième place du clas­se­ment des NFTs en termes de volumes, der­rière la col­lec­tion Loot. Sur les 30 der­niers jours, plus de 1,8 mil­lion de tran­sac­tions avaient été conclues par Axie.

L’ef­fer­ves­cence consta­tée ces der­nières semaines autour du jeu s’é­tait tra­duite dans la flam­bée du cours de son token natif, l’AXS. Celui-ci est pas­sé d’un peu plus de 6 dol­lars le 3 juillet à plus de 74 dol­lars lors de la rédac­tion de cet article.

La valeur de l’ac­tif avait ain­si été mul­ti­pliée par plus de 12 en l’es­pace de seule­ment 2 mois :

Près de 600 dollars pour pouvoir jouer

Les tweets du finan­cier com­portent un lien vers un article publié mer­cre­di par Coin­base, qui pré­sente « l’é­co­no­mie du “play-to-earn”  ».

On y apprend que la demande sus­ci­tée par Axie Infi­ni­ty a fait gon­fler le prix des Axies. Celui-ci est actuel­le­ment com­pris entre 191 et 1 059 dol­lars, alors qu’il faut s’of­frir au moins 3 Axies pour pou­voir pro­fi­ter du jeu.

Coin­base rap­porte éga­le­ment que les reve­nus géné­rés par Axie Inifin­ty ont qua­si­ment dou­blé en août par rap­port à juillet.

La popu­la­ri­té du jeu avait démar­ré l’an­née der­nière aux Phi­lip­pines. Il avait sus­ci­té un tel engoue­ment que des agents des finances avaient dû rap­pe­ler que les pro­fits tirés des jeux « play-to-earn » devaient être déclarés.

Pour Connor Demp­sey, la popu­la­ri­té d’Axie Infi­ni­ty devrait être béné­fique pour l’en­semble de la cryp­to-sphère :

Per­haps most inter­es­tin­gly, Axie’s 1M users are lear­ning how to inter­face with cryp­to­cur­ren­cies, NFTs, digi­tal wal­lets, and DEXs, all from playing a game.

It’s not hard to see this new cohort as natu­ral users of other DeFi and Web3 appli­ca­tions in the future.

— Connor Demp­sey (@Cdempsey44) Sep­tem­ber 2, 2021

« Sans doute le plus inté­res­sant : le mil­lion d’u­ti­li­sa­teurs d’Axie est en train d’ap­prendre à inter­agir avec les cryp­to­mon­naies, les NFTs, les por­te­feuilles numé­riques, les pla­te­formes d’é­change décen­tra­li­sées… tout en jouant à un jeu.

Il n’est pas dif­fi­cile de voir ce nou­veau groupe comme les uti­li­sa­teurs natu­rels d’autres appli­ca­tions de DeFi et du Web 3.0 à l’avenir ».

La prin­ci­pale cri­tique for­mu­lée contre Axie concerne à sa dura­bi­li­té : l’aug­men­ta­tion de la somme à débour­ser pour y par­ti­ci­per pour­rait-elle faire naître des bar­rières à l’en­trée insur­mon­tables pour de nom­breux joueurs potentiels ?

C’est là qu’in­ter­vient Yield Guild Games. L’en­ti­té se pré­sente comme une « orga­ni­sa­tion auto­nome décen­tra­li­sée dédiée à l’in­ves­tis­se­ment dans des NFts uti­li­sés dans des mondes vir­tuels et des jeux basés sur la blockchain ».

Elle pro­pose de prê­ter des Axies contre une com­mis­sion sur les reve­nus géné­rés par les emprun­teurs. L’en­ti­té a récem­ment noué un par­te­na­riat avec la bourse d’é­change FTX afin de spon­so­ri­ser plus de 100 joueurs rési­dant dans des pays en voie de développement.

Alors que les « alt­coins » sont entrés dans une phase de « fré­né­sie », les experts de JPMor­gan s’at­tendent à une baisse pro­chaine de leurs cours.

Leur pré­dic­tion s’ap­puie notam­ment sur les évo­lu­tions de la « Bit­coin domi­nance », l’in­di­ca­teur qui per­met de mesu­rer le poids du BTC par rap­port à celui de l’en­semble des crypto-marchés.

Un article de Busi­ness Insi­der révèle les détails d’une note publiée mer­cre­di par la banque d’in­ves­tis­se­ment JPMor­gan Chase, évo­quant notam­ment les cryp­to-mar­chés. Ses ana­lystes estiment que la flam­bée actuelle des alt­coins (les cryp­to­mon­naies autres que le Bit­coin) devrait bien­tôt tou­cher à sa fin.

La plus grande banque des États-Unis juge que la fré­né­sie qui s’est empa­rée des mar­chés actions a éga­le­ment concer­né les alt­coins en août.

« La hausse de l’ac­ti­vi­té autour des NFTs et de la DeFi a non seule­ment pro­fi­té à Ethe­reum, mais éga­le­ment aux cryp­to­mon­naies qui pro­posent des fonc­tion­na­li­tés de “smart contracts” telles que le Sola­na, le Binance Coin ou encore le Cardano ».

Jeu­di, le Car­da­no (ADA) avait atteint un record his­to­rique à plus de 3 dol­lars, Sa valo­ri­sa­tion avait été mul­ti­pliée par plus de 17 depuis le 1er jan­vier, alors qu’il ne s’é­chan­geait qu’à 0,18 dollar.

« Les mar­chés des cryp­to-mon­naies semblent être à nou­veau entrés dans une phase de fré­né­sie », a pré­ve­nu JPMorgan.

La banque fait remar­quer que le poids des alt­coins sur les cryp­to-mar­chés a for­te­ment aug­men­té au cours des der­nières semaines. Elle estime que la ten­dance devrait pro­chai­ne­ment s’inverser :

« La part des “alt­coins” semble rela­ti­ve­ment éle­vée par rap­port aux stan­dards his­to­riques. Nous pen­sons que ce phé­no­mène reflète plus l’ef­fer­ves­cence et la fré­né­sie des épar­gnants qu’une ten­dance structuelle ».

« Soyez craintifs lorsque la majorité est avide »

Fin juin, Niko­laos Pani­girt­zo­glou, stra­tège des mar­chés mon­diaux chez JPMor­gan, avait décla­ré que la « domi­na­tion » du Bit­coin consti­tuait, selon lui, l’indicateur clé à sur­veiller afin de ten­ter de pré­dire l’arrivée d’un mar­ché bais­sier.

Dès lors, la dimi­nu­tion récente du poids du BTC sur les cryp­to-mar­chés pour­rait signi­fier qu’une cor­rec­tion majeure est immi­nente. En effet, les tra­ders seraient entrés dans une phase « d’exubérance », les pous­sant à prendre plus de risques en se tour­nant vers des alt­coins.

À la mi-mai, le poids du Bit­coin sur les mar­chés avait chu­té jus­qu’à seule­ment 39%. Dans le même temps, la fré­né­sie autour des autres cryp­to­mon­naies – notam­ment des « meme coins » comme le Doge­coin – bat­tait son plein.

Cette eupho­rie avait été sui­vie par une cor­rec­tion majeure. Les cryp­to-mar­chés avaient alors mis plus de 3 mois à dépas­ser à nou­veau le seuil des 2 000 mil­liards de dollars.

Au début du mois de jan­vier 2018, la « Bit­coin domi­nance » avait atteint son plus bas his­to­rique, à moins de 33%. Cette baisse cor­res­pon­dait au pic de la fré­né­sie autour des ICOs (des levées de fonds en cryp­to­mon­naies), qui avait ensuite lais­sé place à une longue phase de « bear market ».

Lors de la rédaction de cet article, la « Market Cap » du Bitcoin représentait 41,6% de celle de l’ensemble des crypto-marchés. Le 1er janvier dernier, elle s’élevait à plus de 70%.

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Le finan­cier Mike McGlone s’est expri­mé en marge de la confé­rence « Bret­ton Woods », orga­ni­sée mer­cre­di par Blo­ck­works. Il estime que les cryp­to­mon­naies per­mettent d’ac­croître la valeur du dol­lar, en étant échan­gées contre des « sta­ble­coins » comme le Tether.

S’il juge que la « Mar­ket Cap » d’E­the­reum devrait un jour dépas­ser celle du Bit­coin, il pré­dit une flam­bée pro­chaine du BTC à 100 000 dollars.

Le monde entier fini­ra par uti­li­ser des sta­ble­coins ados­sés au dol­lar. C’est en tout cas le pari de Mike McGlone, stra­tège prin­ci­pal en matières pre­mières chez Bloom­berg Intel­li­gence.

Tether, aus­si connu sous son sigle USDT, est un sta­ble­coin qui offre aux tra­ders la pos­si­bi­li­té d’é­chan­ger des actifs numé­riques et des dol­lars. Ils peuvent ain­si faci­le­ment réduire ou aug­men­ter leur expo­si­tion aux crypto-marchés.

Les sta­ble­coins – par­mi les­quels on retrouve éga­le­ment l’USDC de Circle ou le BUSD de Binance – sont en théo­rie tous garan­tis par un mon­tant équi­valent en dol­lars.

« Le monde entier effec­tue­ra des tran­sac­tions numé­riques avec le dol­lar, c’est seule­ment une ques­tion de temps. C’est le moment pour le gou­ver­ne­ment amé­ri­cian de le régu­ler », a décla­ré M. McGlone.

Les sta­ble­coins les plus popu­laires sont ados­sés aux dol­lars. Pour le diri­geant, « il n’existe aucune autre mon­naie sur cette pla­nète qui puisse se rap­pro­cher des volumes échan­gés orga­ni­que­ment et numé­ri­que­ment sur la blo­ck­chain par le dol­lar », a‑t-il déclaré.

On peut voir sur le gra­phique ci-des­sous les évo­lu­tions de la « Mar­ket Cap » du Tether (USDT). Puisque la valeur de chaque token est très proche d’un dol­lar, il s’a­git d’une approxi­ma­tion du nombre d’USDTs en circulation.

Mar­ket Cap USDT (en USD et BTC)

Cette « Mar­ket Cap » (ligne bleue) est pas­sée de 13,65 mil­liards de dol­lars le 3 sep­tembre 2020 à 65,77 mil­liards de dol­lars aujourd’­hui, soit un nombre d’USDTs mul­ti­plié par près de 5 en l’es­pace d’un an.

Et cette crois­sance coïn­cide étroi­te­ment avec celle du prix du Bit­coin. Libel­lée en BTC, la valo­ri­sa­tion du Tether est aujourd’­hui qua­si­ment iden­tique à ce qu’elle était il y a un an.

M. McGlone indique que le nombre de Tethers n’a qua­si­ment fait qu’aug­men­ter depuis sa créa­tion. L’a­na­lyste estime que les ver­sions numé­riques du dol­lar, qui font par­tie des cryp­to­mon­naies les plus échan­gées, contri­buent à l’aug­men­ta­tion de la valeur de la mon­naie amé­ri­caine.

Ethereum peut-il dépasser le Bitcoin ?

Dans le même temps, M. McGlone garde un œil sur Ethe­reum, le deuxième réseau blo­ck­chain en termes de valorisation.

Il y a quelques jours, il décla­rait au site Blo­ck­works que le pro­to­cole était « la brique de base, la pla­te­forme de réfé­rence de l’en­semble de la décen­tra­li­sa­tion de la finance ».

Il avait expli­qué que la mise à jour EIP-1559, implé­men­tée le 5 août der­nier, per­met­tait de limi­ter l’aug­men­ta­tion de l’offre d’ETHs en cir­cu­la­tion.

Ain­si, seule­ment 400 nou­veaux coins seraient ajou­tés chaque jour à l’offre dis­po­nible, tan­dis que la demande pour l’E­ther explose grâce à l’en­goue­ment sus­ci­té par les tokens non fon­gibles (NFTs).

Au début du mois d’août, le diri­geant avait pré­dit l’ar­ri­vée pro­chaine d’un « flip­pe­ning », qui ver­rait Ethe­reum dépas­ser le Bit­coin en termes de « Mar­ket Cap ».

Ethe­reum in 2021 Is Bit­coin Gui­dance for $100,000 : Flip­pe­ning ? If #Bit­coin were to catch up to #Ethe­reum’s per­for­mance this year, the No. 1 cryp­to’s price would approach $100,000. Though we see Bit­coin on that path, there appears lit­tle can stop the pro­cess of Ethe­reum flip­pe­ning pic.twitter.com/7JKFe60JyZ

— Mike McGlone (@mikemcglone11) August 9, 2021

« En 2021, Ethe­reum montre au Bit­coin le che­min vers les 100 000 dollars.

Un “flip­pe­ning” à venir ? Si le Bit­coin par­ve­nait à rat­tra­per la per­for­mance d’E­the­reum cette année, le prix de la pre­mière cryp­to­mon­naie serait proche des 100 000 dollars.

Même si nous voyons le Bit­coin sur ce che­min, il semble qu’il sera très dif­fi­cile de mettre un terme au pro­ces­sus de “flip­pe­ning” d’Ethereum ».

L’homme a évo­qué le fait qu’une majo­ri­té des NFTs étaient ados­sés à la blo­ck­chain Ethe­reum. Il a ain­si expli­qué que pour créer ou échan­ger un de ces jetons, les uti­li­sa­teurs doivent néces­sai­re­ment ache­ter de l’E­ther, favo­ri­sant ain­si l’at­trac­ti­vi­té de l’actif.

Open­Sea, la prin­ci­pale place de mar­ché de NFTs Ethe­reum, a bat­tu ces der­niers jours de nom­breux records. Elle a récem­ment atteint les 4 mil­liards de dol­lars échan­gés sur un mois, en fran­chis­sant le seuil des 200 000 uti­li­sa­teurs.

Si M. McGlone s’at­tend à un « flip­pe­ning » dans les mois qui viennent, il estime éga­le­ment que le Bit­coin devrait pro­chai­ne­ment enre­gis­trer une hausse impor­tante.

« Vous avez par consé­quent, sur Ethe­reum, une aug­men­ta­tion de la demande cou­plée à une contrac­tion de l’offre », a‑t-il expliqué.

« L’E­ther est en-des­sous de son record his­to­rique, qui s’é­lève à envi­ron 4 500 dol­lars. Ce n’est plus qu’une ques­tion de temps avant qu’il n’en­traîne le Bit­coin dans son sillage ».

Réfé­rence : Blo­ck­works

Cet article ne consti­tue pas une recom­man­da­tion d’investissement. Nous ne sau­rons être tenus res­pon­sables de toute perte en capi­tal, en lien avec sa lecture.