6 projets crypto à fort potentiel pour préparer le bull run

Vu l’engouement généré par les deux premières parties, j’ai décidé de vous en faire une dernière, histoire de bien commencer cette année 2024. Et pour fêter ça, j’ai décidé qu’on n’allait pas voir cinq mais six projets qui me paraissent très intéressants pour le prochain Bull Market.

Comme d’habitude, les petits disclaimers habituels. Cette vidéo n’est évidemment pas un conseil en investissement, faites vos propres recherches et forgez-vous vos propres opinions. De même, ceci n’est en aucun cas un partenariat rémunéré et je n’ai aucun lien avec les projets présentés.

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Linea, le layer 2 sur Ethereum qui a le vent en poupe

Le premier projet que je vais vous présenter s’appelle Linea.

Il s’agit d’un Layer 2 d’Ethereum qui utilise la technologie des preuves à divulgation nulle de connaissance, les ZK-proofs.

Pour rappel, les ZKP permettent de prouver la véracité d’une information ou d’un calcul à quelqu’un sans pour autant lui transmettre l’information en elle-même. C’est un gros point fort pour la scalabilité, puisqu’à la place de faire les calculs sur la chaîne principale, on les déporte sur une chaîne secondaire. Et du coup, sur la chaîne principale, on publie uniquement les preuves de ces calculs, c’est beaucoup plus lite.

Bref, Linea a été développé par ConsenSys, qui n’est autre que l’entreprise derrière le célèbre wallet Metamask que vous connaissez sans doute. Autant, vous dire que c’est plutôt du solide et que le protocole bénéficie d’une intégration royale au premier wallet Web3 du marché.

Linea est conçu pour minimiser les frictions pour les développeurs, permettant une migration facile des projets à partir d’Ethereum sans modifications importantes du code, car comme vous pouvez vous en douter, il est entièrement compatible avec la machine virtuelle Ethereum, et ça c’est un gros point fort.

Le projet a une roadmap bien définie qui se découpe en cinq phases et vise, à terme, la décentralisation totale du protocole, que ce soit dans la gouvernance, dans son code, ou bien encore dans ses outils.

Et plus précisément, ils veulent articuler ça autour de trois principaux éléments, un sequencer qui gère les transactions, un prover qui utilise les ZK-proofs pour valider les transactions, et un bridge relayer pour assurer une communication fiable et transparente entre Linea et Ethereum.

L’été dernier, ils ont lancé leur mainnet et à l’heure où j’écris ces lignes, ils cumulent déjà plus de 50 millions de dollars de TVL, c’est-à-dire de total value locked, donc d’Ethers stackés dans le protocole.

Plusieurs centaines de projets ont déjà intégré Linea comme par exemple Kyberswap, un exchange décentralisé, Omnisea, une plateforme de NFT décentralisée, ou encore Mirror, une plateforme d’édition décentralisée qui permet aux auteurs de monnayer leurs articles via des NFT.

Il n’y a pas vraiment eu d’ICO pour Linea, mais bon comme je l’ai dit, le projet est directement backé par Consensys, un mastodonte de l’écosystème qui bénéficie du soutien, entre autres, de Microsoft, de Coinbase, et même de J.P Morgan. La société est aujourd’hui évaluée à 7 milliards de dollars, ce n’est pas rien.

Pas d’ICO, mais il faut savoir que pendant leur Testnet, vous aviez l’opportunité d’accomplir une série de petites missions dans le but de farmer un airdrop de token, et que Linea a décidé de réitérer l’expérience pour le Mainnet et tout ça a lieu en ce moment même.

Au programme, interaction avec des applications de l’écosystème Linea, création de contrats, et aussi des tâches plus faciles comme suivre la team sur les réseaux sociaux, bridge des tokens avec MetaMask…

On en sait pas trop plus sur le token qui devrait arriver, mais restez attentifs.

En tout cas, ce qu’il faut retenir de ce projet, c’est que l’un des plus gros acteurs de l’écosystème Web3 s’attaque au marché des solutions de couche 2 pour Ethereum avec une solution qui a l’air plutôt prometteuse, et vu leur place dans le secteur, ça risque de faire du bruit.

FUEL, le premier Optimistic Rollup d’Ethereum

Maintenant on va parler de Fuel.

Fuel voit le jour en 2020 à l’initiative de Fuel Labs fondé par Nick Dodson, l’un des premiers développeurs en Solidity sur Ethereum, qui sera embauché chez Consensys et finira par devenir le fondateur et le CEO actuel du projet. D’ailleurs, on l’a déjà reçu sur notre chaîne Youtube.

Le deuxième co-fondateur, c’est John Adler, un chercheur de chez Consensys, considéré comme l’un des pères des Optimistic Rollup et notamment co-fondateur de Celestia dont je vous ai déjà parlé.

Depuis, la team a bien évolué et compte plus de 65 ingénieurs et d’ailleurs, ce n’est pas la seule, puisque le projet aussi n’a plus grand-chose à voir avec ce qu’il était à ses débuts.

À sa sortie, Fuel est présenté comme le premier Optimistic Rollup d’Ethereum. Alors on parle beaucoup des ZK Rollup mais c’est vrai qu’on n’a pas encore eu le temps de parler de la technologie des optimistic rollup. Je ne vais pas rentrer dans le détail, mais dans les grandes lignes, retenez que c’est une façon d’effectuer des transactions plus rapidement et à moindre coût.

Les transactions sont d’abord traitées de manière optimiste, c’est-à-dire qu’on suppose qu’elles ne sont pas invalides ni malveillantes, le tout sur une chaîne secondaire. Ensuite, elles sont vérifiées sur la chaîne principale en cas de litige.

En clair, les validateurs publient les transactions sur la chaîne principale en supposant que tout soit valide, le tout avec une période de temps où ces transactions peuvent être contestées.

Cela améliore l’efficacité sans compromettre la sécurité, en exploitant la confiance initiale dans le processus.

Les deux plus connus sont Arbitrum et Optimism. D’ailleurs, vous l’avez peut-être vu passer, Arbitrum a très récemment souffert d’une grosse panne à cause d’une activité trop élevée sur le réseau, on pourrait se croire sur Solana…

Bon, mais ça, c’était Fuel au début, comme je vous l’ai dit, le projet a bien évolué. Maintenant, ça se présente plutôt comme une couche d’exécution modulaire offrant des contrats intelligents sur Ethereum qui exploite le modèle UTXO.

J’ai bien dis modulaire, car on peut décomposer la couche d’exécution de Fuel en quatre modules, un peu comme Celestia, si vous vous souvenez.

Les quatre modules sont la disponibilité des données, le consensus, le règlement, et l’exécution. En clair, une blockchain compatible comme Ethereum pourra utiliser ces modules et organiser tout ça comme elle le souhaite.

lhttps://fuel-labs.ghost.io/beyond-monolithic-the-modular-blockchain-paradigm/

Leur spécialité, à Fuel, c’est l’exécution, et ils s’attachent à construire la couche d’exécution la plus rapide du monde. Et pour ça, ils ont mis au point FuelVM, qui est une machine virtuelle un peu particulière qui repose sur le langage Sway.

Cette VM d’un nouveau genre, elle est conçue pour Ethereum, mais en réalité, elle pourrait être greffée à n’importe quelle autre blockchain.

Sway, pour la faire courte, c’est une sorte de mix entre Rust et Solidity, on va pas rentrer dans le détail, mais en gros ça unifie la simplicité de Rust et les possibilités de Solidity, en quelques sortes.

Un autre point intéressant, c’est que les actifs natifs sont gérés nativement par Fuel. Vous voyez les ERC-20 sur Ethereum ? Tous les tokens qui circulent sur la blockchain de Vitalik Buterin. Ces tokens sont gérés dans des smart contracts, et du coup chaque opération impliquant un ERC-20 coûte très cher.

Sur Fuel, tout ça est géré nativement par la machine virtuelle, et donc ça implique beaucoup moins de calculs et de frais de gas.

Enfin, je vous ai parlé de Fuel comme une blockchain utilisant le model UTXO. La plupart des blockchains utilisent un model Account, c’est notamment le cas d’Ethereum. Sans rentrer dans le détail, ce modèle a ses limites et on arrive rapidement à un plafond dans la rapidité de traitement des transactions.

Sur Fuel, l’idée est d’exécuter les contrats intelligents via un model UTXO, ce qui permet en théorie une parallélisation de l’exécution des transactions. En clair, plusieurs transactions impliquant des contrats qui ne se chevauchent pas peuvent être exécutées en parallèle, et donc en même temps. Ce qui, dans l’idée, n’est pas vraiment possible sur un modèle Account.

Il y a beaucoup à dire sur la technologie de Fuel et si vous voulez en savoir plus sur la partie technique, je vous invite à jeter un œil à leur blog qui est très complet.

En septembre 2022, le projet a annoncé une levée de fonds de 80 millions de dollars avec Blockchain Capital et Stratos Technologies en tête de liste.

Pour le moment, aucun token n’est annoncé, mais vous pouvez d’ores et déjà tester le protocole, puisque celui-ci est en testnet, et probablement qu’un airdrop viendra pour les utilisateurs de la première heure. Affaire à suivre !

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Fhenix, nouvelle solution pour la confidentialité sur Ethereum

Pour le prochain projet, laissez-moi vous parler de Fhenix.

C’est un projet un peu particulier, vous allez voir. Il a été fondé l’été dernier par Guy Zyskind et Guy Itzhaki. Le premier est un développeur et entrepreneur qui nous vient tout droit du célèbre MIT. Il est également le fondateur d’un projet que vous connaissez peut-être, Secret Network, qui est l’un des projets phare du secteur des blockchains anonymes.

Le second est un businessman expérimenté dans le secteur de la blockchain qui a notamment travaillé chez Intel.

D’après eux, c’est plutôt simple. Fhenix s’attaque à un énorme problème dans l’écosystème Ethereum, le manque de chiffrement et de confidentialité des données sensibles. Là, on parle bien de confidentialité, il ne s’agit pas d’anonymat.

En clair, il s’agit non pas de cacher l’identité des participants à une transaction, mais plutôt la substance de cette dernière.

Fhenix donne aux utilisateurs la confiance nécessaire pour leur permettre de placer des données sensibles sur des blockchains publiques tout en donnant également aux développeurs les outils nécessaires pour calculer et transformer ces données.

Imaginez que vous ayez un calcul complexe à résoudre et que pour ça, vous ayez besoin de l’aide d’un mathématicien. Vous voulez que le calcul soit résolu, mais vous ne voulez pas que le mathématicien ait accès aux informations du calcul.

Et bien, vous allez vouloir le cacher et le mathématicien disposera des outils nécessaires pour le résoudre sans avoir besoin de le regarder.

Fhenix c’est un peu ça, la possibilité d’effectuer des calculs sur des données chiffrées et confidentielles sans avoir à les déchiffrer au préalable.

Comment c’est possible ? Grâce au chiffrement homomorphe. Vous n’avez rien compris ? C’est normal, laissez-moi vous expliquer rapidement.

Le chiffrement homomorphe est un algorithme de chiffrement cryptographique mis au point par Craig Gentry, un informaticien et ingénieur chez IBM. Cette technologie est prometteuse et s’apparente un peu aux ZK-proofs dont je vous ai plusieurs fois évoqué les caractéristiques.

Et ce type de chiffrement, c’est super utile, car cela permet de traiter des données confidentielles tout en les maintenant secrètes. Par exemple, une entreprise peut effectuer des calculs sur des données chiffrées sans avoir besoin de les déchiffrer, préservant ainsi la confidentialité des informations.

Et Fhenix, s’attache à rendre cette technologie directement accessible aux développeurs d’Ethereum, leur permettant de créer des contrats intelligents chiffrés sans avoir besoin d’une quelconque expertise en la matière. Ils font ça par le biais de la fhEVM, un ensemble d’outils et d’extensions pour la machine virtuelle d’Ethereum.

Et niveau applications, ça se pose là tout de même, ça ouvre la porte à pas mal d’applications concrètes comme par exemple une finance décentralisée et des transactions bien plus confidentielles.

Ensuite, on peut penser aussi à des preuves d’identités et du KYC on-chain ou encore à de la tokenisation d’actifs confidentiels du monde réel comme par exemple des contrats.

Le projet est encore très jeune et a réussi pour le moment à lever 7 millions de dollars dans un tour de table mené par Multicoin Capital et Collider Ventures.

Pour l’instant niveau token, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Cependant, le protocole est actuellement en devnet et comme d’habitude, on peut supposer que les développeurs pourraient récompenser les utilisateurs de la première heure.

En tout cas, c’est le premier projet à apporter ce genre de technologie sur le marché, on verra ce que ça va donner !

Namada, le nouveau chouchou de la DeFi

Pour le projet suivant, on va se pencher sur Namada.

Namada est une blockchain de couche 1 annoncée par la Anoma Foundation, qui est l’organisation à but non-lucratif derrière Anoma, une infrastructure pour blockchain.

L’organisation a été fondée par Adrian Brink, un entrepreneur et développeur de la première heure de la blockchain Cosmos, Awa Sun Yin, développeuse et data analyste chez Chainalysis et Christopher Goes, l’un des développeurs de Zchain, l’explorateur de blockchain phare de Zcash.

Pour l’anecdote, Zcash est une cryptomonnaie anonyme et l’année dernière, on a appris qu’Edward Snowden, le célèbre lanceur d’alerte, avait été impliqué dans sa création. D’ailleurs, le projet dont on va parler a proposé un partenariat avec Zcash justement et notamment un airdrop pour les holders de la cryptomonnaie, ça ne s’invente pas.

Bref, tout ce beau petit monde s’est rencontré dans les coulisses du projet Cosmos et ils ont décidé de lancer leur propre fondation, l’Anoma Foundation.

On ne va pas détailler ici ce que fait la fondation ni ce qu’est Anoma, si ça vous intéresse, on a déjà fait une vidéo très complète qui traite du sujet sur Le Journal Du Coin.

Nous, on va plutôt se pencher sur Namada, une blockchain axée sur la confidentialité qui a très récemment lancé un testnet avec un système d’incitation assez intéressant.

C’est à l’occasion du Korea Blockchain Week de Séoul en septembre dernier qu’on apprend la nouvelle, une blockchain axée privacy qui va utiliser les zero knowledge proofs et être compatible avec Cosmos et Ethereum.

Le protocole permet aux développeurs ou aux utilisateurs d’utiliser ses caractéristiques de confidentialité pour n’importe quel actif existant, à des applications décentralisées et même à des réseaux entiers sans que cela ne nécessite de modifications de leur code de base.

Et comme sur Le Journal Du Coin on fait les choses bien, on a également produit tout une vidéo explicative très complète qui se focalise sur Namada et son fonctionnement technique. Si ça vous intéresse, je vous invite vivement à aller la voir.

Le mainnet de Namada est prévu pour bientôt, mais en attendant, comme je vous l’ai dit, ils ont lancé un réseau de test d’un nouveau genre.

Surnommé Namada Shielded Expedition, ce testnet prend la forme d’une sorte de jeu de rôle massivement multijoueur où les validateurs et les utilisateurs se livrent à une compétition pour gravir les échelons.

Pendant le mois de janvier, tout ce petit monde va devoir accumuler des points pour tenter de remporter une part des 30 millions de tokens NAM mis en jeu, soit 3% de la supply. Pour ça, vous devrez miner des astéroïdes, certains sont proches et faciles d’accès, d’autres sont plus loins et plus rares.

Évidemment, tout ça, c’est du storytelling pour encourager les gens à utiliser le protocole, dans le but de l’éprouver et de le tester à grande échelle avant la sortie du réseau principal. Les participants vont donc pouvoir farmer un airdrop de manière plutôt ludique, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça change !

En tout cas, Anoma a levé un peu moins de 60 millions au total après trois tours de tables dont deux lead par Polychain Capital.

Le projet a l’air plutôt attendu et on sait d’ores et déjà qu’un token est prévu et comment le farmer, alors si vous en avez l’envie et la possibilité, n’hésitez pas à tenter l’expérience!

Eclipse, le protégé de Celestia

On attaque l’avant-dernier projet de cette vidéo, Eclipse.

Le projet a vu le jour en 2022 sous l’impulsion de Neel Somani, un crypto-entrepreneur et ingénieur logiciel qui a fréquenté les bancs de la prestigieuse université de Berkeley en Californie.

Eclipse est directement backé par Celestia via son programme Modular Fellows et fait partie de la catégorie des blockchains modulaires.

Pour être concis, la solution d’Eclipse s’articule avec quatre modules. La couche de règlement est le layer 1 d’Ethereum, la couche d’exécution est la machine virtuelle de Solana, le disponibilité des données est assurée par Celestia et la preuve de fraude, c’est Risc Zero qui s’en charge, dont je vous avais déjà parlé.

Et justement, l’utilisation de la machine virtuelle de Solana est un point important et va de paire avec l’utilisation de la technologie IBC de Cosmos, je m’explique.

Eclipse va permettre de créer des rollup facilement et rapidement via la Solana Virtual Machine, ce qui devrait lui conférer une très grande rapidité. Il ne faut pas penser Eclipse

comme un L2 de Solana, le projet va juste utiliser les propriétés de sa machine virtuelle mais c’est tout. La sécurité du protocole ne dépendra pas de la sécurité de Solana, il s’agit de deux choses différentes.

De plus, Eclipse va utiliser l’IBC de Cosmos pour Inter Blockchain Communication protocol. L’utilisation de cette technologie va permettre à Eclipse d’être compatible avec tout l’écosystème Cosmos et toutes les blockchains qui utilisent l’IBC.

L’idée est d’emprunter la sécurité, la fiabilité et la décentralisation d’autres blockchains et de venir se greffer à tout ça pour fournir une couche de règlement que tout ce petit monde pourra utiliser.

Avec sa mise en œuvre de la machine virtuelle Ethereum (EVM), Eclipse enregistre une performance 10 fois supérieure aux solutions concurrentes comme Optimism.

Pour le moment, le projet a levé 15 millions de dollars avec notamment Polychain Capital et Polygon Ventures. Pour le moment la team a été claire, l’introduction d’un token n’est clairement pas la priorité et ne fait pas partie de la roadmap.

Par contre, vu les gros poissons qui ont investi dans le projet, on n’est pas à l’abri que ça change et Eclipse mérite tout de même d’être surveillé de près, si vous voulez mon avis.

Axiom : l’alliage entre crypto et IA

Le dernier projet de cette vidéo n’est autre qu’Axiom.

Créé en 2022 par Yi Sun, un doctorant en mathématique du MIT et Jonathan Wang, un mathématicien diplômé d’Harvard, le projet Axiom travaille à la construction d’un protocole qui pourrait servir à des applications relatives à l’intelligence artificielle.

Pour le moment, le protocole a lancé son mainnet en Alpha et permet de récupérer des données historiques de la blockchain Ethereum ainsi qu’effectuer des calculs intensifs hors chaîne, le tout en exploitant la technologie des ZK-proofs. La version 2 du protocole, elle, est actuellement en testnet.

À terme, d’après son fondateur, cette technologie pourrait permettre de détecter les deepfake. Pour rappel ou pour info, un deepfake c’est une technologie de manipulation d’images ou de vidéos qui utilise l’intelligence artificielle pour créer des contenus falsifiés, souvent en remplaçant le visage d’une personne par celui d’une autre, le tout de manière très réaliste. Ces manipulations peuvent être utilisées à des fins de désinformation par exemple.

Et Axiom pourrait aider à résoudre un autre problème. Lorsque Ethereum est passé en proof-of-stake, lors du Merge, il s’avère qu’il était devenu très compliqué d’accéder aux données pré-Merge.

Ces données sont devenues des données étrangères à la blockchain, et donc il fallait de quoi les importer sur la nouvelle blockchain, Ethereum 2.0. Les oracles répondent à cette problématique, mais globalement, leurs solutions sont chères et lentes.

Et c’est là qu’entre en scène ce que Axiom appelle le « coprocesseur ZK », qui permet, pour simplifier, d’utiliser la technologie ZK pour importer ces données directement sur la chaîne principale, de manière fiable et à moindre coût.

En fait, l’idée du coprocesseur ZK, c’est d’introduire un nouveau modèle de conception pour les applications on-chain qui supprime la contrainte selon laquelle le calcul doit être effectué dans une machine virtuelle. Cela permet aux applications d’accéder à plus de données et d’opérer à une plus grande échelle que ce qui était possible auparavant.

L’équipe d’Axiom utilise l’image du processeur et de la carte graphique pour simplifier les choses. Dans un ordinateur, le cerveau, le composant qui réalise les calculs, c’est le processeur. Mais parfois, pour certaines tâches complexes, celui-ci doit travailler en collaboration avec la carte graphique pour que tout fonctionne bien.

Ben c’est un peu pareil avec le coprocesseur ZK d’Axiom, qui travaille avec les contrats intelligents pour démultiplier leurs capacités.

Et c’est plutôt prometteur, Uniswap v4, l’un des plus gros protocoles de finance décentralisée d’Ethereum, devrait d’ailleurs se pencher en détail sur l’utilisation de cette nouvelle technologie.

Pour le moment, Axiom n’a pas souhaité communiquer sur ses financements et on ne sait pas trop si un token est prévu ou non. Mais bon, comme d’habitude, vous connaissez la chanson, vous pouvez d’ores et déjà tester le protocole, ce qui permettra peut-être à l’avenir de sécuriser un petit airdrop.

En tout cas, il est clair qu’Axiom est prometteur et a les moyens de révolutionner la façon dont sont développées les applications sur la blockchain avec la technologie ZK.

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