Real World NFT. Le marché des cryptomonnaies est encerclé de toutes parts par des exigences réglementaires dont la clarté relative n’empêche pas les dérives autoritaires. Une situation tout particulièrement présente en Europe, face à un cadre légal MiCA dont l’entrée en vigueur va très prochainement devenir effective. L’occasion pour certains acteurs de l’écosystème crypto de tirer la sonnette d’alarme, face à un secteur des stablecoins déjà désigné comme la première victime de cette nouvelle directive.
Dans le même temps, la plateforme allemande dédiée à la tokenisation des actifs du monde réel (RWA), Swarm Markets, se lance dans l’émission de NFT adossé à de l’or physique. C’est-à-dire ?
Un NFT adossé à de l’or physique
Difficile de savoir exactement à quelle sauce réglementaire le secteur des cryptomonnaies européen va être cuisiné, avec l’arrivée programmée du cadre règlementaire MiCA. D’autant plus si l’on considère les annonces tout sauf rassurantes du côté des stablecoins, visiblement en première ligne de ce changement de dynamique.
Un environnement au sein duquel les innovations numériques tentent de se poursuivre. Cela à l’aide de technologies peut-être un peu trop rapidement considérées comme passées de mode. En effet, c’est à l’aide des NFT que la société allemande Swarm Markets souhaite visiblement revisiter le secteur très prometteur de la tokenisation des actifs du monde réel (RWA).
Swarm Markets propose des NFT adossés à de l’or
Car ces jetons non fongibles ne sont pas uniquement « des fichiers JPEG basés sur des singes vendus pour des millions de dollars. » En effet, la véritable révolution des NFT repose sur leur capacité à délivrer un acte de propriété numérique inscrit sur la blockchain. Et cela peut très bien s’appliquer à la détention de biens réels, comme l’or physique.
« Nous pensons que l’innovation NFT a été négligée en raison du cycle de battage médiatique observé lors de la dernière période haussière des cryptomonnaies (…) alors qu’en réalité, ils ont les moyens d’embarquer des milliards de dollars d’actifs réels et tangibles sur la blockchain. »
Une solution destinée à contourner le cadre réglementaire MiCA ?
Dans les faits, l’offre de la société Swarm Markets repose sur des NFT adossés à de l’or physique. Et la détention de ces jetons non fongible permet de prétendre à une quantité de ce métal précieux déposée dans un coffre-fort de la Brink’s basé à Londres.
Leurs détenteurs pourront bénéficier d’une plateforme peer-to-peer – gérée par Swarm Markets – afin de pouvoir les échanger simplement. Mais avant de pouvoir se rendre sur l’exchange nommé Open dOTC, ils devront se plier aux règles européennes du KYC et de la lutte contre la blanchiment d’argent (AML).
« Les NFT offrent aux propriétaires de jetons des niveaux de transparence inégalés et, grâce à cette structure, les gens peuvent bénéficier de la fluidité de la DeFi tout en exploitant la valeur et la liquidité de la TradFi. »
Swarm Markets
Une solution qui ne souhaite pas s’arrêter à l’or. En effet, la société Swarm Markets expose sa volonté d’élargir son offre à d’autres métaux et à des « marchés actuellement non réglementés, comme les crédits carbone. » Cela ajouté aux produits déjà disponibles, comme des actions tokenisées et des obligations du Trésor américain, pour une TVL annoncée de 14,6 millions de dollars.
Mais l’information importante est ailleurs. Car les responsables de Swarm Markets affirment que cette offre tokenisée à l’aide de NFT ne sera pas soumise à la réglementation européenne MiCA. La raison invoquée ? Son absence de prise en compte des « crypto-actifs uniques et non fongibles, y compris l’art numérique et les objets de collection. » La solution serait-elle aussi simple ?
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