Sur l’échiquier de la liberté – Certains le connaissent uniquement comme le plus grand joueur d’échecs de tous les temps. Mais Gary Kasparov a en réalité bien d’autres qualités. Il préside la Fondation des droits de l’homme, a passé du temps à l’ombre pour son opposition au président russe Vladimir Poutine. L’homme qui maîtrise les mathématiques, la logique, les stratégies, les théories décisionnelles, considère aujourd’hui que son soutien aux cryptomonnaies « est une part importante de ma contribution à l’avenir de l’humanité ». Le media CoinDesk a interviewé Kasparov, un entretien riche en leçons pour la cryptosphère et inspirant pour toutes les personnes qui cherchent un oasis de liberté dans un monde où le totalitarisme porte souvent les masques de la démocratie et de la République. Les verbatim de Kasparov décrivent bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies en général comme un outil de liberté, une arme contre la protection des pratiques abusives des gouvernements.
Cryptomonnaies vs dollar : échec et mat en dix coups
Garry Kasparov se présente comme un homme qui a porté un « intérêt précoce pour les ordinateurs et la technologie », une caractéristique qui expliquerait ainsi l’enthousiasme de ce champion d’échecs pour les cryptomonnaies et les NFTs.
Kasparov a plongé dans les cryptomonnaies via la Fondation des droits de l’Homme qui soutient des « dissidents du monde entier ». Les cryptomonnaies permettent de les aider, dans des pays où il leur est impossible « d’obtenir un financement approprié ».
Kasparov estime que « les cryptomonnaies deviennent une partie inséparable du progrès », l’argent numérique étant une évolution logique au vu d’une économie qui « devient plus numérique ». Il voit dans les cryptomonnaies, « avec le bitcoin comme standard » une protection contre l’impression illimitée d’argent des gouvernements. Bitcoin et ses cadets offrent une protection « mathématique », les utilisateurs d’une cryptomonnaie sont selon Kasparov, protégés par les lignes de code même.
Kasparov va jusqu’à affirmer qu’il ne serait « pas surpris si, dans 10 ans », si des cryptomonnaies remplaçaient le dollar.
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Ni bon, ni mauvais, Bitcoin aux côtés de ses cadets
Concernant les accusations classiques de blanchiment d’argent portées contre les cryptomonnaies, Kasparov rappelle que la « crypto est un outil », pouvant donc profiter « à certains méchants ». Il souligne en quelque sorte la neutralité de la technologie, que son caractère moral dépend de l’usage qu’en font les humains.
« aucune technologie n’est uniquement bonne, parce que c’est de la technologie. Les humains ont toujours le monopole du mal. »
Se référant à la « bulle internet », Kasparov sous-entend que les cryptomonnaies qui « survivront deviendront les Google du monde ».
Kasparov possède-t-il pour autant du bitcoin ? L’homme répond de manière subtile à la question, laissant ainsi tout un chacun y a aller de sa propre déduction.
« – Je suppose qu’il est sûr de dire que vous possédez des bitcoins ?
– Je crois beaucoup à l’avenir des cryptomonnaies.
– Je suppose que si vous croyez cela, alors il serait presque insensé de ne pas acheter de bitcoin ?
– Oui. »
Kasparov n’est pas un maximaliste de bitcoin. Bien qu’il admette que ce dernier « restera un standard », bitcoin ne peut selon lui, « rester seul », qu’il devra exister aux côtés des nouvelles cryptomonnaies « qui arrivent ».
Des NFTs pour raconter une histoire et soutenir les talents
Kasparov a lancé en partenariat avec 1Kind, une série de 32 NFTs en décembre 2021. Ces tokens non fongibles sont liés aux moments forts de la vie de Kasparov comme son match de 1985 qui a fait de lui le plus jeune champion du monde d’échecs, ou encore sa partie contre l’intelligence artificielle Deep Blue.
« . C’est une histoire qui vous relie à des moments très personnels. Chaque NFT est accompagné d’un message vidéo. »
L’un des NFT contient la photo de la première arrestation de Kasparov en Russie. Interrogé sur le danger auquel il s’expose en soutenant les cryptomonnaies, Kasparov dresse une image politique en déclarant que « c’est beaucoup moins périlleux que d’attaquer directement Poutine ».
10% des ventes de NFTs sont versé à la Fondation Kasparov pour les échecs. Ils serviront à créer une bourse au nom de la défunte mère du champion d’échecs, une aide qui sera destinée aux « grands talents élevés par des mères célibataires ».
Bitcoin soutient les activités de la Fondation des droits de l’homme, et ce dernier en fait de même en retour. La logique de Kasparov peut-elle se tromper concernant la création de Satoshi Nakamoto et de tout son héritage ? En attendant que chaque citoyen ne recouvre certains droits aujourd’hui tombés dans les oubliettes, comme le droit à l’anonymat, ou encore celui de pouvoir disposer pleinement de ses avoirs, les cryptomonnaies constituent une bulle d’espoir quant à une véritable liberté bientôt retrouvée.
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