Un casino bientôt contraint à fold ! Le commissaire texan aux valeurs mobilières a émis une ordonnance pour la cessation d’urgence des activités liées au Metavers. Le concerné est le Sand Vegas Casino Club, un casino virtuel désireux de faire valoir des activités au sein de son metavers. L’accusation mentionne un stratagème d’investissement frauduleux au sujet du metavers et se repose essentiellement sur l’offre illégale de NFT de la plateforme. Le casino virtuel pas encore sur pieds (probablement jamais) et hors la loi fait face pour la première fois aux autorités supérieures. Au programme, projet douteux et mention frauduleuse.
Un coup d’oeil sur le projet NFT
Le metavers étant à la mode, comme chacun le sait à présent, est un excellent moyen de récolter de l’argent sans pour autant montrer patte blanche, du moins pas indéfiniment. La publication officielle de l’ordonnance du gouvernement Texan met alors en cause l’offre de NFT du groupe.
Les accusés proposaient 11 111 NFT intitulé NFT Gambler dans le cadre de leur projet de développement d’un casino metavers, prétendument implanté à l’avenir au sein de The Sandbox et Decentraland et d’autres encore. L’intérêt de leurs NFT ? Partager les recettes du casino avec les holdeurs.
Ainsi deux types de NFT ont été mis en vente, les Gambler ainsi que les Golden Gambler. Accessoirement on se permet de vous éviter la vision de ces immondices en ne vous les partageant pas. Disponibles tous deux au mint, les Gambler représenteraient une part des rendements inférieure à celle des Golden Gambler, forcément plus rares, qui permettraient certaines exclusivités au sein du jeu.
Les promesses des fondateurs du projet estimaient un revenu passif entre 102$ et 2 040$ par mois pour les Gambler classiques et entre 540$ et 6 750$ par mois (Eh oui rien que ça…) pour les Golden Gambler. Le mint était au prix de 7,77 ETH soit approximativement 24 000$ (évidemment justifié par la montagne d’or qu’il était censé offrir) et baissait de 0,5 ETH toutes les 10 minutes si aucun acheteur ne se manifestait. Enfin bref, voilà déjà un beau décor de planté, ceci dit, la raison de l’ordonnance vise principalement la réglementation de l’émission de ces NFT.
La raison de la procédure
Le cœur du problème vient du fait que le groupe affirme que leurs NFT ne sont pas réglementés en tant que valeurs mobilières, affirmant alors à tort que les lois sur les valeurs mobilières ne réglementent aucun NFT. Ainsi, selon l’ordonnance, Sand Vegas Casino Club trompe ses acheteurs en prétendant qu’ils peuvent éviter la réglementation. La terminologie d’NFT ne leur permet pas d’outrepasser la loi.
Les concernés ne sont évidemment pas enregistrés pour vendre des titres au Texas. Leur collection de NFT n’est pas non plus enregistré et donc pas autorisée à la vente au Texas.
L’ordonnance mentionne aussi les risques liés à la cybersécurité qui sont une menace majeure pour les investissements. En effet, les réseaux sociaux des intéressés avaient étés piratés en janvier 2022 et leur site fut usurpé pour au final prendre à leurs fidèles pas moins de 150 000$, un bien malheureux HASARD.
Une régulation justifiée ?
La législation est souvent vue d’un mauvais œil par les cryptos-enthousiaste et ce pour de nombreuses raisons valables. On peut notamment prendre pour exemple sa presque incompatibilité avec le web 3 synonyme de liberté pour la plupart d’entre nous. Nous savons tous à quel point une réglementation brute freinerait l’avancée de l’écosystème ou compliquerait son usage, la loi MiCA en est un excellent exemple. Cependant, dans certains cas la majorité s’accorde à dire que l’épée de la justice doit frapper, particulièrement pour les activités frauduleuses visant à abuser d’une communauté.
Ici nous pouvons nous demander si les fondations bancales du casino ne sont pas elles-mêmes à l’origine de cette mesure, plutôt que les motifs purement réglementaires sur la vente de NFT.
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