L’Asie, moteur du prochain bull run de bitcoin ?

La « vitesse asiatique ». Chaque cycle haussier du marché des cryptomonnaies repose sur une thématique différente. Un constat qui pousse les analystes à identifier la dernière version comme un mélange entre intensification du yield farming et explosion des collections NFT de type « profil picture » (PFP). Mais ces dynamiques successives évoluent également en rapport à certains paramètres extérieurs à la zone crypto. Un contexte actuellement fortement marqué par une intensification des pressions réglementaires sur le territoire des États-Unis. Dans le même temps, Singapour tente de s’imposer comme le nouveau hub de la tokenisation. Serait-ce le point de départ d’un nouveau bull market téléguidé depuis l’Asie ?

Le prochain marché haussier arrive, mais…

Jusque-là l’objectif était principalement d’identifier la prochaine hype censée porter une hausse du marché des cryptomonnaies. Avec bien souvent comme point de départ, un halving du Bitcoin à l’origine d’un retour de la liquidité… et de l’appétit pour le risque.

Et les domaines prometteurs ne manquent pas, comme l’intelligence artificielle (iA), l’émergence du secteur SocialFi avec des projets comme Friend.tech, ou encore la tokenisation des actifs financiers (pour ne citer que ces trois exemples).

Quels seront les secteurs porteurs du prochain marché haussier des cryptomonnaies ?

Un constat effectué par Amanda Cassatt, fondatrice et PDG du studio marketing Serotonin dédié au Web 3. En effet, elle explique les grandes lignes de sa vision du prochain cycle haussier en cours de démarrage sur le site de notre confrère Coindesk :

« Si l’histoire nous guide, ces cycles sont alimentés par plusieurs facteurs, notamment la réduction de moitié du Bitcoin, les changements dans les paysages macroéconomiques autour des élections américaines et des taux d’intérêt de la Réserve fédérale, ainsi que l’avènement de nouvelles innovations Web3 et DeFi. »

Amanda Cassatt

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Les États-Unis organisent la fuite de leurs acteurs crypto

Mais au delà de ces considérations stratégiques plutôt classiques, un autre développement semble se jouer en arrière plan. Avec comme point de départ – et de déménagement – un territoire des États-Unis « aux prises avec les réglementations en matière de cryptomonnaies ».

Une situation dont la conséquence directe, déjà enclenchée par la plateforme Coinbase, est de voir de nombreux acteurs de cette économie numérique se tourner vers des terres plus accueillantes pour commercialiser leurs nouveaux produits crypto.

Singapour s’impose comme une destination privilégiée des acteurs crypto

« C’est pourquoi je soutiens que le prochain marché haussier aura une saveur géographique distincte, l’Asie occupant le devant de la scène. »

Amanda Cassatt

Car comme le souligne très justement Amanda Cassatt, « l’enthousiasme pour les cryptomonnaies en Asie est difficile à ignorer ». Il suffit de voir comment Hong Kong est considéré par certains comme un possible laboratoire crypto à ciel ouvert géré en sous-main par la Chine. Tout cela avec la perspective d’une « vitesse asiatique » en train de s’enclencher tous les domaines.

Un marché haussier « vitesse asiatique »

Amanda Cassatt ne manque pas d’exemples pour démontrer sa théorie. Comme avec la messagerie Telegram – lourdement attaquée par la SEC en 2020 suite au lancement avorté de sa cryptomonnaie GRAM – en train de tester un portefeuille crypto autonome en Asie. Ou encore le lancement du stablecoin FDUSD par First Digital à Hong Kong en juillet dernier. Alors que « les piliers de la technologie financière comme PayPal font face à des assignations à comparaître pour avoir fait de même aux États-Unis ».

« Alors que les gouvernements asiatiques se disputent la première place en tant que plateforme pour les cryptomonnaies, les États-Unis semblent décourager leurs entrepreneurs crypto. En conséquence, les campagnes marketing excluent les États-Unis, les entreprises se développent en Asie, en Europe et au Moyen-Orient pour répondre à la demande croissante, et les entrepreneurs s’installent dans des juridictions dotées d’un environnement réglementaire plus favorable. »

Amanda Cassatt

Même la société Ripple (XRP) oriente désormais son développement à Singapour, las de combattre les moulins à vent réglementaires de la SEC. D’autant plus si l’on considère l’adoption rapide et de la contribution de la région asiatique aux technologies émergentes du Web 3. Une « vitesse asiatique » qui pourrait bien donner une tonalité différente au prochain marché haussier.

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